Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


samedi 15 février 2025

La Casa 4 : Witchcraft de Frabrizio Laurenti (1989) - ★★★★☆☆☆☆☆☆


 

 

Après un La Casa 3 : Ghosthouse signé d'Umberto Lenzi en 1988, l'année suivante, c'est au tour de son compatriote Fabrizio Laurenti qui après avoir réalisé le court-métrage comico-horrifique The Immigrant en 1986 réalise son premier long-métrage quatre ans plus tard avec La Casa 4 : Witchcraft. Parmi ses faits d'armes, nous noterons Contamination.7 qu'il réalisera avec Joe D'Amato en 1990 et dont l'article que je lui ai consacré doit traîner quelque par dans les entrailles de mon PC ! Si le film d'Umberto Lenzi pouvait certes parfois causer des insomnies, il n'en demeurait pas moins regardable. Concernant celui de Fabrizio Laurenti, c'est déjà une autre paire de manches. Ce visuel typique de l'époque dans le cinéma d'horreur italien que j'ai pour habitude d'évoquer et qui était absent de La Casa 3 : Ghosthouse nous revient désormais comme un boomerang en plein visage. D'une sidérante laideur que rien ne viendra apaiser, cette suite qui n'en est pas une même si là encore l'intrigue se déroule dans une demeure à l'inquiétante réputation, ou plutôt, cette nouvelle aventure entre horreur et surnaturel est effectivement d'une pauvreté technique et artistique qui rend l'expérience vraiment pénible à suivre jusqu'à son terme. Inutile d'évoquer le foutoir sans nom qu'arborent la mise en scène et le découpage du film. Ce montage à la serpe qui du moins dans un premier temps rend illisible le contexte dans lequel se situe l'action avant que nos cellules grises ne s’accommodent de cette épouvantable zone d'ombre, de ce brouillard opaque qui empêche de faire le lien entre chaque séquence ! Patience, patience, et faire comme dans l'obscurité : attendre jusqu'à ce que notre vue s'habitue à être dans le noir pour y déceler les premiers contours du paysage qui s'offre devant nous... Dans un style visuel de Soap Opera qui tendrait vers un théâtre de Whodunit où l'assassin serait une femme dotée de pouvoirs surnaturels (Hildegard Knef dans le rôle de la Dame en noir), La Casa 4 : Witchcraft est une œuvre qui défie la concurrence, renvoyant un Lamberto Bava au rang de génie du septième art (ce que certains considèrent d'ailleurs étrangement comme un fait avéré !) tant et si bien qu'il faut s'accrocher fermement à ses conviction, sa passion et ce qui pouvait au départ s'envisager comme une histoire pouvant tenir debout. Une sorte de huis-clos se déroulant sur une île minuscule et sans charme dont l'un des points de vue les plus intéressants demeurait encore cette immense bâtisse y trônant en son centre...


Notamment tourné à Scituate, une ville côtière située dans le comté de Plymouth au Massachusetts, Umberto Lenzi qui réalisa donc La Casa 3 : Ghosthouse fut à l'origine de ce nouveau projet même s'il n'en fut pas l'auteur. Après qu'il eut proposé l'idée au producteur Aristide Massaccesi et au distributeur Achille Manzotti d'une histoire proche de celle du Psychose d'Alfred Hitchcock, les deux hommes affirment ne pas être intéressés et l'écriture du scénario est donc confiée à Daniele Stroppa. Le rôle de la sorcière interprété par l'actrice allemande Hildegard Knef devait être à l'origine confié à l'américaine Bette Davis mais le réalisateur Claudio Lattanzi (qui devait au départ réaliser cette ''suite'') changea finalement de braquet avant d'opter finalement pour l'actrice berlinoise. Ce dernier quitte finalement le projet pour laisser la place à Luigi Cozzi, fameux réalisateur et scénariste auquel on doit notamment Scontri Stellari Oltre la Terza Dimensione (Starcrash : le choc des étoiles) avec Caroline Munro, Joe Spinell ou encore Christopher Plummer en 1979 ou Contamination en 1980 dont la bande musicale fut signée par le légendaire groupe de rock progressif italien, Goblin. Ayant le nez creux, Luigi Cozzi abandonne à son tour le projet au bout de deux semaines, considérant que le script est peu inspiré, la production ouvrant ainsi les bras en grand à Fabrizio Laurenti qui sous le pseudonyme anglicisé de Martin Newlin tournera donc cette sympathique (pénible ?) purge que deviendra au fil de sa piètre réalisation, La Casa 4 : Witchcraft. Tout auréolé du succès de la série K 2000 et de sa popularité en Italie, l'acteur américain David Hasselhoff (qui s'apprête alors à tourner une autre série à succès, Alerte à Malibu) est convié à participer au projet en tant qu'interprète. C'est ainsi qu'on le retrouve dans le rôle de Gary, un photographe qui en compagnie de sa petite amie Leslie (Leslie Cumming), curieusement décrite comme une jeune femme frigide (!?!) va se rendre sur une petite île afin d'explorer une immense demeure réputée hantée. Après une séance photos, ils sont rejoints par une famille venue visiter la propriété en compagnie d'un agent immobilier et d'une architecte (qui rapidement va avoir le feu au cul)...


Parmi les membres de cette famille, nous retrouvons Rose Brooks, vieille dame autoritaire et acariâtre campée par l'actrice Annie Ross. Véritable boule de méchanceté, méprisante avec les petites gens (le pauvre propriétaire du bateau qui les a emportés jusqu'à l'île s'en est pris plein la gueule), le spectateur aura malgré tout le plaisir de la voir mourir dans d'abominables circonstances. Rare moment de ''détente'' pour le spectateur qui assiste alors à une double séance de torture dont la vieille dame fera les frais. Bouche cousue sans anesthésie (séquence hautement cynique pour une vieille acariâtre qui ne faisait que se plaindre) et bûcher en mode 2.0 (là encore, l'effronterie se dégage du script puisque c'est en nourrissant le feu de la cheminée que les membres de sa famille vont sans le savoir être acteurs dans la mort de la matriarche) ! Autre vedette du cinéma américain à s'être vue offrir un rôle dans le film : l'actrice Linda Blair, éternelle Regan McNeil du classique de William Friedkin, L'exorciste en 1973 qui des années après le flm catastrophe Airport 1975 de Jack Smight ou une paire de WIP (Chained Heat de Paul Nicholas en 1983, Red Heat de Robert Collector en 1985) se retrouve donc dans la peau de l'un des membres de la famille venue visiter la demeure avant achat. Enceinte et victime d'hallucinations, elle y incarne Jane Brooks. On l'aura compris, La Casa 4 : Witchcraft bénéficie de quelques sympathiques plans gore. Mais aussi de quelques effets-spéciaux dont la misère visuelle renvoie les quelques séquences qui en sont victimes à une époque trèèèèèèèèèèès lointaine où ils pouvaient encore être envisagés de telle manière. En effet, face à cette sorcière qui rode dans les parages, certains personnages vont semble-t-il être happés par une sorte de vortex dont le visuel est atrocement daté. Avec, en arrière-plan, les victimes se mettant à hurler face caméra. Plus kitch, tu meurs ! Mais surtout, La Casa 4 : Witchcraft est d'un terrible ennui. Impossible ou presque de trouver le film entraînant. D'autant plus que le réalisateur italien semble avoir du mal à savoir où il va et donc, la direction d'acteurs s'en trouve terriblement affaiblie. Bref, à moins de n'avoir rien d'autre à se mettre sous la dent, il est fortement déconseillé de perdre son temps devant cette engeance... à laquelle une suite sera donnée la même année à travers La Casa 5 de Claudio Fragasso...



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...