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dimanche 17 juillet 2022

Back from Eternity de John Farrow (1956) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

Traduit sous le titre Les échappés du néant, Back from Eternity (que l'on aurait pu traduire sous le titre De retour de l'éternité) est le remake de Five Came Back (Quels seront les cinq ?) que réalisa dix-sept ans auparavant le réalisateur américain John Farrow. Celui-là même qui en 1956 confiera donc le scénario original de Richard Carroll au scénariste Jonathan Latimer.. Film catastrophe mâtiné d'aventures, Les échappés du néant met en scène une dizaine d'hommes et de femmes parmi lesquels on retrouve également un enfant et son oncle. Alors qu'un avion modèle Douglas DC-2 appartenant à une petite compagnie aérienne a pris son envol à destination de Boca Grande, une tempête contraint le pilote Bill Lonagan (l'acteur Robert Ryan) d’atterrir en pleine forêt sud-américaine, là où vivent les fameux et terribles Jivaros, un peuple d'amérindiens des forêts tropicales de la haute Amazone connus surtout pour pratiquer une étrange coutume consistant à réduire la tête de leurs ennemis. Si l’atterrissage se déroule sans encombres (seule l’hôtesse de l'air sera éjectée en plein vol alors qu'elle tentait d'éloigner le plus jeune des passagers de la porte de chargement qui venait de s'ouvrir), tous acceptent de s'organiser. À la plus âgée des passagers est confiée la tâche de s'occuper de la nourriture tandis que son époux devra trouver de la nourriture et que plusieurs hommes seront chargés de couper du bois ! Parmi les passagers se trouvent Joe Brooks et sa compagne Louise Melhorn, le policier Crimp et le criminel Vasquel dont l'exécution était à l’origine prévue dès l'arrivée du vol à Boca Grande ou encore le professeur Henry Spangler et son épouse Martha...


Filmé en noir et blanc, Les échappés du néant débute donc de manière relativement classique en nous présentant toute une série de protagonistes dont les différents tempéraments serviront plus tard à l'intrigue. Car en effet, de manière relativement vulgaire, on pourrait comparer le long-métrage de John Farrow à un mix entre n'importe quel film de catastrophe aérienne et l'émission beaucoup plus récente de télé-réalité Koh-Lanta. Laquelle oppose vingt-quatre candidats s’affrontant non pas pour leur survie mais pour remporter une importante somme d'argent lors de la finale. C'est à travers cet aspect que se joue tout ou partie de l'intrigue de ces échappés du néant parmi lesquels nous retrouvons l'acteur Rod Steiger quinze ans avant qu'il n'incarne Juan Miranda dans Il était une fois la révolution de Sergio Leone et vingt-trois avant de se fondre dans les habits du père Delaney dans Amityville, la maison du Diable de Stuart Rosenberg. Il endosse donc en 1956 le rôle du criminel Vasquel qui contrairement à ce que voudrait son statut de condamné à mort ne semble pas être l'individu le plus à craindre. La blonde actrice suédoise naturalisée italienne Anita Ekberg (que l'on retrouvera quatre ans plus tard dans l'un des deux principaux rôle du classique de Federico Fellini, La Dolce Vita) s'affronte gentiment avec la brune et toute aussi charmante Phyllis Kirk dans des joutes verbales tandis que le compagnon de cette dernière interprété par Gene Barry (célèbre pour avoir joué dans La guerre des mondes de Byron Haskin ou pour avoir été le premier assassin auquel se soit frotté le célèbre lieutenant Columbo dans l'épisode pilote Inculpé de meurtre en 1968) assiste plus ou moins amusé à la scène...


Passons outre quelques invraisemblances comme ce dangereux criminel placé sans menottes au beau milieu des passagers à bord de l'avion, cette absence de dépressurisation lorsque la porte d'embarquement explose alors que l'avion se trouve à plus de dix-mille pieds ou encore cet atterrissage forcé se déroulant dans d'excellentes conditions malgré la luxuriance de la végétation alentour. Notons que le synopsis ressemble étrangement à celui d'une bande-dessinée intitulée Histoire sans héros et conjointement créée par l'écrivain et scénariste belge Jean Van Hamme (non, non, rien à voir avec qui vous savez) et le dessinateur Dany dans laquelle nous retrouverons vingt et un ans après la sortie du long-métrage les passagers d'un crash contraints de survivre en pleine forêt amazonienne !!! L'originalité de ces échappés du néant provient du fait que le film ne se concentre pas uniquement sur la catastrophe mais change d'objectif pour décrire les traits de caractère des protagonistes en milieu hostile. Il est loin le temps où le docteur Clayton Forrester tentait de sauver le monde d'une invasion extraterrestre puisque dans le cas présent, Gene Barry incarne un infecte passager qui sous l'emprise de la peur et de l'alcool se montrera veule et menaçant. Le compositeur Franz Waxman signe une partition musicale des plus classique pour l'époque. On s'attend à tout moment à voir débarquer à l'écran les fameux Jivaros dont nous a martelé plus tôt les origines et coutumes le personnage interprété par Rod Steiger. Le sentiment de danger est bien présent, appuyé par une interprétation générale et une mise en scène d'excellente facture...

 

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