Une roche d'origine
inconnue est découverte dans le désert de Gobi où sont pratiquées
des excavations. Après examen, il s'avère qu'elle renferme une
capsule elle-même protégeant une bande magnétique sur laquelle est
enregistré un message qui demeure encore impossible à déchiffrer.
Certains des scientifiques étudiant l'objet estiment qu'il s'agit
d'une pièce faisant partie intégrante d'un immense vaisseau qui se
serait écrasé au début du vingtième siècle sur notre planète.
Alors qu'un message envoyé de la Terre vers Vénus est demeuré sans
réponse, une expédition est mise en œuvre, et le voyage qui était
jusqu'à maintenant prévu Mars sera finalement redirigé vers une
toute autre destination : Vénus. Constitué de plusieurs
scientifiques astronautes, dont le linguiste Chen Yu, considéré
comme l'un des plus compétant en la matière et du professeur
Sikarna, un mathématicien dont le génie est comparé à celui
d'Enstein., l'équipage prend donc place à bord de la fusée,
direction Vénus. Après quelques péripéties dont un nuage
d'astéroïdes qui a bien failli coûter la vie des astronautes, la
deuxième planète du système solaire à partir du soleil est enfin
à porter de main. C'est à ce moment très précis que l'équipage
reçoit un nouveau message provenant de la surface de la planète.
Pour chacun, c'est le coup de massue. D'après ce qu'en a traduit
Chen Yu, l'éradication de l'espèce humaine est prévue dans peu de
temps. La décision est de prévenir la terre afin de parer à toute
attaque. L'expédition, quant à elle, continue, et l'équipage
atterrit sur la surface de Vénus...
Une fois n'est pas
coutume, c'est la planète Vénus qui intéresse les scientifiques.
Alors qu'aujourd'hui encore l'on s'interroge sur une éventuelle
trace de vie sur Mars, c'est bien de Vénus que proviennent les
messages cryptés découverts sur la surface de notre planète. Après
la seconde guerre mondiale, les autorité soviétiques décident de
remettre le pied à l'étrier de la production cinématographique.
C'est ainsi qu'il créent en 1946, la DEFA (Deutsche Film AG), un
studio fondé au cœur de la république Démocratique Allemande afin
d'y mettre en œuvre des programmes de propagande. Plus tard, la DEFA
deviendra la propriété exclusive de l’état est-allemand. C'est
en 1962 que voit le jour 'Der
schweigende Stern',
plus connu chez nous sous le titre 'L’étoile du Silence'. Une œuvre
de science-fiction qui de part ses origines territoriales est une
coproduction Polonaise et allemande.
Contre toute attente, le film n'est pas un fleuron de la
propagande soviétique. Il s'ouvre d'ailleurs au monde entier puisque
la mission vers Vénus demeure internationale malgré l'intervention
d'un individu qui demande pourquoi l'équipage de la fusée n'est pas
exclusivement constituée d'astronautes soviétiques. Sa situation
géographique aurait-elle un rapport avec le fait qu'on lui aura
toujours préféré Mars, mais la planète n'a que très peu
intéressé la science-fiction. Du moins, il semble que l'idée même
d'y voir émerger une quelconque forme de vie demeure inconcevable. A
part quelques individus que d'aucuns considéreront comme de fieffés
allumés (au hasard les Maîtres spirituels Paul Twitchell et Rebazar
Tarzs qui affirmèrent avoir fait un voyage de l'âme vers Vénus),
on suppose très rarement qu'une vie puisse naître sur le sol d'une
planète aussi proche du soleil.
Toujours est-il que 'Der schweigende Stern' propose une
alternative intéressante qui malheureusement accuse le poids des
années. Derrière un discours qui se veut parfois technique, tout en
demeurant d'une accessibilité bienveillante, le film de Kurt Maetzig
a pris des rides. Quant au doublage français, il est abominable. Le
film prendrait-il davantage de valeur dans sa version originale? Pas
sûr que l'esthétique vieillotte et certains contenus de ce
'partenariat' entre soviétiques et allemands permettent à Der
schweigende Stern' d'y gagner en intérêt...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire