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jeudi 21 juillet 2022

Le tueur à la rose rouge (Nur tote Zeugen schweigen) d'Eugenio Martin (1962) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

Originaire d'Espagne, le réalisateur et scénariste Eugenio Martin fut l'auteur d'une trentaine de courts et longs-métrages, de documentaires et d'épisodes de série télévisée parmi lesquels Terreur dans le Shanghaï-Express dans lequel on pouvait notamment retrouver les acteurs britanniques Christopher Lee et Peter Cushing ainsi que le grec Telly Savalas (la série télévisée américaine Kojak). Le réalisateur espagnol œuvrera dans le western, la comédie (musicale ou non), l'action, l'aventure, l'horreur et dans le cas du Tueur à la rose rouge, dans le thriller à la sauce hitchcockienne. Une intrigue plutôt rondement bien menée basée sur un scénario écrit à huit mains par Gerhard Schmidt, Francis Niewel, Gabriel Moreno Burgos et Giuseppe Mangione. Avec son titre français qui ne dépareillerait pas avec nombre de Gialli sortis sur les écrans dès la décennie suivante, le long-métrage d'Eugenio Martin n'a absolument rien ou presque à envier à ces thriller européens qui déjà pullulaient à l'époque grâce à l'Italie, la France, l'Angleterre ou l'Espagne. Sorti sous le titre original Nur tote Zeugen schweigen (que l'on traduira ainsi :Seuls les témoins morts se taisent), l'intrigue du film tourne autour d'une machiavélique histoire de meurtre. Un homicide qui dans un premier temps s'avère somme toute assez banal puisqu'il est mis en scène par un certain Erik Stein, qui après avoir vu un homme s'échapper de la loge de son ami ventriloque Hans se précipite auprès de ce dernier et constate qu'il est encore en vie. Fou amoureux de la médium Magda Berger qui doit bientôt épouser Hans, Erik profite de la situation pour ''finir'' le travail de Chris Kronberger, jeune boxeur dans le besoin qui n'a fait qu'assommer l'illusionniste avant de partir avec la recette de la journée. Bientôt traqué par la police et notamment par l'inspecteur Kaufmann, le fugitif va devoir désormais prouver son innocence et la culpabilité d'Erik Stein...


Filmé en noir et blanc, Le tueur à la rose rouge n'est pas, contrairement à ce que pourrait laisser croire son titre original ou sa traduction française, un Giallo, même si ses origines partiellement italiennes pourraient confondre le spectateur. Co-production germano-italo-espagnole, le film de Eugenio Martin est un thriller d'excellente facture mettant en scène des interprètes de tous bords. Nous retrouvons en effet les acteurs allemands Götz George et Heinz Drache dans les rôles respectifs de Chris Kronberger et de l'inspecteur Kaufmann, le français Jean Sorel dans celui d'Erik Stein ou la magnifique actrice italienne Eleonora Rossi Drago dans la peau de Magda Berger et la non moins jolie espagnole Mara Cruz dans celle de Karin Kronberger, la sœur du jeune boxeur. Traité sous un angle aussi classique que démoniaque, Le tueur à la rose rouge baigne dans un climat étrange que va bientôt renforcer la présence inattendue d'une poupée. Celle avec laquelle le ventriloque Hans partageait la vedette sur scène avant de mourir. Se pose alors la question de l'élément fantastique qui semble peu à peu enrober l'intrigue d'un mystère relativement troublant. Le spectateur est alors contraint de s'en poser lui-même, à savoir si la poupée ne serait pas dotée d'un certain pouvoir de persuasion (comme en témoigne le personnage de Magda qui affirme avoir été poussée à tuer son ami Erik Stein avant que celui-ci ne parvienne à la raisonner) ou si tout ne serait finalement que machination. Il faut dire que certains comportements laissent dubitatifs. Comme celui de la fiancée de feu Hans dont l'attitude dénote carrément avec la mort toute récente du ventriloque. Ce n'est rien révéler que de préciser que la jeune femme ne semble pas être touchée outre mesure par la mort de celui qu'elle s'apprêtait pourtant à épouser...


Nous considérerons donc la chose comme étant moins une faiblesse au niveau du script ou une erreur d'interprétation que la participation à un ensemble de faits étranges confirmant que l'on tient avec Le tueur à la rose rouge, un film dont la solution n'est jamais définitivement acquise avant que le récit ne soit parvenu à son terme. Avec sa belle gueule, Jean Sorel incarne un tueur froid et insensible, Heinz Drache, un flic plutôt sympathique et souriant et Eleonora Rossi Drago, la plus sensuelle interprète féminine qui soit...

 

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