Pour se convaincre que la
survie d'un homme après être demeuré sans oxygène pendant près
d'une demi-heure puisse être crédible, il faut que l'histoire soit
authentique. À défaut de quoi, le principe semble tout à fait
invraisemblable. C'est pourtant ce qui est arrivé le 18 septembre
2012 au plongeur en saturation professionnel britannique Chris Lemons
lors d'une descendes dans les grands fonds de la Mer du Nord.
Intervenant aux abords d'une plate-forme sous-marine située à près
de cent mètres sous la surface de la mer, le cordon ombilical qui
l'approvisionne en oxygène se rompt, le privant d'air. Ne lui reste
alors qu'une toute petite réserve de cinq minutes. Cinq minuscules
minutes qui a priori ne suffiront pas aux autres membres de l'équipe
de forage pour lui venir en aide. Alors qu'à la surface une tempête
fait rage, à bord du bateau qui a acheminé la capsule à bord de
laquelle Chris Lemons et deux de ses collègues sont arrivés tout le
monde s'apprête à vivre l'une des plus incroyables tentatives de
sauvetage... Oui, vraiment, difficile de croire que l'homme ait pu
survivre à une telle mésaventure. Les spécialistes n'ayant
d'ailleurs jamais pu expliquer comment Chris Lemons a pu survivre
tout en conservant toutes ses facultés mentales après que son
cerveau ait manqué d'oxygène durant tant de minutes. Ironiquement,
l'on retiendra qu'à la suite de cet accident, l'homme a largement
battu le record d'apnée détenu par le français Stéphane Mifsud et
ses onze minutes et trente-cinq secondes ! En 2019, les
réalisateurs Richard da Costa et Alex Parkinson signèrent Le
survivant des abysses,
un documentaire entièrement consacré à cette incroyable histoire.
Seul le second réalisera six ans plus tard une fiction elle-même
basée sur le récit de cet accident des grandes profondeurs et du
miracle qui procéda du sauvetage et de la survie de Chris Lemons...
Fiancé à Morag (Bobby Rainsbury), Chris doit faire partie d'une
mission consistant à vérifier l'état d'un réseau de pipelines
immergés à près de cent mètres de profondeur.
Installé
aux côté de Duncan Allock dont il s'agira de la dernière mission
avant une retraite forcée et de Dave Yuasa, le jeune homme va
plonger dans une eau à deux degrés en compagnie de ce dernier
lorsqu'un incident va le séparer de ses deux compagnons mais aussi
et surtout le condamner à une mort prétendument certaine maintenant
que le câble à oxygène qui le reliait jusque là s'est rompu.
Incapables de se faire à l'idée d'abandonner Chris à son triste
sort, Duncan , Dave et l'équipa du navire qui se trouve à la
surface entreprendront donc comme dans l'histoire vraie un véritable
exploit dans une eau déchaînée... Incarné par l'acteur Finn Cole,
Chris est jeune, a la vie devant lui, et c'est peut-être justement
parce qu'il a encore l'air d'un gamin que son personnage apparaît si
touchant. Tout comme Simu Liu qui incarne un Dave d'abord distant
mais sans lequel rien n'aurait été possible. Quant à Woody
Harrelson, il interprète le rôle de Ducan Allock. Si les films
prenant pour cadre les fonds-marins sont légions et si un certain
nombre d'entre eux prennent pour sujet les dangers qui y règnent,
Last Breath
a donc pour avantage d'être tiré d'un fait-divers authentique. Ce
qui rend plus angoissante encore l'aventure de ces trois hommes pris
au piège sous les eaux. Accompagné par la très belle bande
originale composée par Paul Leonard-Morgan, le film passe de moments
de tensions à des séquences véritablement poignantes dues en
majorité à l'incarnation des trois principaux interprètes. À
contrario, il est évident que sans le cachet ''histoire vraie'',
Last Breath
n'a pas vraiment d'argument très original à proposer aux
spectateurs. Écrit de manière rudimentaire, le film peut malgré
tout compter sur l'emploi de techniques de filmage permettant de
plonger le spectateur au cœur de l'action grâce à des caméras
sous-marines qui renforcent le réalisme de certaine séquences...
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