Ne nous y trompons pas :
même si c'est sous le nom de Stefan Oblowsky que le cinéaste
italien Bruno Mattei a réalisé en 1980 La Vera Storia della
Monaca di Monza,
il s'agit bien d'un long-métrage de l'auteur des fameux Virus
Cannibal,
L'Altro Inferno,
I Sette Magnifici Gladiatori,
Shocking Dark
ou de Zombi 3.
L'un des grands maîtres du nanar transalpin signait donc en 1980,
l'un des fameux représentants du sous-genre ''nunsploitation'',
ou film d'exploitation intégrant des personnages de bonnes-sœurs.
La Vera Storia della Monaca di Monza
s'inspire de l'histoire bien réelle de Marianna de Leyva, qui après
être entrée dans le noviciat de l'ordre de Saint-Benoît au
seizième siècle fut reconnue coupable de s'être donnée à un
homme Gian Paolo Osio, lequel la mis enceinte. Si celui-ci fut condamné à mort par
contumace pour avoir tué plusieurs personnes afin d'éviter que ne
soit révélée sa relation avec Monaca de Monza (nom plus couramment
usité de la sœur Virginia Maria), la jeune femme fut quant à elle
condamnée à demeurer enfermée jusqu'à la fin de ses jours dans
une minuscule pièce emmurée la coupant de tout contact avec
l'extérieur...
Bruno
Mattei rend grâce à cette tragédie à travers une œuvre qui
dépasse très largement le cadre du nanar puisque dans le cas
présent, La Vera Storia della Monaca di Monza
s'avère
''remarquablement'' mis en scène par un cinéaste habituellement connu pour ses frasques cinématographiques nanardesques. C'est donc dans un contexte historique, celui de Monza, chef-lieu de la province de Monza et de la Brianza en Lombardie qu'ont lieu les événements. Poussée à l'âge de treize ans par son père Martino de Leyva
''remarquablement'' mis en scène par un cinéaste habituellement connu pour ses frasques cinématographiques nanardesques. C'est donc dans un contexte historique, celui de Monza, chef-lieu de la province de Monza et de la Brianza en Lombardie qu'ont lieu les événements. Poussée à l'âge de treize ans par son père Martino de Leyva
à entrer en noviciat, la jeune Marianna de Leyva entre dans les
ordres trois ans plus tard. C'est à ce moment très précis que
débute l'oeuvre de Bruno Mattei. Incarnée par la belle Zora Kerova
que l'on retrouvera la même année dans Anthropophagous
de Joe D'Amato et l'année suivante en 1981 dans Cannibal
Ferox
d'Umberto Lenzi, la jeune femme incarne une sœur au tempérament
suffisamment solide pour prendre ''possession'' des lieux et s'ériger
en mère-supérieure tandis que la précédente ''directrice'' du
noviciat se meurt peu à peu, reléguée dans un chambre où elle
connaîtra un sort peu envieux puisque son corps pourrissant servira
de repas à une multitude de rats. À noter que cette dernière est
incarnée à l'écran par l'actrice italienne Franca Stoppi que les
amateurs de cinéma bis reconnaîtront sans mal puisqu'elle fut
l'année précédente l'amante de substitution et la gouvernante du
héros du très glauque Blue Holocaust
de Joe D'Amato.
Luxure,
débauche, libertinage et... Église sont au centre de ce récit qui
à défaut de ménager de
véritables scènes de cul, exhibe des bonnes-sœurs poitrines et
pubis à l'air. Parfois gratuit (la scène d'ouverture virant au
porno-chevalin n'offre aucune forme d'utilité au récit à venir),
La Vera Storia della Monaca di Monza
est sans doute parmi ce qu'à réalisé de mieux et de plus profond
le cinéaste italien. Mais si le récit peut s'avérer passionnant
pour tout féru d'histoire (et même si Bruno Mattei ne choisit pas
forcément de respecter scrupuleusement le fait-divers à l'origine
du film), La Vera Storia della Monaca di Monza
n'atteint
pas le degré de folie d'un Caligula (Tinto
Brass) ou d'un The Devils (Ken Russell)
malgré son propos licencieux. Il n'empêche que Bruno Mattei prouvait
à cette occasion qu'il était capable de donner dans un cinéma plus
traditionnel, ou du moins, mieux construit que lors de ses
innombrables (mais fameux) nanars...
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