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dimanche 17 octobre 2021

Needle in a Timstack de John Ridley (2021) - ★☆☆☆☆☆☆☆☆☆

 


 

Le terme Woke, tout le monde connaît. Et comme le féminisme ou le véganisme, son principe originel a été détourné et donc, dévoyé pour le plaisir radicalisé des uns et le rejet des autres. Le fait même de ne faire qu'évoquer le sujet me range immédiatement dans la catégorie des seconds. De celles et ceux qui de près ou de loin et par bravoure, par honnêteté ou simplement par esprit de liberté vomissent en bloc tout ce qui rappelle cette muselière, ces œillères et ces menottes soit-disant intellectuelles mais plus vraisemblablement politiques qu'un certain monde et ses médias quels qu'ils soient nous imposent. Au point d'en faire parfois l'objet d'une véritable obsession comme me l'a soufflé très judicieusement celle qui partage ma vie. Des ignares et pires, des fascistes, voici ce que certains d'entre nous sommes devenus. Il est tellement plus simple de réduire notre non-addiction à de tels propos. Bien propre sur lui le film du réalisateur John Ridley tombe à bien nommé, comme un pied gauche bienheureux d'un individu s'enfonçant dans l'étron bien fumant d'un chien-chien à sa maman. De quoi s'attirer la satisfaction des ''utilisateurs'' de la ''Woke Culture'' et l'indifférence polie des non-initiés. Je ne préciserai pas qu'autour de moi gravitent quelques amis gays, lesbiens, noirs ou maghrébins puisque évoquer l'idée même d'en avoir autour de soi ne peut être qu'un paravent camouflant en réalité les idées bien sombres de l'homophobie ou de la xénophobie. Mais si la chose est effectivement vraie, je parle de celle qui consiste à ne pas avoir autour de moi que des ''faces de craie hétéros'', le fait est que le message politique qui s'insinue désormais presque systématiquement dans le paysage cinématographique me donne la cagagne. Me transformant sans doute parfois en un individu qui, s'il n'avait pas quelques amis autour de lui pour le nier, paraîtrait comme le pire des sociopathe génocidaire.


John Rildey, encore lui, et plus encore Needle in a Timstack, ce film de science-fiction romantique se caressant l'entre-jambe d'autosatisfaction sur son premier-plan pour mettre les choses à plat : le film est Woke, qu'on le veuille ou non, le rappelant régulièrement même si quelques aspects de ce concept s'étant intellectuellement égaré n'y apparaissent pas. Car à moins qu'ils aient été évoqués, ils le furent sûrement lors des me phases de sommeil. Car tenez-le vous pour dit : Needle in a Timstack est d'un ennui sidéral plongeant le spectateur comme dans un état de stase qui ferait passer ses cent-dix minutes pour un voyage endormi à l'horizontal vers la planète rouge. Voyage dans le temps et histoire d'amour se mêlent lors d'un récit où même ma compagne n'est pas parvenue à trouver le moindre point positif. Tout au plus un concept intéressant exploité par un revendeur de cachetons spécialisé dans les somnifères. De ce point de vue là, le long-métrage de John Ridley rempli PAR-FAI-TE-MENT son contrat ! Je n'avais déjà pas du tout apprécié le très ennuyeux et très prétentieux A Ghost Story de David Lowery, mais au regard de l'assommant Needle in a Timstack, on dirait presque du John Wick ! Encore plus vicieux qu'il n'en avait l'air au premier abord, le réalisateur injecte au film un autre concept qui donne toujours à la même catégorie des hauts le cœur : la Cancel Culture ou comment, sous-couvert de voyage dans le temps, le réalisateur utilise des moyens encore scientifiquement indisponibles pour changer l'ordre des choses. Et même si certains penseront que tout ce que je viens d'écrire n'est qu'un tissu de conneries, au delà-même des concepts avérés ou non, le film est chiant. Jusque dans ses fondus au noir. Lent, répétitif (trois fois l'une des héroïnes féminines reviendra sur un concept dont je laisserai la surprise aux plus courageux), snob, faussement high-tech (ahhhh, ces séquences de vernissages vues mille fois ailleurs), le pire est le choix de l'actrice Cynthia Erivo qui dans le rôle de Janine Mikkelsen ne parvient absolument pas à nous séduire. Visage froid, traits masculins façon sprinteuse du 100 mètres au championnat du monde d'athlétisme, on se demande comment le réalisateur a pu faire preuve d'une telle faute de goût lorsque au sein de son casting se trouvait la nettement plus jolie Freisa Pinto ! L'une des pires expériences cinématographiques de mon existence. Aussi bien sur le plan intellectuel qu'au niveau du rythme et de la mise en scène...

 

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