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lundi 5 juillet 2021

The Seventh Day de Justin P. Lange (2021) - ★★☆☆☆☆☆☆☆☆

 


 

Mouarf ! Me suis fais avoir comme un bleu-bite, un bitau comme nous surnommaient les anciens de l'armée de l'air, il y a presque trente ans. Ouais, par ce site que je ne connaissais ni d'Eve ni d'Adam et que je ne risque pas de revisiter les dix ou quinze prochaines années à venir. J'étais parti sur un autre objectif mais tenté par la promesse d'un ''film d'horreur avec des exorcistes faisant un carton en France'', j'm'étais dis, pourquoi pas ? Bon, apparemment il aurait peut-être fallut parcourir davantage que l'énoncé de l'article pour constater que son auteur fut sans doute plongé dans un coma profond et durable l'année de sortie de L'exorciste de William Friedkin en France. Parce qu'évoquer The Seventh Day et son ''petit côté original'' provenant du fait que le démon du film va devoir affronter des hommes d'église, c'est faire abstraction des pères Lankester Merrin et Damien Karras (respectivement interprétés par Max Von Sydow et Jason Miller) qui bien avant eux s'attaquèrent au démon Pazuzu. Ensuite, l'affiche. Ouais, bon, je sais que les qualités d'un film ne s'évaluent pas forcément par rapport à ce grand bout de papier glacé trônant sur l'entablement des salles de cinéma, mais là, on a tout de même le droit de faire la tête. Une vraie gueule de téléfilm cette affiche là et un slogan ultra balisé : ''God Help Us''. Pas de quoi réveiller un mort..... plutôt de quoi faire rire le Diable et ses hordes de suppôts. En tête d'affiche de ce long-métrage signé par Justin P. Lange, le second après The Dark en 2018, les acteurs Guy Pearce (Memento de Christopher Nolan, La Route de John Hillcoat, Brimstone de par Martin Koolhoven) et Stephen Lang (Avatar de James Cameron, Don't Breathe de Fede Alvarez et la série Terra Nova), ainsi que le mexicain Vadhir Derbez, sans doute plus connu dans son pays qu'aux États-Unis ou chez nous...


Rares auront été les films à faire autant l'unanimité. The Seventh Day fait partie de ceux-là. Mais de quoi s'agit-il ? C'est triste à dire mais l’œuvre de Justin P. Lange est de ces engeances tellement imbuvables qu'en extraire la moindre trace d'intérêt révèle de l'exploit. Le réalisateur signe tout simplement l'un des pires longs-métrages sur le sujet. Concernant l'originalité présumée tout d'abord. Le personnage du père Daniel n'est qu'une resucée sans saveur du père Damien Karras du film de William Friedkin. Un débutant en matière d'exorcisme que va devoir accepter de former bien malgré lui un père Peter au charisme d’huître. Quant à afficher l'acteur Stephen Lang au milieu de l'affiche, entre les deux autres interprètes, même si légèrement en retrait, cela ne peut être dû qu'à un désir de promotion tant sa présence s'avère anecdotique. Ennuyeux et ne renouvelant jamais le concept, il arrive que l'on ferme les yeux de sommeil façon ''clipping'' (je m'endors, je me réveille, je m'endors, je me réveille, je m'endors, je me réveille, etc...) avec cette forte impression que d'autres longs-métrages ont pris le relais entre chaque coupure. Mais non... Pourtant, à chaque évolution du récit l'on a le sentiment d'un tout autre récit. Comme lorsque cette vieille dame qui offre ses services pour une œuvre de charité à l'attention des sans-abris se retrouve possédée et éructe à la manière d'une infectée...


Puis le récit se focalise ensuite sur le cas du jeune Charlie (interprété par l'acteur Brady Jenness), jeune victime d'un démon que le père Peter connaît bien pour l'avoir ''rencontré'' vingt-cinq ans plus tôt lors d'un exorcisme qui s'est terminé dans de tragiques circonstances. Sauf que, ben, vu que c'est le premier jour de formation du débutant Daniel, ben va falloir que ce dernier se démerde tout seul pendant que son ''éducateur'' le regardera agir comme un professeur écoute l'étudiant qu'il vient de faire venir au tableau ! Tellement peu crédible qu'il est quasiment impossible de se retenir de sourire. Tout comme lors de cette séquence durant laquelle on assiste à un flash-back lors duquel le père Peter reste prostré alors qu'une jeune victime est en train de cramer sur son lit. Autant dire qu'en cas de possession, on ira consulter un autre exorciste que lui. Le scénario de Justin P. Lange est laborieux et le déroulement léthargique. La faute à trop de dialogues et pas assez de séquences visuellement saisissantes. Et dire que L'exorciste a été réalisé voilà presque cinquante ans et que The Seventh Day n'arrive même pas à le faire oublier à aucun moment. Justin P. Lange sème une petite graine qui pousse malheureusement tellement vite que la surprise qu'il tente grossièrement d'amener au terme d'une histoire ultra-convenue se voit à des kilomètres de distance. À fuir...

 

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