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vendredi 22 juillet 2022

Menteur d'Olivier Baroux (2022) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Maintenant qu'en France l'on semble avoir épuisé toute les cartouches en matière de comédies comme tentent à le prouver ces légions de navets qui sortent depuis quelques années sur grand écran, on se retourne vers les autres. Vers l'Italie, comme avec Le jeu de Fred Cavayé, qui sans être dénué de qualités n'est pourtant qu'un piètre remake du formidable Perfetti Sconosciuti de Paolo Genovese ou comme avec Irréductible de Jérôme Commandeur, adaptation française de Quo Vado? de Gennaro Nunziante. Vu que notre cinéma s'est souvent fait piller à l'étranger (faisant de Francis Veber l'une des ''victimes'' les plus prolifiques), il était donc logique que l'hexagone finisse à son tour par voir fleurir quelques longs-métrages provenant d'ailleurs. Le Canada lui aussi est parfois vampirisé par certains de nos réalisateurs et scénaristes en manque d'inspiration. C'est donc au tour du très fécond Olivier Baroux d'avoir sauté le pas un an après le navrant quatrième volet de la franchise Les Tuche. Signe d'un cinéma en perdition, aux abois, se noyant dans l'indigence la plus totale et apparemment, dans une certaine indifférence. Celle du public qui en boucle se rend dans les salles pour y redécouvrir sans cesse ce même humour que certain(e)s sont même capables d'aborder de la plus mièvre des manières (Michèle Laroque insistant toujours et encore et produisant ainsi le pire du pire, année après année). Oiivier Baroux, donc. Qui avec la plus célèbre famille de beaufs du cinéma français est devenu l'un des portes-drapeaux de la comédie pépère qui ne prend jamais aucun risque. Heureusement qu'il y eut récemment des Jean-Christophe Meurisse (Oranges Sanguines) ou des Fabrice Éboué (Barbaque) pour nous réveiller de ce sommeil profond dans lequel la comédie française nous plonge généralement et ce, depuis bien trop longtemps. Menteur, lui, n'aura malheureusement pas la possibilité d'en faire autant. Aucune prise de risque à part un rythme suffisamment soutenu pour nous maintenir en éveil. Le dernier long-métrage de l'ancien complice télévisuel de Kad Mérad (dont la carrière n'a rien à envier à celle de celui que l'on appelait alors ''O'') est résumé dans sa seule bande-annonce. Une poignée de minutes qui en convaincra sans doute certains mais rebutera l'autre partie du public. Celle qui se méfie désormais systématiquement de l'enrobage que prennent ces attrapes-nigauds. Menteur, c'est donc à l'origine un film québécois réalisé par Emile Gaudreault...


Sorti en salle il y a deux ans, il mettait en scène Simon. Un mythomane dont les mensonges vont du jour au lendemain devenir réalité. Un concept, reconnaissons-le, on ne peut plus intéressant. Maintenant, faut-il le savoir, tout ne dépend plus que de l'ingéniosité de l'interprétation, le talent de son réalisateur ainsi que la forme que prendront les différents gags. Dans la version française, Jérôme remplace Simon. C'est l'acteur Tarek Boudali, d'abord connu pour avoir formé aux côtés de Philippe Lacheau, Élodie Fontan, Reem Kherici, Julien Arruti et Pascal Boisson La bande à Fifi (Babysitting 1 et 2 les ayant transformés du jour au lendemain en vedettes de la comédie française) qui incarne le rôle-titre. Celui du mythomane en question. Autour de lui, l'humoriste et acteur Artus, Pauline Clément, Philippe Vieux, Guy Lecluyse ou encore Catherine Hosmalin et Karim Belkhadra qui interprètent tout deux les parents de Jérôme. Un menteur pathologique qui depuis ses neuf ans passe son temps à s'inventer de fausses vérités. Lesquelles finissent par prendre vie, transformant l'existence du jeune homme et de son entourage en cauchemar. Le principe étant ce qu'il est, il serait inopportun d'affirmer que le film manque d'imagination. En effet, Menteur contient un nombre de gags importants dont certains, même en tout petit nombre, feront forcément mouche en fonction de l'état d'esprit du spectateur. Chacun y trouvera donc de quoi satisfaire son besoin de rire même si dans d'importantes proportions, le film se regarde avec une certaine indifférence. Tarek Boudali a beau en faire des caisses, la présence du sympathique Artus ou celle de la charmante Pauline Clément n'aident en rien le film à s'extraire du pathétique dont il enrobe la plupart des séquences. On sourit, parfois plus par courtoisie ou gène que par amusement. On retrouve pourtant occasionnellement l'humour cher aux anciens Kad et O, notamment à travers ce voisin que Jérôme affirmait être un tueur en série et dont on devine très vite les conséquences d'un tel mensonge. Olivier Baroux œuvre vainement dans le social (ces employés menés par un Guy Lecluyse qui, lui, reste toujours impérial) ou dans le sentiment (surtout vers la fin du film), mais sa comédie n'en est pas moins un échec certain. Peut-être pas aussi nanardesque que Les Tuche 4, mais l'on se demande parfois ce qui pousse des producteurs à injecter autant d'argent (ici, onze millions d'euros) dans des films voués à tomber dans l'oubli à court ou moyen terme...

 

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