L'idée même d'une
adaptation de jeu vidéo sur grand écran n'est pas des plus
attrayante. Mais lorsque en plus le concept de ce dernier (Rampage,
développé et édité par Bally Midway
en 1986) consiste à détruire des quartiers entiers en incarnant un
singe, un loup ou un crocodile aux proportions démesurées, il y a
de quoi franchement s'inquiéter. Réalisé par un habitué des
grosses productions du nom de Brad Peyton, Rampage -
Hors de contrôle
est le type même du blockbuster qui tâche. Le genre de budget
(cent-vingt millions de dollars) qui sied si bien aux délires de son
réalisateur, de ses quatre scénaristes (Ryan Condal, Carlton Cuse,
Ryan Engle et Adam Sztykiel) et de son principal interprète, ici
l'acteur Dwayne Johnson dont il s'agit de la troisième collaboration
avec Brad Peyton après le film d'aventures fantastiques Voyage
au centre de la Terre 2 : L'Île mystérieuse
en 2012 et le film catastrophe San Andreas en
2015. Autant dire que dans le cas présent, inutile de faire
travailler ses méninges puisque Rampage - Hors
de contrôle permet
de mettre ses cellules grises en mode veille tandis que le héros, le
primatologue Favis Okoye, mettra tout en œuvre pour sauver la ville
de Chicago du passage de trois créatures terrestres génétiquement
modifiées par l'absorption d'un gaz d'origine humaine. C'est
effectivement en travaillant sur l'authentique protéine d'origine
bactérienne CRISPR-cas9
que des scientifiques vont mettre au point un sérum permettant de
décupler les facultés physiques de n'importe quel organisme en
modifiant certaines séquences de l'ADN.
Tout commence à bord d'une station spatiale où ont lieu des
expériences mais ces dernières tournant mal, la seule survivante
prend place à bord d'une navette à destination de la Terre.
Malheureusement pour elle, l'engin explose en plein vol et disperse à
la surface de notre planète plusieurs échantillons du programme
avec lesquels vont entrer en contact divers animaux...
Ceux-là
même que l'on rencontrait déjà à l'époque du jeu vidéo mais qui
grâce aux phénoménales avancées en matières d'effets-spéciaux
numériques n'ont plus rien de commun avec la ''bouillie de pixels''
de l'époque. Évidemment, il demeure dans Rampage
- Hors de contrôle
aussi peu de crédibilité que dans San Andreas.
Tout étant revu à la sauce blockbuster bien bourrin, le film pète
de partout, les morts se comptant par paquets de dix et les dégâts
collatéraux étant très nombreux. Des carcasses de voitures ou de
tanks broyées et volant dans les airs afin d'atteindre des
hélicoptères volant en hauteur. Si tout ou partie du long-métrage
paraît improbable, une fois le concept accepté, on passe un très
bon moment. Et si aucune profondeur ne vient enrichir le script, si
certaines facilités scénaristiques étonnent (heu... que font les
politiques ? Sont-ils seulement au courant de ce qu'entreprend
l'armée?), si les méchants sont aussi insuffisamment caractérisés
que le héros et son entourage, le plaisir coupable et enfantin de
voir tout s'écrouler comme un château de sable ou de carte reste
jouissif. D'autant plus que le principal avantage de Rampage
- Hors de contrôle est
que l'on n'aura pas à ranger sa chambre une fois le défouloir
parvenu à son terme. Un film pour tous et à tous les âges. Du plus
jeune jusqu'au plus vieux. Les enfants ne feront pas de cauchemars et
les anciens ne risqueront pas la crise cardiaque. Rien d'effrayant,
donc. Une bande-son assurée par le fidèle compositeur du
réalisateur, Andrew Lockington, énergique et collant parfaitement à
l'action (sorte de resucée de tout ce que l'on peut entendre dans ce
genre de long-métrage), de quoi en prendre plein les yeux grâce à
une mise en scène vivante et un montage rapide (mais pas trop,
histoire de ne pas se tuer les yeux devant l'écran), des
effets-spéciaux concluant avec ses bêbêtes génétiquement
modifiées et ces buildings, voitures, bateaux, soldats qui
explosent, volent ou sont dévorés par nos Godzilla et King Kong de
substitution. Bref, le film primaire idéal !
A noter qu'aux côtés de l'ancien footballeur et ancien catcheur Dwayne Johnson, nous retrouvons notamment l'actrice Naomie Harris dans le rôle du docteur Kate Caldwell, Jeffrey Dean Morgan (le méchant Negan de la série télévisée The Walking Dead) dans celui de l'agent Harvey Russell de l'OGA ainsi qu'en tant qu'antagonistes, l'actrice Malin Akerman dans le rôle de Claire Wyden et Jake Lacy dans le rôle de son frère et collaborateur Brett...
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