En 1871, un train emporte
avec lui l'épouse et le fils de Jon, un colon venu s'installer dans
l'ouest américain. Rejoint par les siens, ils prennent tous les
trois une diligence à l'intérieur de laquelle se trouvent également
deux étrangers. Durant le voyage qui emmène Jon et les siens
jusqu'à leur ferme, ils sont agressés par les deux hommes qui
expulsent Jon de la diligence. Lancé à pieds à la poursuite des
deux brigands, il retrouve sur la route le corps sans vie de son
fils. Puis plus loin, celui de son épouse. Non loin de là, il
découvre la diligence ainsi que les deux meurtriers. Sans sommation,
Jon abat les deux hommes, emporte avec lui les cadavres de son fils
et de son épouse, et décidé en compagnie de son frère de quitter
la petite ville qui les a accueilli des années en arrière.
Malheureusement pour lui,
alors qu'il vient de concéder sa ferme au maire Keane, le départ
précipité de Jon et de son frère Peter éveillent les soupçons et
le shérif Mallick met aux arrêts les deux hommes. Deux hommes et
une vieille femmes ont perdu la vie récemment, tués de sang-froid
par Delarue, un ancien colonel de l'armée américaine installé dans
la région et payé par la ville toute entière pour protéger ses
habitants des indiens. Parce que le shérif n'a pas été en mesure
de lui livrer à temps le meurtrier de son frère, il a tué au
hasard trois des habitants. Bientôt, le shérif offre à Delarue
l'homme qui a tué son frère. Ce dernier n'est autre que l'un des
deux hommes ayant assassiné l'épouse et le fils de Jon. Le colon se
voit ainsi livré aux mains de Delarue qui rêve de venger la mort de
son frère...
Le cinéaste danois Kristian Levring nous livre
avec The Salvation
un très grand western dans la tradition des grands classiques
américains, mais italiens également. On y retrouve ainsi l'esprit
du cinéma du grand Sergio Leone. La poussière, le vent, le soleil,
et surtout des salauds de grande ampleur avec à leur tête l'acteur
Jeffrey Dean Morgan que l'on a pu découvrir récemment dans
l'excellente sixième saison de la série à succès, The
Walking Dead. Face à lui, un mads
Mikkelsen toujours aussi impeccable, endossant le costume du cow-boy
éprit de vengeance après la mort des siens. A leurs côtés, on y
découvre l'ancien footballeur Eric Cantonna dans le rôle du Corse.
Un personnage qui manque malheureusement de corps, présent à
l'image mais bien trop discret pour avoir un semblant d'intérêt.
D'ailleurs, ôtez-le du générique, et le film ne s'en trouve
aucunement amputé du moindre intérêt.
D'un
point de vue esthétique, The
Salvation
est superbe. Surtout lors des passages nocturnes qui, s'ils devaient
souffrir le moindre parallèle, pourraient être éventuellement
comparé à la vision de l'Enfer décrite par le tableau peint par
l'artiste maudit de L'Au-Delà
de Lucio Fulci. C'est noir , crépusculaire, et graphiquement
saisissant. Mais le rapport le plus éloquent est celui qu'entretient
The Salvation
avec le mythique western de et avec Clint Eastwood, L'Homme
des Hautes Plaines.
On y retrouve cette même petite ville partiellement bâtie, et
majoritairement constituée d'habitants faisant preuve d'une lâcheté
remarquable, aux prises, eux aussi, avec des hommes censés les
protéger mais qui vont finalement choisir de les exploiter.
Si
le thème de la vengeance a déjà été de nombreuses fois exploité
dans divers westerns, The
Salvation n'en
demeure pas moins une très belle réussite, parfaitement interprété
par des acteurs et actrices talentueux et charismatiques...
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