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mercredi 26 juin 2019

Eyes of a Stranger de Ken Wiederhorn (1981) - ★★★★★★★☆☆☆



Eyes of a Stranger est intéressant à plus d'un titre. Non pas parce qu'il s'agit du troisième long-métrage du cinéaste américain Ken Wiederhorn. Non, ça, on s'en fiche un peu vu que le bonhomme n'a pas signé grand chose de ''remarquable'' à part le nanar culte (mais malheureusement assez mou) Le Commando des Morts-Vivants en 1977, et quinze années plus tard le pitoyable Retour des Morts-Vivants II, suite du très réussi (et premier) volet de la saga signé Dan O'Bannon. C'est plutôt du côté du casting que le film est d'abord intéressant. Dans le rôle principal, l'actrice Lauren Tewes qui dans la peau de la présentatrice télé Jane Harris est confrontée à un tueur et violeur en série qui va s'avérer être un habitant du quartier dans lequel elle réside auprès de sa jeune sœur Tracy qui, la pauvre, est sourde, muette et aveugle depuis qu'elle a été victime d'un viol. Une idée peu originale si l'on tient compte du fait que même sans offrir autant de tares à la gamine de son héros, le réalisateur Michael Winner signait en 1974 Un Justicier dans la Ville dans lequel l'épouse et l'enfant du héros incarné par l'acteur Charles Bronson étaient elles-mêmes violées, la première finissant par mourir sous les coups de ses assaillants et la seconde demeurant catatonique. De même que Clint Eastwood s'en souviendra peut-être au moment de tourner Le Retour de l'Inspecteur Harry en 1984 et dans lequel il sera confronté à une série de meurtres perpétrés par une jeune femme traumatisée par le viol collectif dont elle fut victime plus jeune.

Concernant la méthode particulièrement sadique employée par le violeur et tueur en série de Eyes of a Stranger qui consiste à téléphoner à ses victimes afin de les terroriser avant de s'en prendre physiquement à elles, le film semble quelque peu s'inspirer de Terreur sur la Ligne que réalisa Fred Walton en 1979 (soit deux ans auparavant) et sans doute plus loin encore de l'excellent Peur sur la Ville de Henri Verneuil avec notre Jean-Paul Belmondo en vedette réalisé, lui, en 1974.

Au générique, donc, l'actrice Jane Harris qui, si elle n'a tourné que trois longs-métrages pour le grand écran (les deux autres étant les barrés The Doom Generation, en 1995 et Nowhere deux ans plus tard, tout deux signés par Gregg Araki), est surtout connu pour avoir tenu le rôle de Julie McCoy durant dix ans dans la célèbre série télévisée La Croisière s'Amuse. Outre de nombreuses séries où elle fit diverses apparitions, l'actrice s'est généralemen t contentée d'apparaître dans tout une série de téléfilms. À ses côtés, une toute jeune actrice qui tournait là son deuxième long-métrage après avoir débuté cinq ans auparavant (mais sans y être cependant créditée) dans le drame de Reza Badiyi et Uri Massad, Tod eines Fremden. Jennifer Jason Leigh est en effet la jeune Tracy qui vit aux côtés de sa sœur Jane. Depuis, l'actrice a plutôt brillamment tracé sa route et on a pu notamment la revoir plus tard chez Barbet Schroeder (JF Partagerait Appartement), les frères Coen (Le Grand Saut), David Cronenberg (Existenz) ou encore Brad Anderson (The Machinist) et Quentin Tarantino (Les Huit Salopards). Quant au rôle du violeur et assassin de Eyes of a Stranger, il est tenu par l'acteur John DiSanti qui malheureusement, est sous-exploité. 

Avec sa gueule de l'emploi, il aurait été intéressant que le réalisateur développe davantage la caractérisation de ce personnage qui en dehors de ses coups de fils, ne prononcera que quelques phrases devant la caméra. Pas le meilleur des slashers mais pas le pire non plus, Eyes of a Stranger est parfois ''creepy'', parfois gore. Je pense notamment au premier double-meurtre et à la dernière séquence se déroulant chez les deux sœurs. Une très grosse baisse de régime survenant au beau milieu du film empêche l’œuvre de Ken Wiederhorn d'atteindre les cimes du genre. C'est d'autant plus dommage qu'il s'agit sans doute de l'un de ses meilleurs films...

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