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mercredi 28 septembre 2022

Fall de Scott Mann (2022) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 



Au delà du fait que Fall coche (quasiment) toutes les cases du film sans intérêt, le long-métrage de Scott Mann doit surtout nous faire prendre conscience d'une chose fondamentale. Ce petit détail visible dans beaucoup de fictions et que l'on regardera désormais d'un œil nouveau. Car qui n'a jamais vu l'un ou l'autre de ces personnages de fiction perdus en pleine cambrousse ou dans un désert aride lever son bras armé de son smarphone afin de tenter de récupérer un peu de réseau ? Et ce, toujours vainement, bien entendu... Une évidence, surtout lorsque l'on constate que même à plus de six-cent mètres de hauteur, perchées au sommet d'une vieille antenne de télévision rouillée, deux amies adeptes de sensations fortes n'y parviennent pas elles-mêmes ! Fruit du hasard ou pas, il y a quelques jours nous traversa l'idée à quelques amis virtuels et moi d'évoquer ces films qui parfois croisent le même chemin à quelques semaines ou mois d'intervalle. Et bien Fall, lui, est sorti cette année à peu de distance de The Ledge de Howard J Ford. Film sympathique, pas fantastique, mais qui permet de mettre un peu de pommade sur ses menus défauts comparé au contexte relativement limité proposé par le film de Scott Mann. Alors que les films ne sembleront plus jamais posséder autant de correspondance que lors de l'introduction de Fall (il faut avouer que les images sont magnifiques. Presque... irréelles), ajoutant dans un cas comme dans l'autre la disparition d'un être cher, l'un des seuls points positifs de celui-ci consiste en cette vertigineuse ascension d'une antenne entièrement recouverte de rouille et franchement brinquebalante. Perdue au beau milieu d'un désert où deux vautours dévorent goulûment le cadavre d'un animal et où l'un des barreaux de l'échelle (elle aussi rouillée) va rapidement céder sous le poids de l'une des héroïnes. Deux détails qui auraient logiquement dû éveiller les soupçons de mort qui planent autour d'elles. Mais que voulez-vous, la première s'empressant à accéder au sommet, férue de réseaux sociaux et titulaire d'une chaîne suivie par de nombreux ''followers'', a d'autres chats à fouetter que de s'inquiéter de ce qui pourrait leur arriver à elle et sa copine...


J'vous jure, je me suis parfois tellement emmerdé devant la chose que je me suis pris à espérer à un moment (que ma compagne me pardonne) que la poitrine débordante de l'actrice Virginia Gardner fasse péter l’élastique du bout de tissu qui la protégeait des regards salaces ! J'avoue également avoir été parfois amusé par l'invraisemblance de certaines situations. Notamment celle, significative, lors de laquelle l'une des deux filles (Grace Caroline Currey dans le rôle de Becky Connor) s'aperçoit qu'un type promène son chien tout au bas de l'antenne. D'emblée, elle et sa copine Shiloh jettent divers objets personnels dans l'espoir d'attirer l'attention du bonhomme en question (qui, petite précision, a l'air plutôt louche avec son look de redneck). Et ça marche puisqu'il ramasse l'une des chaussures de la blonde à forte poitrine avant de jeter tout autour de lui un regard interloqué... sans malheureusement prendre la peine de lever la tête au dessus de lui. C'est à dire là d'où seule pouvait être tombée la chaussure !!! Le suspens est quant à lui réduit à la largeur de la plate-forme sur laquelle les deux amies vont devoir s'installer nuit et jour. Si visuellement Fall promet quelques montées d'adrénaline à l'attention de celles et ceux qui souffrent de vertige, le sentiment d'angoisse est plombé par des dialogues insignifiants et l'interprétation relativement pénible de Virginia Gardner, laquelle semble incapable de faire passer la moindre émotion. Pleurant des larmes de crocodile qui ne tromperont personne, elle ainsi que sa partenaire ne parviennent pas à transmettre cette formidable terreur que les deux jeunes femmes devraient éprouver à plus de six-cent mètres de hauteur. Fall bénéficie malgré tout de quelques plans larges et de plongées/contre-plongées plutôt efficaces. Dommage que l'on soit cependant si peu attachés aux deux jeunes femmes et que le long-métrage multiplie autant d'invraisemblances...

 

samedi 16 juillet 2022

Rampage - Hors de contrôle de Brad Peyton (2018) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

L'idée même d'une adaptation de jeu vidéo sur grand écran n'est pas des plus attrayante. Mais lorsque en plus le concept de ce dernier (Rampage, développé et édité par Bally Midway en 1986) consiste à détruire des quartiers entiers en incarnant un singe, un loup ou un crocodile aux proportions démesurées, il y a de quoi franchement s'inquiéter. Réalisé par un habitué des grosses productions du nom de Brad Peyton, Rampage - Hors de contrôle est le type même du blockbuster qui tâche. Le genre de budget (cent-vingt millions de dollars) qui sied si bien aux délires de son réalisateur, de ses quatre scénaristes (Ryan Condal, Carlton Cuse, Ryan Engle et Adam Sztykiel) et de son principal interprète, ici l'acteur Dwayne Johnson dont il s'agit de la troisième collaboration avec Brad Peyton après le film d'aventures fantastiques Voyage au centre de la Terre 2 : L'Île mystérieuse en 2012 et le film catastrophe San Andreas en 2015. Autant dire que dans le cas présent, inutile de faire travailler ses méninges puisque Rampage - Hors de contrôle permet de mettre ses cellules grises en mode veille tandis que le héros, le primatologue Favis Okoye, mettra tout en œuvre pour sauver la ville de Chicago du passage de trois créatures terrestres génétiquement modifiées par l'absorption d'un gaz d'origine humaine. C'est effectivement en travaillant sur l'authentique protéine d'origine bactérienne CRISPR-cas9 que des scientifiques vont mettre au point un sérum permettant de décupler les facultés physiques de n'importe quel organisme en modifiant certaines séquences de l'ADN. Tout commence à bord d'une station spatiale où ont lieu des expériences mais ces dernières tournant mal, la seule survivante prend place à bord d'une navette à destination de la Terre. Malheureusement pour elle, l'engin explose en plein vol et disperse à la surface de notre planète plusieurs échantillons du programme avec lesquels vont entrer en contact divers animaux...


Ceux-là même que l'on rencontrait déjà à l'époque du jeu vidéo mais qui grâce aux phénoménales avancées en matières d'effets-spéciaux numériques n'ont plus rien de commun avec la ''bouillie de pixels'' de l'époque. Évidemment, il demeure dans Rampage - Hors de contrôle aussi peu de crédibilité que dans San Andreas. Tout étant revu à la sauce blockbuster bien bourrin, le film pète de partout, les morts se comptant par paquets de dix et les dégâts collatéraux étant très nombreux. Des carcasses de voitures ou de tanks broyées et volant dans les airs afin d'atteindre des hélicoptères volant en hauteur. Si tout ou partie du long-métrage paraît improbable, une fois le concept accepté, on passe un très bon moment. Et si aucune profondeur ne vient enrichir le script, si certaines facilités scénaristiques étonnent (heu... que font les politiques ? Sont-ils seulement au courant de ce qu'entreprend l'armée?), si les méchants sont aussi insuffisamment caractérisés que le héros et son entourage, le plaisir coupable et enfantin de voir tout s'écrouler comme un château de sable ou de carte reste jouissif. D'autant plus que le principal avantage de Rampage - Hors de contrôle est que l'on n'aura pas à ranger sa chambre une fois le défouloir parvenu à son terme. Un film pour tous et à tous les âges. Du plus jeune jusqu'au plus vieux. Les enfants ne feront pas de cauchemars et les anciens ne risqueront pas la crise cardiaque. Rien d'effrayant, donc. Une bande-son assurée par le fidèle compositeur du réalisateur, Andrew Lockington, énergique et collant parfaitement à l'action (sorte de resucée de tout ce que l'on peut entendre dans ce genre de long-métrage), de quoi en prendre plein les yeux grâce à une mise en scène vivante et un montage rapide (mais pas trop, histoire de ne pas se tuer les yeux devant l'écran), des effets-spéciaux concluant avec ses bêbêtes génétiquement modifiées et ces buildings, voitures, bateaux, soldats qui explosent, volent ou sont dévorés par nos Godzilla et King Kong de substitution. Bref, le film primaire idéal !


A noter qu'aux côtés de l'ancien footballeur et ancien catcheur Dwayne Johnson, nous retrouvons notamment l'actrice Naomie Harris dans le rôle du docteur Kate Caldwell, Jeffrey Dean Morgan (le méchant Negan de la série télévisée The Walking Dead) dans celui de l'agent Harvey Russell de l'OGA ainsi qu'en tant qu'antagonistes, l'actrice Malin Akerman dans le rôle de Claire Wyden et Jake Lacy dans le rôle de son frère et collaborateur Brett...

 

lundi 6 juin 2016

The Salvation de Kristian Levring (2014)



En 1871, un train emporte avec lui l'épouse et le fils de Jon, un colon venu s'installer dans l'ouest américain. Rejoint par les siens, ils prennent tous les trois une diligence à l'intérieur de laquelle se trouvent également deux étrangers. Durant le voyage qui emmène Jon et les siens jusqu'à leur ferme, ils sont agressés par les deux hommes qui expulsent Jon de la diligence. Lancé à pieds à la poursuite des deux brigands, il retrouve sur la route le corps sans vie de son fils. Puis plus loin, celui de son épouse. Non loin de là, il découvre la diligence ainsi que les deux meurtriers. Sans sommation, Jon abat les deux hommes, emporte avec lui les cadavres de son fils et de son épouse, et décidé en compagnie de son frère de quitter la petite ville qui les a accueilli des années en arrière.

Malheureusement pour lui, alors qu'il vient de concéder sa ferme au maire Keane, le départ précipité de Jon et de son frère Peter éveillent les soupçons et le shérif Mallick met aux arrêts les deux hommes. Deux hommes et une vieille femmes ont perdu la vie récemment, tués de sang-froid par Delarue, un ancien colonel de l'armée américaine installé dans la région et payé par la ville toute entière pour protéger ses habitants des indiens. Parce que le shérif n'a pas été en mesure de lui livrer à temps le meurtrier de son frère, il a tué au hasard trois des habitants. Bientôt, le shérif offre à Delarue l'homme qui a tué son frère. Ce dernier n'est autre que l'un des deux hommes ayant assassiné l'épouse et le fils de Jon. Le colon se voit ainsi livré aux mains de Delarue qui rêve de venger la mort de son frère...

Le cinéaste danois Kristian Levring nous livre avec The Salvation un très grand western dans la tradition des grands classiques américains, mais italiens également. On y retrouve ainsi l'esprit du cinéma du grand Sergio Leone. La poussière, le vent, le soleil, et surtout des salauds de grande ampleur avec à leur tête l'acteur Jeffrey Dean Morgan que l'on a pu découvrir récemment dans l'excellente sixième saison de la série à succès, The Walking Dead. Face à lui, un mads Mikkelsen toujours aussi impeccable, endossant le costume du cow-boy éprit de vengeance après la mort des siens. A leurs côtés, on y découvre l'ancien footballeur Eric Cantonna dans le rôle du Corse. Un personnage qui manque malheureusement de corps, présent à l'image mais bien trop discret pour avoir un semblant d'intérêt. D'ailleurs, ôtez-le du générique, et le film ne s'en trouve aucunement amputé du moindre intérêt.


D'un point de vue esthétique, The Salvation est superbe. Surtout lors des passages nocturnes qui, s'ils devaient souffrir le moindre parallèle, pourraient être éventuellement comparé à la vision de l'Enfer décrite par le tableau peint par l'artiste maudit de L'Au-Delà de Lucio Fulci. C'est noir , crépusculaire, et graphiquement saisissant. Mais le rapport le plus éloquent est celui qu'entretient The Salvation avec le mythique western de et avec Clint Eastwood, L'Homme des Hautes Plaines. On y retrouve cette même petite ville partiellement bâtie, et majoritairement constituée d'habitants faisant preuve d'une lâcheté remarquable, aux prises, eux aussi, avec des hommes censés les protéger mais qui vont finalement choisir de les exploiter.

Si le thème de la vengeance a déjà été de nombreuses fois exploité dans divers westerns, The Salvation n'en demeure pas moins une très belle réussite, parfaitement interprété par des acteurs et actrices talentueux et charismatiques...



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