A Los Angeles, les
habitants de la ville sont encore loin d'imaginer le drame terrible
qui va se jouer dans quelques heures. Pourtant, des signes
avant-coureurs e sont manifestés plus tôt dans la matinée. Pour
l'ingénieur en chef d'une entreprise de construction Stewart Graff,
c'est la crise. Alors que son patron et beau-père lui offre le plus
important poste de celle-ci, son couple bat de l'aile au point qu'il
prend la décision de quitter son épouse. A l'autre bout de la
ville, le sergent Lew Blade est mis au placard après avoir frappé
un policier d'une autre juridiction. Quand au motard Miles Quade, il
prépare un sow à moto qui devrait les mettre lui, son assistant Sal
et la sœur de ce dernier Rosa à l'abri du besoin.
Mais alors que les heures
défilent, les prémices d'une catastrophe à venir se font sentir.
Un séisme se fait ressentir dans toute la région et le plus
important barrage de la région commence à montrer des signes de
faiblesse. Les Scientifique Willis Stockle et Walter Russel, après
études, confirment le pire à venir : un tremblement de terre
d'ampleur jamais égalé risque de plonger la ville de Los Angeles
dans le chaos...
Tourné durant cinq mois
au début de l'année 1974, Tremblement de Terre fait
partie de ces quelques mastodontes du cinéma américain de l'époque
qui demeurent encore aujourd'hui d'une redoutable efficacité. Les
films catastrophes, s'ils sont légions, ne comptent dans leurs rangs
que très peu de grands classiques. Ceux-ci étant majoritairement
daté des années soixante-dix. La même année fut tourné un autre
classique du genre, La Tour Infernale de John
Guillermin. Mais ce n'est pas tout. L'aube des années soixante-dix
vit fleurir une série consacrée aux avions avec le premier d'entre
eux : Airport,
en, 1970. Puis
vint deux ans plus tard L'Aventure du Poseïdon. Autre
grand classique tourné à la toute fin de cette décennie,
l'excellent Meteor, en 1979. mais il ne faut pas
oublier que le film catastrophe est un genre qui existe depuis plus
de cent ans, le premier essai remontant en 1908 avec le court-métrage
Les Derniers Jours de Pompeï de Luigi Maggi. Un sujet
qui d'ailleurs sera repris durant plusieurs décennies.
En ce qui concerne ce
Tremblement de Terre
réalisé par Mark Robson, on ne peut pas dire qu'il lésine sur les
moyens puisqu'après l'habituelle présentation des personnages, le
récit gravitant autour des actrices et acteurs Charlton Heston, Ava
Gardner, George Kennedy (un habitué des films catastrophes),
Victoria Principal ou encore Geneviève Bujold, se précipite sur le
thème qui nous intéresse ici. Celui de la catastrophe imminente que
le cinéaste a tout d'abord la bonne idée d'aborder d'un point de
vue scientifique avant de laisser le scénario mettre en évidence le
pire à venir à travers des événement demeurant encore minimes à
ce moment très précis. Mettant en place un scénario beaucoup plus
complexe que la simple vague de catastrophes détruisant une ville
toute entière, le récit jongle entre les histoires personnelles de
plusieurs personnages, tous très intéressants.
Puis c'est alors que les premières secousses se font ressentir.
Suivies de la plus importante sans qu'aucun détail narratif ne nous
ait averti de son arrivée si soudaine. L'ampleur du travail sur les
décors explose les rétines. La durée de la scène, ainsi que la
chorégraphie (s'entend le placement des acteurs et figurants) et les
remarquables effets-spéciaux en mettent plein la vue. Décors réels
et maquettes se confondent tant et si bien qu'il est parfois
impossible de distinguer le vrai du faux.
La
présence des principaux interprètes au capital sympathie est une
valeur sûre qui apporte beaucoup à cette œuvre qui dépasse les
deux heures. Sans l'ombre d'une image de synthèse qui à l'époque
n'était encore qu'un rêve, Tremblement de Terre
surpasse tout ce qui a été entreprit auparavant dans le domaine et
n'a été qu'en de très rares occasions surpassé. Le cinéaste
Roland Emmerich lui-même n'aura retenu la leçon qu'à moyen terme
puisque après un excellent Jour D'Après,
il allait commettre le pire en réalisant le nullissime 2012.
plus de quarante ans après, l'oeuvre de Mark Robson a évidemment
pris quelques rides mais n'a pas à rougir devant les blockbusters
souvent surestimés d'aujourd'hui...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire