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mercredi 15 mai 2024

Jason et les argonautes de Don Chaffey (1963) - ★★★★★★★★☆☆

 


 

Dans les années soixante-dix et quatre-vingt, découvrir à la télévision Jason et les argonautes faisait le même effet que chaque fois qu'était rediffusé une comédie mettant en scène Louis de Funès. Si l'on a conservé dans nos mémoires une œuvre qui nous semblait provenir de l'une de ces deux merveilleuses décennies, ce long-métrage mis en scène par le réalisateur britannique Don Chaffey est pourtant bien plus ancien puisqu'il date de 1963. Et s'il est demeuré toujours aussi populaire, c'est sans nul doute grâce aux prouesses techniques mises en œuvre à l'époque par le concepteur des effets-spéciaux américano-britannique Ray Harryhausen dont la spécialité fut la Stop Motion. Technique consistant à filmer image par image des représentations miniatures de créatures qui une fois mises en mouvement créaient l'illusion d'être vivantes et disproportionnées. C'est ainsi qu'il donna naissance à l'immense créature de The Beast from 20,000 Fathoms du français Eugène Lourié en 1953, soit un an avant que n'apparaisse pour la toute première fois au Japon, le célèbre Godzilla dans l’œuvre portant son nom signée du réalisateur Ishirō Honda (lequel n'était pas le premier long à exhiber une créature gigantesque comme le démontrèrent bien avant lui le King Kong de Merian C. Cooper et Ernest B. Schoedsack ou sa suite Le Fils de Kong uniquement réalisé par Ernest B. Schoedsack, les deux films étant sortis en 1933). Don Chaffey et Ray Harryhausen se retrouveront notamment sur le tournage de Un million d'années avant J.C. en 1966 mais avant cela, l'un et l'autre vont s'employer à unir leurs talents respectifs afin de donner naissance à l'un des péplums mythologico-fantastiques parmi les plus fameux qui aient vu le jour sur grand écran. Alors que l'action se situe à l'époque de la Grèce Antique, un oracle annonce à Pélias qu'il va prochainement s'emparer du trône d'Iolcos en Thessalie en lieu et place de son demi-frère Éson. Mais aussi qu'un homme chaussé d'une unique sandale viendra bientôt le tuer pour venger son père de cet affront. Plus tard, sauvé de justesse de la noyade, Pélias remarque que son sauveteur ne porte justement qu'une chaussure.


Du nom de Jason, ce dernier est convié par celui dont il ignore encore la véritable identité à l'accompagner jusqu'à son camp. Afin de gagner du temps, Pélias conforte Jason dans l'idée de partir en Colchide afin de découvrir et de mettre la main sur la fameuse Toison d'Or aux caractéristiques hors du commun. C'est ainsi qu'après avoir sélectionné ceux qui l'accompagneront durant son long périple (parmi lesquels Hercule ou le propre fils de Pélias, Acaste) et après avoir réservé l'usage de l'Argo à son propriétaire que Jason et son équipage partent à l'aventure. Un voyage emplit d'épreuves dont la première aura lieu sur l'île de Bronze ou la gigantesque statue de Talos veille sur un immense trésor... Une fois défait le géant de métal, Jason et ses hommes se rendent sur une autre île où un vieil homme aveugle est condamné à subir les assauts perpétuels de deux harpies. Affrontant les deux affreuses créatures, Jason les fait ensuite enfermer, libérant ainsi le vieil homme de leur emprise. Plus tard, ce sera au tour du Dieu Triton de surgir du plus profond des océans à cette différence bien précise qu'il s'agira cette fois-ci d'aider le héros et ses hommes et non pas de les attaquer. Un cours répit avant que Jason ne se voit contraint d'affronter Acaste sur le pont de l'Argo, puis une hydre à sept têtes, avant de pouvoir prendre possession de la Toison d'Or. Et pour terminer, Jason combattra une armée de squelettes une fois de plus animés par Ray Harryhausen. Notons qu'en dehors de l'apparition du Dieu Triton (qui ne consiste qu'en l'incrustation de l'acteur Bill Gudgeon), toutes les séquences à effets-spéciaux furent donc conçues en Stop Motion, la dernière demeurant en forme d'apothéose dans la carrière de leur concepteur. Aujourd'hui, avec l'apport des images de synthèse et le bond qu'elles firent notamment dans le courant des années quatre-vingt dix, les effets-spéciaux de Jason et les argonautes peuvent paraître naïfs. Et pourtant, longtemps ils sont demeurés comme d'authentiques références. À l'échelle de l'histoire du cinéma, le film eut son importance et demeure encore une œuvre mythique. Et ce même si le scénario de Beverley Cross et Jan Read reste on ne peut plus sommaire. Une aventure relativement conventionnelle qui gagne justement en profondeur et en intensité dès lors que Jason affronte des créatures issues des mythes et légendes de la Grèce Antique...

 

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