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mardi 3 septembre 2024

La Chiesa de Michele Soavi (1989) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

Michele Soavi est et restera sans doute à jamais pour les fans de cinéma d'épouvante le réalisateur du slasher Deliria (plus connu sous le titre Bloody Bird) en 1987 ou de la comédie horrifico-fantastique Dellamorte Dellamore en 1994. Pourtant, entre les deux, l'homme réalisa deux longs-métrages sur lesquels il demeure intéressant de se pencher. La Chiesa en 1989 ainsi que La Setta en 1991 et sur lequel je reviendra sans doute très prochainement... Sorti sur le territoire français sous le titre Sanctuaire, le premier des deux s'ouvre sur une séquence situant son action au Moyen Âge. L'on y découvre des chevaliers teutoniques éradiquer jusqu'au dernier les habitants d'un village soupçonné de pratiquer la sorcellerie. Les cadavres sont ensuite réunis dans une fosse, puis recouverts de terre. Une fois le charnier entièrement comblé et afin de protéger le site et de faire barrage à tout retour éventuel à la vie de ses habitants massacrés, une immense croix est construite au dessus. Puis c'est au tour d'une cathédrale de voir ensuite le jour. Lieu dans lequel vont se dérouler la majorité des événements qui par la suite se situeront à notre époque. Enfin, surtout à la toute fin des années quatre-vingt, à une période où le cinéma fantastique et d'horreur transalpin semble devoir se déliter après avoir connu une riche amplitude s'inscrivant entre les années soixante et cette décennie qui verra donc le genre péricliter. Michele Soavi est à cette époque et aux côtés de Dario Argento, un cas relativement isolé. Si ce dernier continue d'attirer les foules à l'époque avec Opera ou sa participation aux côtés de l'américain George Romero au projet Due Occhi Diabolici en réalisant le segment Il Gatto Nero, d'autres ont fait tomber le genre dans la disgrâce. Sans être d'une maîtrise totale dans tous ses compartiments, La Chiesa n'en demeure pas moins un exercice de style plutôt intéressant. Du moins sur certains points. Un soubresaut artistique qui tente de maintenir l'horreur et le fantastique italiens sur des rails solides. Réalisateur, scénariste et interprète (on le voit, tout comme dans Bloody Bird, incarner le rôle d'un policier), Michele Soavi a le soucis du travail bien fait. Il demeure cependant dans La Chiesa comme dans bon nombre d’œuvres originaires de la Botte une tendance à l'accumulation de situations dont l'invraisemblance est renforcée par un montage qui semble être propre au cinéma italien !


Une étrange approche de la mise en scène que l'on pouvait déjà remarquer chez Lucio Fulci et qui ici paraît se démultiplier à l'envi... Rien de préjudiciable pour quiconque est un habitué mais le profane, lui, risque parfois de n'y rien comprendre. S'il est un événement qui par contre est parfaitement identifiable, c'est cette malédiction qui semble devoir toucher la cathédrale et ses ''usagers''. Un superbe édifice du nom d'Église Notre-Dame-de-l'Assomption de Budavár, laquelle est toujours située à Budapest mais qui fut cependant reconstruite à plusieurs occasions (un incendie la ravagera notamment en 1526 après une attaque ottomane à l'issue de quoi elle sera transformée en Mosquée !!!). La Chiesa est incarné par des interprètes d'horizons diverses, comme le britannique Hugh Quarshie qui joue le rôle du père Gus, l'américain Tomas Arana qui lui, interprète celui d'Evan, l'évêque étant quant à lui incarné par l'acteur italo-américain d'origine russe Fiodor Fiodorovitch Chaliapine (Michele Soavi le sélectionnant sans doute après l'avoir découvert dans le chef-d’œuvre du réalisateur français Jean-Jacques Annaud, Le nom de la rose). Quant à l'italienne Barbara Cupisti, elle interprète le rôle la restauratrice Lisa. Notons la présence d'Asia Argento alors âgée de seulement quatorze ans dans le rôle de Lotte et dont le père, Dario Argento, a produit le film. Ou celle de l'acteur Giovanni Lombardo Radice que les amateurs de cinéma d'horreur connaissent alors très bien puisqu'il apparu notamment dans Pulsions cannibales d'Antonio Margheriti en 1980, Frayeurs de Lucio Fulci l'année suivante (dans lequel il connu une mort atroce) ou dans le tout aussi gore Cannibal Ferox d'Umberto Lenzi la même année et dans lequel il incarna l'ignoble Mike Logan... La Chiesa est bourré de bonnes idées pourtant parfois si mal agencées que l'on se perd un peu dans le récit. Approchant les cent minutes, le film aurait mérité d'être un peu dégraissé car il a tendance à tourner en rond dans sa dernière partie. Le film de Michele Soavi n'en demeure pourtant pas moins un très bon divertissement pour amateur d'horreur et de fantastique à l'italienne. Quelques effets gore, une Asia Argento toute mimi, un cadre religieux relativement saisissant, bref, l'on passera outre l'interprétation sinon calamiteuse, du moins perfectible d'une partie de ses interprètes pour se laisser porter par ce récit entre religieux, horreur et fantastique...

 

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