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vendredi 14 février 2025

La Casa 3 : Ghost House d'Umberto Lenzi (1988) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

Étrange histoire qui concerne la série de longs-métrages intitulés La Casa en Italie. Sept films qui paraissent avoir tous un lien entre eux mais qui en dehors de leur titre n'ont absolument rien en commun..... D'abord, parce qu'au fil des récits l'on se rend compte que ceux-ci n'entretiennent déjà entre eux, aucun point de vue similaire si ce n'est celui de faire interagir des personnages avec les dites maisons des titres. Ensuite, nous remarquerons que les deux premiers et les deux derniers, contrairement au trois du milieu ne sont pas d'origine italienne mais sont originaires des États-Unis. Et s'il en demeure encore pour douter de cette affirmation qui veut que chaque long-métrage ou presque ait eu une existence indépendante de celle des autres, cela est très facilement vérifiable. En effet, sous les titres La Casa et La Casa 2 se cachent en réalité les deux premiers volets de la franchise Evil Dead que Sam Raimi réalisa en 1981 et 1986. Quant aux deux derniers volets qui concluent cette fausse franchise qui se voudrait donc une collaboration italo-américaine, derrière les titres La Casa 6 et La Casa 7 se cachent les second et troisième opus d'une autre franchise d'origine elle aussi américaine débutée en 1986 avec l'excellent House de Steve Miner. Pour résumer, les longs-métrages intitulés La Casa 1, 2, 6 et 7 sont en réalité et respectivement, Evid Dead 1 et 2 de Sam Raimi ainsi que House 2: The Second Story d'Ethan Wiley sorti en 1987 et House 3: The Horror Show de James Isaac sorti à son tour en 1989. S'agissant des trois autres films qui pour le coup sont eux, bien d'origine italienne, c'est une toute autre histoire. Mais commençons avec La Casa 3 : Ghost House d'Umberto Lenzi qui vit le jour en Italie le 11 août 1988, soit, deux mois après sa sortie sur le territoire français qui elle, eut lieux le 1er juin de la même année sous le titre La maison du cauchemar.....


En pleine période de déconfiture pour le cinéma d'horreur et d'épouvante italien, celui-ci agit presque tout d'abord comme un bain de jouvence. Alors que l'on s'apprêtait à découvrir un énième DTV filmé au format numérique tel qu'il allait déferler dès son arrivée sur le marché deux ans plus tard, La Casa 3 : Ghost House est doté d'une patine ''bienveillante'' en ce sens où le film de cinéma de genre s'y reconnaît aisément. Un sympathique grain 16mm qui fait du bien à voir et qui surtout permet au spectateur de débuter la projection du film dans ''d'optimales'' conditions. D'autant plus que l'intrigue commence bien. Nous sommes en 1967 et la jeune Henrietta Baker (Kristen Fougerousse) est enfermée dans la cave de la maison familiale par son père lorsque celui-ci constate que sa fille vient de tuer un chat à l'aide d'une paire de ciseaux. Alors que la gamine se retrouve seule en compagnie d'une poupée à l'effigie d'un clown, à l'étage, ses parents sont tous les deux assassinés par un intrus dont l'origine reste pour le moment inconnue ! Le script écrit par Umberto Lenzi déplace ensuite l'intrigue vingt ans plus tard, lorsque de chez lui, l'opérateur de radio amateur Paul Rogers (Greg Scott) entend des cris suivis d'une étrange berceuse diffusés à travers l'antenne de son poste-radio cibi ! Accompagné par sa petite amie Martha (Lara Wendel), tous deux se dirigent vers l'antenne émettrice se situant dans une autre ville où ils sont accueillis par un vieil homme (Donald O'Brien dans le rôle de Valkos). Là, le couple tombe sur une vieille demeure d'où fut donc émis l'inquiétant message et qui n'est autre que celle qui vingt ans en arrière abrita la famille Baker. Une fois sur place, Martha et Paul font connaissance avec Mark, Susan, Jim et Tina. Des vacanciers qui à bord de leur camping-car ont choisi de s'arrêter pour quelques temps dans la région...


La même année que Minaccia d'Amore de Ruggero Deodato dans lequel l'héroïne incarnée par Charlotte Lewis était émoustillée alors même qu'elle prenait un bain dans une baignoire remplie de ce qui paraissait être de la pisse, cette fois-ci, c'est au tour de l'un de l'un des personnages masculins de tomber dans un trou au fond duquel stagnent des milliers de litres d'une substance laiteuse visuellement proche du liquide séminal ! Beurk ! En fait, une séquence qui se réfère probablement à la macabre scène du trou dans la cave dans Amityville : La Maison du diable de Stuart Rosenberg dans lequel un père de famille (James Brolin dans le rôle de George Lutz) se retrouvait plongé dans une mare poisseuse de sang humain en 1979 ou celle de la piscine de Poltergeist que réalisa Tobe Hooper trois ans plus tard et dans laquelle l'un des membres d'une famille d'américains moyens se retrouvait à patauger au beau milieu d'une eau boueuse remplie de cadavres totalement décharnés ! Bien mieux que nombre de productions transalpines à avoir vu le jour à la même période, La Casa 3 : Ghost House (qui à son tour fut à un moment donné honteusement distribué sous le titre de Evil Dead 3 mais plus officiellement sous celui de Ghosthouse sur le territoire américain) pâtit surtout d'une grosse baisse de régime qui ne cessera plus de ruiner tous les espoirs du spectateur. Après un démarrage en grandes pompes, le film devient effectivement très (trop) bavard. Tout comme la concurrence, Umberto Lenzi relance en permanence des personnages qui plus tôt que de prendre leurs jambes à leur cou semblent prendre un malin plaisir à retourner sans cesse sur les lieux des différents drames qui y vont avoir lieu. L'on a ainsi droit à quelques meurtres sympathiques même si l'hémoglobine est assez rare. À l'image de cette jeune fille coupée en deux qui retrouvera sa forme initiale quelques instants plus tard avant que nous soit révélée la vérité quant à son retour à son intégrité physique. Le récit martèle en permanence sa berceuse, ce qui au bout d'un temps peut causer quelques migraines ou quelque états de nervosité. Notons qu'à la production nous retrouvons la société de production cinématographique italienne Filmirage fondée par Joe D'Amato au tout début des années quatre-vingt. La même année sera produit La Casa 5 de Fabrizio Laurenti tandis que le cinquième opus sera réalisé par Claudio Fragasso en 1990...

 

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