A la fin du dix-neuvième
siècle, la ville de Bright Hope est le témoin d'un étrange
événement. Plusieurs personnes y sont enlevées et emmenées loin
de làpar une horde d'indiens, ivres de vengeance après qu'un visage
pâle ait osé profané un cimetière sacré.
Le Shérif Franklin Hunt,
son adjoint le vieux Chicory, John Brooder ainsi qu'Arthur O'Dwyer
dont l'épouse Samantha a été enlevée se lancent dès le lendemain
sur les traces des indiens afin de libérer les prisonniers.
Gravement blessé après avoir fait une chute, Arthur retarde le
groupe. Sa blessure s'infecte, et alors que le shérif prend la
décision de l'amputer de la jambe droite. Mais Arthur refuse.
Chicory procure les premiers soins au malade, mais le groupe décide
de le laisser en arrière le temps qu'il récupère un peu.
Semant des cailloux afin
de permettre au malade de les rejoindre plus tard sur la route, les
trois hommes tombent finalement entre les mains des indiens, John
mourant après avoir reçu une hache en plein visage. Lorsque le
shérif et son adjoint arrivent dans le repère des indiens, ils sont
immédiatement enfermés dans une cage. Ils constatent que dans une
autre sont présents les deux victimes de l'enlèvement. Un jeune
garçon ainsi que Samantha. Le pauvre gamin finit malheureusement
pour lui, scalpé, et tué devant Samantha,Franklin et Chicori, ces
deux derniers lui promettent avant sa mort, une vengeance terrible.
Pendant ce temps là, dehors, Arthur reprend ses esprit et part à la
recherche de ses compagnons...
Le premier mot qui vient
lorsque l'on découvre Bone Tomahawk est, inattendu.
Car effectivement, même si l'on s'attend bien évidemment à voir un
western, si l'on n'est pas prévenu d'avance, on demeure loin
d'imaginer la violence à laquelle ses personnages vont être
confrontés.
Le cinéaste S. Craig
Zahler signe ici son premier long-métrage. Efficace,
cauchemardesque, angoissant et parfois même terriblement violent. Un
chemin de croix absolument remarquable, parfois introspectif (Arthur
parlant seul dans le désert à la recherche de ses amis), toujours
passionnant et qui ferait passer le très décevant Green
Inferno de Eli Roth pour une erreur de casting !
Inconsciemment ou pas, S.
Craig Zahler renouvelle le mythe du cannibale au cinéma. Mais loin
d'aborder le genre sous l'angle du mondo (cinéma
d'exploitation dont la particularisé est d'aborder une œuvre de
manière quasi, ou pseudo, documentaire), il profite des plaines
arides d'un désert pour jeter ses personnages entre les griffes non
pas seulement d'une tribu d'indiens sauvages et barbares, mais dont
le régime alimentaire est essentiellement constitué de viande
humaine.
Autant dire que le
cinéaste nous a mâtiné quelques scènes gratinées du meilleur
effet dont le point d'orgue est celle durant laquelle un homme est
scalpé devant l’œil de la caméra, avant d'être simplement
coupé en deux dans le sens de la longueur. Il faut s'y préparer car
sinon, c'est le malaise assuré pour les plus sensibles. De plus, S.
Craig Zahler ménage un suspens efficace lors des scènes durant
lesquelles sonne le cri de ralliement des indiens. Invisibles, il
n'en deviennent que plus inquiétant. C'est l'attente et
l'incertitude de le voir arriver qui crée une tension véritablement
palpable, et chez les personnages, et chez le spectateur.
Si Bone Tomahawk
démarre timidement, il gagne une intensité qui ne retombera plus
jusqu'à la dernière minute. Retrouver le géniale Kurt Russel est
un vrai plaisir, et ses co-interprètes sont à la mesure de son
talent. A ses côtés : Patrick Wilson, Matthew Fox, Richard
Jenkins ou encore Lili Simmons. Une vraie belle réussite. On a hâte
de découvrir les prochaines œuvres de S. Craig Zahler.
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