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lundi 2 septembre 2024

Le mangeur d'âmes d'Alexandre Bustillo et Julien Maury (2024) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 


Tout amateur de cinéma de genre se doit d'accorder de son temps chaque fois que le duo Alexandre Bustillo/Julien Maury revient sur le devant de la scène. Et ce même s'ils n'ont jamais vraiment marqué l'histoire du cinéma en dehors de leur première tentative gore en 2007. A l'intérieur avait su retourner les estomacs et promettait aux deux hommes une riche carrière dans le cinéma d'horreur. Livide en 2011, Aux yeux des vivants en 2014, Leatherface en 2017, Kandisha en 2020 puis The Deep House l'année suivante. Pas de quoi sauter au plafond mais d'honnêtes productions, majoritairement horrifiques, contentant la plupart des spectateurs pas trop regardant sur la mise en scène ou le scénario. Cette année, les voici de retour avec Le mangeur d'âmes. À l'origine, un roman éponyme écrit par le journaliste et scénariste Alexis Laipsker et publié l'année dernière aux Éditions Michel lafon. Alexandre Bustillo et Julien Maury changent quelque peu de braquet et s'intéressent au thriller avec cette histoire un peu farfelue dans laquelle l'on retrouve une commandante de police aux prises avec une affaire de meurtres d'adultes particulièrement sanglants et de disparitions d'enfants. Première bonne nouvelle, les deux réalisateurs ont confié le rôle d'Élisabeth Guardiano à l'actrice Virginie Ledoyen dont l'imprescriptible charme et le naturel permanent devrait faire réfléchir toutes celles qui passent leur temps sur le billard, qui pour se faire raboter le tarin, qui pour se faire gonfler les lèvres, qui pour se faire injecter du botox ou se faire lifter ! Le plaisir de retrouver celle qui tourna aux côtés d'Elie Chouraqui, d'Olivier Assayas, de Benoît Jacquot, de Danny Boyle, de François Ozon ou de Francis Veber. Imaginez si le duo lui avait préféré la pleureuse de service et pathétique Muriel Robin (cette ancienne humoriste qui ne fait plus rire personne) ou Judith Gode-rêche et son rire de hyène qui pour se refaire une célébrité est dernièrement réapparue sous les traits de la nouvelle iconne MeToo...


Deux ''figures'' (j'insiste sur les guillemets) de la scène et de l'écran dont l'une s'étonne de n'avoir jamais eu de grand rôle au cinéma (Heu... fillette ! Jean-Marie Poiret t'a offert l'opportunité de reprendre le rôle de Valérie Lemercier dans Les visiteurs 2, t'as vu ce que tu en as fait?) tandis que la seconde, dans l'esprit ''Moi-je'' caractéristique de celles et ceux qui s'auto-intronisent ''êtres d'exception'', réalisait et interprétait récemment l'hyper narcissique Icon of French Cinema s'inspirant de sa propre vie. Question : qui s'intéresse réellement à la vie de Judith Gode-rêche ? Allez, faites un effort. Levez la main... Non ? Tant pis. Bon, revenons au sujet qui nous intéresse car j'ai l'impression d'en avoir perdu quelques-uns en route... Virginie Ledoyen est donc la vedette de ce Mangeur d'âmes situant son action dans les Vosges sur différents sites dont l'ancien sanatorium d'Altenberg situé à Stosswihr dans le haut-Rhin. Œuvre éminemment noire dont l'ambiance et le climat sont accentués par l'austère photographie de Simon Roca, Alexandre Bustillo et Julien Maury nous proposent dès le générique une resucée de l'angoissante séquence d'ouverture du Shining de Stanley Kubrick. Même ambiance forestière anxiogène, même type de musique ici signée par Raphaël Gesqua. Aux côtés de l'actrice française, le franco-américain Paul Hamy incarne le capitaine de Gendarmerie Franck De Rolan. Les deux réalisateurs développent tout d'abord l'idée d'une guerre intestine entre Police et Gendarmerie. Un fait qui fut parfois avéré lors d'authentiques affaires criminelles. Ne se départissant pas de leur goût pour l'hémoglobine, Alexandre Bustillo et Julien Maury nous offrent quelques sympathiques plans gore lors d'un récit qui par contre s'avère décevant. Ils vont même jusqu'à employer l'actrice Sandrine Bonnaire dans un rôle très inhabituel. Maîtrisant relativement mal l'outil qu'ils ont entre les mains, la crédibilité est sans cesse remise en question. Frisant même parfois le ridicule avec cette ''créature'' dont l'existence ne repose que sur la légende propre à la région où se situe l'action. Récit un peu confus où intervient en outre le sujet d'une drogue aux effets dévastateurs, Le mangeur d'âmes est au final une petite déception...

 

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