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mardi 15 avril 2025

The Monkey d'Oz Perkins (2025) - ★★★☆☆☆☆☆☆☆

 


 

Ancien fan absolu de l'écrivain américain Stephen King, j'ai pourtant abandonné la lecture de son œuvre après la sortie en France de La petite fille qui aimait Tom Gordon. Trahissant ainsi ma fidélité à celui qui me fit rêver durant tant d'années en le trompant avec Graham Masterton... Côté cinéma, l'adaptation de ses romans et de ses nouvelles n'étant que trop rarement dignes de son travail de romancier essentiellement spécialisé dans les domaines de l'horreur, du fantastique et de l'épouvante, je ne m'attendais à rien de spécifique en me lançant dans la projection de The Monkey d'Oz Perkins. Cinéaste dont il me semble avoir tout vu. Ou du moins, l'essentiel. Comme le récent Longlegs qui malgré mes attentes me laissa pourtant sur ma faim ! Alors que l'on pourrait s'attendre à ce que la photographie soit une nouvelle fois confiée à Andres Arochi, c'est pourtant cette fois-ci Nico Aguilar qui est aux commandes. Le mimétisme étant repoussé dans ses derniers retranchements, l'on retrouve l'esthétique si particulière de l'avant dernier long-métrage du cinéaste américain à travers une œuvre dont la teinte semble la plupart du temps avoir été traitée à l'aide de filtres verdâtres. À dire vrai, l'on pourrait même remonter à quelques années en arrière, jusqu'en 2019 avec Doctor Sleep, la séquelle tardive de The Shining signée en 2019 par Mike Flanagan dont quelques années plus tard, le cinéma d'Oz Perkins allait s'inscrire dans une même veine artistique. N'ayant pas spécialement apprécié cette suite que je n'ai de toute manière jamais réussi à voir jusqu'au bout, la fugace impression de revivre cette même pénible et rédhibitoire expérience m'a tout de suite pris à la gorge lors du lancement de The Monkey. La nouvelle d'origine, traduite chez nous sous le titre Le singe et disponible dans l'excellent recueil de nouvelles Brume au milieu des années quatre-vingt, me laissa d'excellents souvenirs. Contrairement à l'adaptation d'Oz Perkins qui coche quasiment toutes les cases de l’œuvre comico-horrifique ratée ! Car le long-métrage, oui, se veut amusante et terrifiante. Quoique concernant la terreur que son auteur semble vouloir nous infliger, celle-ci semble finalement avoir été oubliée du cahier des charges tant l'on attend encore et encore que le moindre signe d'effroi ne nous fasse hérisser le poil. Les fans de l'auteur américain se rassureront en se disant qu'au pire, le cinéaste ne parviendra jamais à faire pire que l'ignoble adaptation sur grand écran de la pantagruélique saga en huit volumes constitués en tout de plusieurs milliers de pages, La tour sombre.


Le réalisateur Nikolaj Arcel signant ainsi l'une des plus infâmes purges adaptées d'un roman de fantasy ! En comparaison, The Monkey s'en tire avec un moindre mal même si l'expérience peut être parfois considérée d'éprouvante. Car derrière ce titre et cette affiche qui sans ambages renvoient à ce sinistre automate qui déjà dans la nouvelle était la cause d'une série de meurtres violents, Oz Perkins semble d'abord vouloir s'amuser avec le contexte de ces deux frères aux tempéraments bien différents et que l'on pourrait l'espace d'un instant comparer au binôme fantasmagorique d'un autre ouvrage de Stephen King, La Part des ténèbres. Trop long, The Monkey l'est assurément. Car outre le désir de signer une œuvre ambitieuse à partir d'un matériau de base peut-être trop léger pour en faire un LONG-métrage, le cinéaste se disperse en conjectures en abandonnant des thématiques dont il aurait pu approfondir les concepts, certes déjà traités sur grand et petit écran (comme l'évoque le harcèlement scolaire que subit lors de son adolescence le jeune Hal). Interprétés par Theo James, les jumeaux Shelburn (Hal et Bill) se retrouvent séparés dès lors que le film change d'époque pour plonger ses protagonistes dans le présent. Succédant ainsi à une première partie pauvrement mise en scène. À tel point que The Monkey ressemble tout d'abord à un vieux téléfilm des années quatre-vingt qu'aurait retrouvé dans un grenier un dénicheur de vieilles bobines. Le reste étant à l'aune du préambule, le film d'Oz Perkins aura beau satisfaire les amateurs de gore pas très regardant sur la qualité de ses effets-spéciaux (qui cachent très mal leur technique à base de CGI), côté humour, l'on est au niveau d'un encéphalogramme plat. Parfois proches du malaise (les grossières références du révérend vis à vis de la morte qui s'apprête à rejoindre ses ancêtres au cimetière), il est difficile de passer derrière les grands classiques de la parodie d'horreur ou de la comédie horrifique et de prétendre inscrire son œuvre dans l'un ou l'autre de ces registres. Oz Perkins a beau insister sur la dualité entre les deux frères et sur les scènes d'exposition consacrées à leur horrible ''marionnette'', le film ne fonctionne pourtant absolument pas. Une œuvre totalement stérile dont on retiendra quelques plans sanglants inventifs. Pas de quoi en faire un classique du genre ni l'une des bonnes adaptations cinématographiques de Stephen King...

 

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