Étrange histoire qui
concerne la série de longs-métrages intitulés La Casa
en Italie. Sept films qui paraissent avoir tous un lien entre eux
mais qui en dehors de leur titre n'ont absolument rien en commun.....
D'abord, parce qu'au fil des récits l'on se rend compte que ceux-ci
n'entretiennent déjà entre eux, aucun point de vue similaire si ce
n'est celui de faire interagir des personnages avec les dites maisons
des titres. Ensuite, nous remarquerons que les deux premiers et les
deux derniers, contrairement au trois du milieu ne sont pas d'origine
italienne mais sont originaires des États-Unis. Et s'il en demeure
encore pour douter de cette affirmation qui veut que chaque
long-métrage ou presque ait eu une existence indépendante de celle
des autres, cela est très facilement vérifiable. En effet, sous les
titres La Casa et
La Casa 2
se cachent en réalité les deux premiers volets de la franchise Evil
Dead
que Sam Raimi réalisa en 1981 et 1986. Quant aux deux derniers
volets qui concluent cette fausse franchise qui se voudrait donc une
collaboration italo-américaine, derrière les titres La
Casa 6
et La Casa 7
se cachent les second et troisième opus d'une autre franchise
d'origine elle aussi américaine débutée en 1986 avec l'excellent
House de
Steve Miner. Pour résumer, les longs-métrages intitulés La
Casa 1,
2,
6
et 7
sont en réalité et respectivement, Evid Dead 1
et 2
de Sam Raimi ainsi que House 2: The Second Story
d'Ethan Wiley sorti en 1987 et House 3: The
Horror Show
de James Isaac sorti à son tour en 1989. S'agissant des trois autres
films qui pour le coup sont eux, bien d'origine italienne, c'est une
toute autre histoire. Mais commençons avec La
Casa 3 : Ghost House
d'Umberto Lenzi qui vit le jour en Italie le 11 août 1988, soit,
deux mois après sa sortie sur le territoire français qui elle, eut
lieux le 1er juin de la même année sous le titre La
maison du cauchemar.....
En
pleine période de déconfiture pour le cinéma d'horreur et
d'épouvante italien, celui-ci agit presque tout d'abord comme un
bain de jouvence. Alors que l'on s'apprêtait à découvrir un énième
DTV
filmé au format numérique tel qu'il allait déferler dès son
arrivée sur le marché deux ans plus tard, La
Casa 3 : Ghost House
est doté d'une patine ''bienveillante'' en ce sens où le film de
cinéma de genre s'y reconnaît aisément. Un sympathique grain 16mm
qui fait du bien à voir et qui surtout permet au spectateur de
débuter la projection du film dans ''d'optimales'' conditions.
D'autant plus que l'intrigue commence bien. Nous sommes en 1967 et la
jeune Henrietta Baker (Kristen Fougerousse) est enfermée dans la
cave de la maison familiale par son père lorsque celui-ci constate
que sa fille vient de tuer un chat à l'aide d'une paire de ciseaux.
Alors que la gamine se retrouve seule en compagnie d'une poupée à
l'effigie d'un clown, à l'étage, ses parents sont tous les deux
assassinés par un intrus dont l'origine reste pour le moment
inconnue ! Le script écrit par Umberto Lenzi déplace ensuite
l'intrigue vingt ans plus tard, lorsque de chez lui, l'opérateur de
radio amateur Paul Rogers (Greg Scott) entend des cris suivis d'une
étrange berceuse diffusés à travers l'antenne de son poste-radio
cibi ! Accompagné par sa petite amie Martha (Lara Wendel), tous
deux se dirigent vers l'antenne émettrice se situant dans une autre
ville où ils sont accueillis par un vieil homme (Donald O'Brien dans
le rôle de Valkos). Là, le couple tombe sur une vieille demeure
d'où fut donc émis l'inquiétant message et qui n'est autre que
celle qui vingt ans en arrière abrita la famille Baker. Une fois sur
place, Martha et Paul font connaissance avec Mark, Susan, Jim et
Tina. Des vacanciers qui à bord de leur camping-car ont choisi de
s'arrêter pour quelques temps dans la région...
La
même année que Minaccia d'Amore de
Ruggero Deodato dans lequel l'héroïne incarnée par Charlotte Lewis
était émoustillée alors même qu'elle prenait un bain dans une
baignoire remplie de ce qui paraissait être de la pisse, cette
fois-ci, c'est au tour de l'un de l'un des personnages masculins de
tomber dans un trou au fond duquel stagnent des milliers de litres
d'une substance laiteuse visuellement proche du liquide séminal !
Beurk ! En fait, une séquence qui se réfère probablement à
la macabre scène du trou dans la cave dans Amityville
: La Maison du diable de
Stuart Rosenberg dans lequel un père de famille (James Brolin dans
le rôle de George Lutz) se retrouvait plongé dans une mare
poisseuse de sang humain en 1979 ou celle de la piscine de
Poltergeist
que réalisa Tobe Hooper trois ans plus tard et dans laquelle l'un
des membres d'une famille d'américains moyens se retrouvait à
patauger au beau milieu d'une eau boueuse remplie de cadavres
totalement décharnés ! Bien mieux que nombre de productions
transalpines à avoir vu le jour à la même période, La
Casa 3 : Ghost House
(qui à son tour fut à un moment donné honteusement distribué sous
le titre de Evil Dead 3
mais plus officiellement sous celui de Ghosthouse
sur le territoire américain) pâtit surtout d'une grosse baisse de
régime qui ne cessera plus de ruiner tous les espoirs du spectateur.
Après un démarrage en grandes pompes, le film devient effectivement
très (trop) bavard. Tout comme la concurrence, Umberto Lenzi relance
en permanence des personnages qui plus tôt que de prendre leurs
jambes à leur cou semblent prendre un malin plaisir à retourner
sans cesse sur les lieux des différents drames qui y vont avoir
lieu. L'on a ainsi droit à quelques meurtres sympathiques même si
l'hémoglobine est assez rare. À l'image de cette jeune fille coupée
en deux qui retrouvera sa forme initiale quelques instants plus tard
avant que nous soit révélée la vérité quant à son retour à son
intégrité physique. Le récit martèle en permanence sa berceuse,
ce qui au bout d'un temps peut causer quelques migraines ou quelque
états de nervosité. Notons qu'à la production nous retrouvons la
société de production cinématographique italienne Filmirage
fondée par Joe D'Amato au tout début des années quatre-vingt. La
même année sera produit La Casa 5
de Fabrizio Laurenti tandis que le cinquième opus sera réalisé par
Claudio Fragasso en 1990...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire