En
1921, une expedition constituée d'archéologues de renommée
mondiale met à jour une tombe enfermant un sarcophage à l'intérieur
duquel repose le corps momifié d'Imotep. Alors que le docteur Muller
et son collaborateur Sir Joseph Whemple se demandent s'il est
raisonnable d'ouvrir le coffre qu'ils viennent de découvrir (sur le
couvercle duquel une phrase gravée menace quiconque tentera de
s'emparer de son contenu), Imotep ouvre un œil, puis le second. Mu
par une force inconnue, il quitte son sarcophage à l'ombre des
lumières et fausse compagnie aux archéologues.
Onze
ans plus tard, alors que l’expédition organisée par le British
Museum s'apprête à faire chou blanc, le professeur Pearson et
Franck Whemple (fils de Sir Joseph Pearson) reçoivent la visite d'un
étrange individu nommé Ardath Bey. Celui-ci indique aux deux hommes
l'emplacement d'un tombeau renfermant la dépouille de la princesse
Ank-Souh-Namun, jeune femme pour laquelle Imotep fut enterré vivant
il y a longtemps de cela.

Réalisé
par Karl Freund, La
Momie
reste encore aujourd'hui comme l'une des plus flamboyantes œuvres
sur ce sujet. Basé partiellement sur une légende qui veut que lors
de l'exhumation du tombeau de Toutânkhamon une malédiction a frappé
l'équipe chargée d'extraire le corps, le film de Freund est un
véritable chef-d’œuvre qui vaut par sa mise en scène et par un
jeu d'acteurs excellent. Avec Boris Karloff en première ligne,
l’œuvre explore de majestueuses citées égyptiennes qui viennent
ajouter au dépaysement dû à un sujet particulièrement attrayant.
Si
les effets-spéciaux sont relativement discrets, on aura tout de même
droit au début du film à l'apparition de la momie dans sa forme la
plus classique. Soit un homme enveloppé dans des bandelettes
poussiéreuses du plus bel effet. Boris Karloff en impose
véritablement grâce à une stature et surtout un visage proprement
effrayant. Véritable star de la Universal à l'époque, le film
repose surtout sur ses diverses apparitions.
C'est
le directeur de la Universal, Carl Laemmle Jr. qui décide de
produire un film avec comme personnage principal une momie. L'idée
lui vient afin de compléter le bestiaire fantastique dans lequel
sont déjà bien représentés Dracula et Frankenstein.
Comme
c'est souvent le cas à l'époque, on retrouve l’éternel jeu de
séduction entre héros sauf qu'ici il est contrecarré par
l'énigmatique Ardath Bey qui use de son pouvoir d'hypnose afin
d'avoir le contrôle sur la jeune Helen. On comprendra très vite que
derrière cet obscure personnage se cache en fait Imotep, ce qui vaut
à Boris Karloff d'interpréter deux rôle dont celui de la momie.
Concernant cette dernière, son apparition sera succincte puisque
nous le la verrons qu'au tout début du film, épargnant ainsi à
l'acteur, l'inconvénient de porter des bandelettes durant tout le
métrage. Zita Johann elle-même interprète un double rôle
puisqu'elle est à l'écran Helen Grovesnor mais aussi la
réincarnation de la princesse Ank-Souh-Namun.
La
Momie reste
donc, quatre-vingt ans après sa sortie, comme l'un des meilleurs (si ce n'est LE meilleur) films sur le sujet. Un chef-d’œuvre.
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