La genèse de La
Guerre des Mondes remonte à plus d'un siècle. Bien avant
que le cinéaste Steven Spielberg s'attaque lui-même à son
adaptation cinématographique, le récit entourant l'affrontement
entre l'humanité et une espèce extraterrestre hostile venue tout
droit de la planète Mars est né dans l'esprit de l'écrivain
britannique H.G.Wells en 1898. Adapté depuis sous différentes
formes, l’œuvre de l'écrivain défraya la chronique lorsque en
1938, Orson Welles provoqua la panique au sein du peuple américain
lors de la diffusion d'un feuilleton radiophonique annonçant
l'arrivée sur Terre d'extraterrestres venus envahir notre planète.
Le cinéma connut plusieurs adaptations du roman de H.G.Wells. L'une
des plus connues demeure celle réalisée en 2005 par Steven
Spielberg. Mais d'autres allaient par la suite s'emparer du récit
original pour en proposer des alternatives peu convaincantes. La même
année sortent deux autres versions. L'une signée de Timothy Hines,
la seconde de David Michael Latt. Une troisième irait même jusqu'à
proposer une suite au roman original (War of the Worlds 2 de
C. Thomas Howell en 2008), et un dernier signerait un plagiat
totalement raté sous le titre Battle Invasion
(Neil Johnson). Quoi qu'il en soit, il faut remonter jusqu'à l'année
1953 pour retrouver la meilleure adaptation de l’œuvre de
H.G.Wells.
Réalisé
par le cinéaste américain Byron Haskin (qui persévéra dans la
science-fiction en signant La Conquête de
l'Espace
en 1955 et De la Terre à la Lune
en 1958), sa version de La Guerre des Mondes
débute par la chute d'une météorite sur la ville de Linda Rosa en
Californie. Curieux, les habitants de la petite communauté décident
d'investir l'endroit où s'est écrasé l'énorme caillou venu de
l'espace. Très vite, le docteur Clayton Forrester déclare étrange
le fait que la météorite n'ait laissé qu'un cratère de petite
envergure. Confiée à la garde de trois des habitants de Linda Rosa,
la météorite ne tarde pas à montrer des signes d'activité. Ce qui
jusqu'à maintenant n'avait l'apparence que d'un caillou tombé du
ciel va bientôt révéler son vrai visage. En effet, la météorite,
qui n'en est maintenant plus vraiment une, cache en son sein un
vaisseau extraterrestre venu de la planète Mars et décidé à
conquérir la Terre en vue d'exterminer la population humaine du monde
entier. Aidé par Sylvia Van Buren, nièce du curé de la ville, le
docteur Forrester va tenter de trouver une solution pour contrer
l'invasion extraterrestre face à laquelle, l'armée américaine
elle-même demeure inefficace...
Alors
qu'en 2005 Steven Spielberg aura largement les moyens d'employer les
tripodes du roman initial, il s'avère que la tâche, en cette année
1983 est plutôt rude. C'est ainsi la raison pour laquelle ceux-ci
ont été remplacés par les célèbres vaisseaux munis de longs cous
destructeurs. D'un budget moyen de deux millions de dollars, le film
de Byron Haskin est une brillante réussite qui malgré son âge
vieilli encore très bien. Les effets-spéciaux, qui furent confiés
à Gordon Jennings remportèrent un Oscar l'année suivant sa sortie
sur grand écran. Le film n'évite pas quelques clichés. Comme la
romance entre le scientifique et la jolie jeune femme qui le suit
partout où il va. Le rôle du docteur Clayton Forrester fut confié
à l'acteur Gene Barry, lequel joua dans un certain nombre de
longs-métrages ainsi que de séries télévisées dont le tout
premier épisode de Columbo
dans lequel il incarnait le tueur. Après avoir mis fin à sa
carrière d'acteur à la fin des années soixante-dix, Gene Barry
accepta l'hommage de Steven Spielberg fait à sa personne en
incarnant le rôle d'un grand-père à la fin de son remake. Tout
comme l'actrice Ann Robinson (Sylvia van Buren dans l’œuvre de
Byron Haskin) dans celui de son épouse... En matière de
science-fiction, La Guerre des Mondes
demeure encore aujourd'hui l'un des grands classiques du genre...
« La Guerre des mondes » figure sur la liste de mes classiques préférés. Je pense que j’ai vu ce film une dizaine de fois et je ne m’en lasse pas.
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