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vendredi 4 avril 2025

On aurait dû aller en Grèce de Nicolas Benamou (2024) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Il y a quelque chose de prophétique dans le titre du dernier long-métrage de Nicolas Bdenamou On aurait dû aller en Grèce. C'est vrai. Peut-être, alors, que cette comédie mettant en scène une famille de continentaux venus s'installer dans une luxueuse villa de l'Île de Beauté aurait eu une toute autre forme. La Corse est devenue depuis pas mal d'années le cadre ''idéal'' d'un certain nombre de films français à tendance humoristique. On pense bien entendu à L'enquête corse d'Alain Berberian en 2004 mais aussi aux plus récentes comédies Permis de construire, Le clan et Inestimable du réalisateur, scénariste et acteur originaire de Bastia, Éric Fraticelli. À son tour, le co-réalisateur des deux Babysitting en 2014 et 2015 et celui de A fond en 2016 revient donc avec son genre de prédilection. Retenons que si avec les deux volets de la franchise réalisée aux côtés de Philippe Lacheau, Nicolas Benamou rencontra un certain succès, il fut par contre l'auteur d'un Mystère à Saint-Tropez en 2021 totalement désastreux ! C'est donc sur la pointe des pieds qu'il faut envisager On aurait dû aller en Grèce comme ce qui pourrait n'être qu'une piètre comédie française réunissant l'ancien membre de la Troupe du Splendid aux côtés d'interprètes locaux. Dans le rôle de Christian Rousselot, Gérard Jugnot incarne un époux et père de famille venu s'installer dans la demeure d'une vague connaissance partie s'installer à l'étranger. Aux côté de son alcoolique de femme (Virginie Hocq dans le rôle de Marie-Céline Rousseot), ce gynécologue espère voir son fils Emmanuel prendre la relève à la fin de ses études de médecine. Ce dernier est incarné par l'acteur Orféo Campanella dont le nom sonne typiquement corse bien que le jeune artiste est né Clamart dans les Hauts-de-Seine. Il interprète le modèle du jeune homme sain dans son corps et dans sa tête, se restreignant ainsi par exemple à une alimentation sans viande. La fille de Christian (Claudia Bacos dans le rôle d'Anne-Sophie) est est quand à elle avocate. La famille débarque en Corse et tue involontairement une vache en la percutant. Une fois arrivés dans la propriété qu'ils ont louée, ils reçoivent la visite d'une voisine du propriétaire prénommée Serena Campana qui leur offre des gâteaux de bienvenue.


Une jeune femme enceinte et au caractère bien trempé qui précède l'arrivée de deux preneurs d'otages interprétés par Michel Ferracci et Frédéric Poggi qui ne s'attendaient certainement pas à tomber sur des vacanciers. Mais aussi celle du propriétaire de la vache qui espère obtenir réparation. L'action se situe donc principalement à l'intérieur de la demeure mais aussi aux alentours avec l'arrivée d’Élie Semoun et Vincent Desagnat dans le rôle des gendarmes Fiama et Berthier. Le film se concentre donc sur la prise d'otage avec en préambule une caricature très grossière de nos amis corses. Si la plupart des personnages secondaires sont incarnés par des acteurs du cru, l'actrice suisse Charlotte Gabris a bien du mal à faire illusion dans son incarnation de Serena, jeune femme austère toute vêtue de noir venue tout comme les preneurs d'otages Antoine et Ange, régler ses comptes avec le propriétaire des lieux. On aurait dû aller en Grèce prend parfois des allures de pièce de théâtre adaptée sur grand écran. Mais Nicolas Benamou ne parvient malheureusement pas à revendiquer avec son dernier film ce qu'il prétend être lui-même comme la descendance de quelques-unes des plus fameuses comédies françaises ayant pour cadre l'Île de Beauté. Le personnage de Charlotte Gabris est donc invraisemblable et caricatural au possible tandis que Virginie Hocq, pour le coup, en fait tant qu'elle paraît authentiquement se croire être montée sur les planches d'un théâtre pour y incarner un personnage de vaudeville. L'on a droit aux éternelles répliques que l'on accorde en général aux habitants du coin, avec leur façon si particulière de répondre aux questions des ''étrangers''. Semoun, Desagnat ou même François Bureloup qui interprète le chef du GIGN s'alignent sur le comportement des autres acteurs dont les personnages sont tous ou presque stupides. Reste l'incarnation d'Orféo Campanella dans le rôle du fils qui veut devenir transformiste et que Nicolas Benamou traite avec un minimum de sensibilité avant de le mettre de côté et ainsi remanier le ton de On aurait dû aller en Grèce pour en faire une comédie ''délirante'' et confuse dénuée de bons mots. Côté divertissement, le film fait tout de même le taf car si les dialogues ne sont pas des plus riches ils ont cependant l'avantage de fuser. Ce qui permet à On aurait dû aller en Grèce de demeurer malgré tout relativement distrayant. Bref, ça se regarde mais aussi, ET SURTOUT, ça s'oublie très vite...

 

2 commentaires:

  1. Pour moi, une film qui ne décolle jamais, qui n'ose pas aller jusqu'au bout des situations initiées (peut-être par manque de moyen) et qui manque cruellement de rythme.

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  2. Entre les films de genre "pointus" et la grosse comédie franchouillarde, tu nous fais vraiment le grand écart... :-)

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