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lundi 18 juillet 2022

Freddy's Dead: The Final Nightmare de Rachel Talalay (1991)- ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

Les uns après les autres, les réalisateurs se sont enchaînés pour apporter leur vision de l'univers de l'un des plus célèbres croquemitaines du septième art. L'homme au visage brûlé. Né du multiple viol que subit à l'hôpital psychiatrique de Westin Hills de Springwood sa mère Amanda Krueger. Mais avant d'arborer son visage atrocement brûlé, son gant aux lames acérées, son pull rayé rouge et vert et son rire d’outre-tombe, Freddy va comme bon nombre de futurs tueurs en série s'adonner au sadisme envers les animaux. Élevé dans une famille d'accueil, battu par son père d'adoption, méprisé par ses camarades de classe, il tuera bien des années plus tard des dizaines d'enfants avant d'être à son tour condamné et exécuté par la plupart des parents de ses victimes faute de l'avoir été par la justice elle-même. C'est à l'intérieur de la chaufferie même où il commis ses meurtres que Freddy Krueger est piégé. Arrosée d'essence, celle-ci prend feu comme un fétu de paille, emportant dans ses flammes le bourreau d'enfants. Mais alors que la paix semble être revenue à Springwood, des adolescents, progénitures de ceux qui se firent justice eux-même, meurent dans d''étranges circonstances : en effet, l'un après l'autre, ils décèdent alors qu'ils étaient tous plongés dans le sommeil. Si Freddy Krueger est bien mort dans la vie réelle, il exécute désormais ses nouvelles victimes dans leurs rêves. La légende est alors née... C'est en lisant un article sur des réfugiés Hmongs (habitants originaire des régions du sud de la Chine ou du nord de Vietnam) qui furent retrouvés morts après qu'ils aient refusé de dormir de peur de faire d'horribles cauchemars que le réalisateur Wes Craven a l'idée d'un boogeyman s'en prenant à ses victimes dans leurs rêves...


On connaît la suite puisque la future star de 21 Jump Street, de Edward aux mains d'argents, de Las Vegas Parano ou de la franchise Pirate des caraïbes Johhny Deep y apparaîtra pour la première fois sur grand écran. Et fera partie des victimes du terrifiant Freddy Krueger qui, même s'il cabotine déjà, n'en est pas moins terrifiant dans ce premier volet que son auteur intitule alors A Nightmare on Elm Street et qui chez nous sortira sous le titre Les Griffes de la nuit. Plus culte, tu meurs !!! Wes Craven refuse de participer au tournage de la séquelle La revanche de Freddy et son nom en tant que réalisateur ne réapparaîtra que dix ans après son œuvre séminale. En 1987 et 1988 sortent l'un après l'autre Les griffes du cauchemar de Chuck Russell (lequel réalisera ensuite l'excellent The Blob) et Le cauchemar de Freddy de Renny Harlin qui demeure les derniers vrais bons volets d'une saga qui ensuite va très rapidement s'épuiser. En 1989, Stephen Hopkins (réalisateur en 1990 de Predator 2) signe le cinquième volet intitulé L'Enfant du cauchemar. Une véritable purge qui laisse espérer que la franchise n'ira pas plus loin...


Mais ce sera sans compter sur La Fin de Freddy : L'Ultime Cauchemar, seul volet réalisé en 1990 par une femme du nom de Rachel Talalay qui avant de se tourner presque définitivement vers la télévision tournera par la suite Le tueur du futur en 1993 et Tank Girl deux ans plus tard. Pour ce dernier (et ultime?) volet que représentait à l'époque de sa sortie La Fin de Freddy : L'Ultime Cauchemar, le film se penche sur le personnage de John Doe (Shon Greenblatt), seul survivant des actes monstrueux perpétrés par Freddy Krueger. Traumatisé, la psychologue Maggie Burroughs propose au jeune garçon de l'accompagner jusqu'à Springwood afin d'exorciser ses démons. Cachés dans la camionnette qui conduit John et la jeune femme, trois adolescents vont désormais être eux aussi confronté à l'abominable tueur d'enfants. Pour ce sixième long-métrage qui se veut sans doute testamentaire, la réalisatrice nous convie à revivre différentes étapes de l'existence de Freddy Krueger. De son enfance jusqu'à ce qu'il ait revêtu son costume de boogeyman en passant par une adolescence difficile. Si le concept est diablement excitant, le résultat est loin d'atteindre à l'image le degré d'exigence auquel pouvaient prétendre les fans de la franchise. Les quelques séquences pourvues d'effets-spéciaux digitaux ont esthétiquement pris une monumentale gifle. C'est laid, terriblement laid. Heureusement demeurent quelques séquences plutôt remarquables, comme la traque du jeune sourd Carlos (l'acteur Ricky Dean Logan) et dont la mort se montre particulièrement graphique, étant effectuée à base d'effets-spéciaux de maquillage au latex...


Tout en arborant les atours de l'hommage à ce grand bonhomme du cinéma d'horreur et du fantastique transparaît néanmoins parfois le sentiment d'une blague de potache relativement irrévérencieuse. Freddy Krueger cabotine comme jamais, devenant lui-même sa propre parodie tandis que certaines séquences plutôt originales sur le papier démontrent leur limites une fois transposées à l'écran (le jeune Spencer qu'interprète Breckin Meyer se retrouve piégé dans un jeu vidéo où il est poursuivi par Freddy Krueger dans des décors entièrement constitués de pixels). Le génial Yaphet Kotto (Alien, de Ridley Scott) interprète le personnage de Doc, minimisant ses apparitions pour le malheur de ses fans mais sans doute aussi, pour le bien de sa santé mentale ou celui de sa carrière d'acteur. Car si ce sixième chapitre des aventures du grand brûlé ne sont pas aussi infamantes que celles de L'Enfant du cauchemar, on est loin d'atteindre les qualités des quatre premiers volets. Si l'usage de la trois dimensions donne d'horribles résultats (non mais, c'est quoi ces étrons volants?), si quelques erreurs de montage montrent parfois l'absence de sérieux (Carlos, filmé en gros plans porte ses mains à ses oreilles tandis qu'il apparaît les mains écartées une fois filmé en plongée), si le film réussit moins qu'un certain Evild Dead 2 (Sam Raimi, 1987) à rendre cartoonesques certaines séquences et si le scénario se montre rachitique, ne boudons pas trop notre plaisir. D'autant plus que l'on y découvre un Robert Englund débarrassé de son célèbre maquillage lors d'une séquence qui lui rend tous les honneurs qui lui sont dus ! Confronté au monde réel, Freddy combattra celle qui s'avérera finalement être sa fille Katherine lors d'un duel aussi épique, gore, que... pixelisé. Toute une époque en somme qui signait là, la fin provisoire de l'une des plus charismatiques créatures du bestiaire fantastique...

 

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