Alors que je relisais très
récemment le hors-série numéro 40 du magazine Mad Movies
paru en janvier 2018 et consacré aux films de genre de l'année 2017
sous le titre L'année Cinémad,
je découvrais un ''élogieux'' article consacré à Creep
2 de
Patrick Brice. La plume d'un certain F.C. sous lequel se cachait sans
doute un certain François Cau était sinon dithyrambique, du moins
positive concernant le dit-film. Annonçant par là-même même que
cette séquelle au film du même nom réalisé par ce même
réalisateur trois ans auparavant était ''Meilleur
que l'original''
et que ''le found
footage
avait peut-être
encore des choses à dire''.
Émoustillant ma curiosité, surtout après la découverte de
l'infâme The Ukrainian Cannibal de
Petr Jak directement sorti en VOD la même année, j'imaginais par
là, que par ''meilleur'' le rédacteur évoquait le fait que Creep
premier du nom était une réussite et que sa séquelle permettait au
found footage
de connaître un nouveau sursaut dans le vaste monde du cinéma
horrifique...
Pourtant,
force est de constater que F.C et moi ne partageons ni les mêmes
goûts, ni les mêmes valeurs en matière de films d'horreur. Car si
The Ukrainian Cannibal de
Petr Jak est en soit, déjà un très mauvais film, Creep
2
l'est encore davantage. L'histoire tournant autour d'un tueur en
série dont la ''profession'' n'est désormais dans cette suite, plus
un secret, le voici désormais évoluant auprès d'une ''youtubeuse''
qui à force de rencontrer l'insuccès devant les vidéos mises en
ligne par ses soins, accepte de rencontrer Jason, le type en
question. Un gars pas très net, visant un certain humour noir à
travers des propos pour le moins étonnants. Creep
2
nage donc entre deux eaux.. Et même trois si l'on tient compte du
personnage de Sara interprété par l'actrice Desiree Akhavan,
torturée entre son appréhension des événements à venir et son
désir de connaître enfin une certaine popularité sur les réseaux
sociaux...
Si
le sujet de départ s'avère relativement intéressant, le scénario
est en revanche si mince que l'ennui s'installe très rapidement.
Véritable ''somnifère filmique non identifié'', Creep
2
est directement passé par la case Netflix
et fait donc partie de ces œuvres absconses sur lesquelles il
devient inutile de se pencher tant leur contenu se résume à peu de
choses. Des dialogues incessants débouchant sur des situations
répétitives mille fois vues auparavant. On a donc doit aux
sempiternelles séquences se déroulant en extérieur, ponctuées de
répliques humoristiques qui s'avèrent, reconnaissons-le tout de
même, parfois sinistres. Comme le veut le principe du found footage,
le long-métrage de Patrick Brice (qui n'excède fort heureusement
pas les quatre-vingt minutes), tente vainement de nous faire croire à
un pseudo-documentaire et sa tentative de nous faire dresser les
cheveux sur la tête demeure absolument stérile. À dire vrai, le
genre a parfois pondu de telles ''merveilles'' (pour les plus
anciens, voir le Cannibal Holocaust
de Ruggero Deodato et plus récemment, Megan Is
Missing
de Michael Goi ou l'effarant Sorgoï Prakov, my
European Dream de
Rafaël Cherkaski) que se satisfaire du pitoyable long-métrage de
Patrick Brice s'avère alors des plus compliqué. Une escroquerie à
la hauteur d'un certain Paranormal Activity
de triste mémoire...
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