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jeudi 10 avril 2025

The Demon Disorder de Steven Boyle (2024) - ★★★★★☆☆☆☆☆


S'il ressemble tout d'abord à l'excellent Isolation du réalisateur irlandais Billy O'Brien et s'il est parfois ''vendu'' comme une alternative aux classiques de l'horreur ou de la science-fiction que sont La mouche de David Cronenberg, Alien de Ridley Scott ou encore The Thing de John Carpenter, ne nous y trompons pas : The Demon Disorder (que l'on traduira chez nous sous le titre Le trouble démoniaque) n'en a ni la saveur, ni l'aura, ni les qualités artistiques ou techniques. Du moins accorderons-nous à ce petit Body Horror l'avantage de ne pas dépasser les quatre-vingt six minutes. Ce qui en soit devrait permettre aux amateurs du genre de tenir jusqu'au terme de cette aventure situant son action en milieu rural, entre film de possession et délires organiques. Premier long-métrage de Steven Boyle, il s'agit sans doute avant tout pour ce spécialiste des effets-spéciaux prosthétiques de donner corps à son métier et sa passion en passant directement derrière la caméra tout en offrant à son équipe de concepteurs de donner vie à des créatures monstrueuses parfois du plus bel effet. Un bon point donc pour ce film aussi étrange dans son mélange des genres qu'inabouti dans sa mise en scène et son interprétation. The Demon Disorder met en scène deux frères Christian Willis et Dirk Hunter dans les rôles de Graham et Jake Reilly) qui ne se sont pas revus depuis un certain temps. Ces deux là ne se parlent plus depuis que le premier a quitté le cercle familial à la suite d'un drame qui toucha leur propre père. Un paternel interprété par l'acteur John Noble. Lequel est notamment apparu dans les volets Les deux tours et Le retour du roi de la franchise Le seigneur des anneaux du néo-zélandais Peter Jackson en 2002 et 2003 ainsi que dans Le dernier maître de l'air de M. Night Shyamalan en 2010. Il incarne donc ici le rôle de George Reilly, un homme d'âge avancé qui apparaît régulièrement à l'écran sous forme de flash-back lors desquels il est montré comme un père aimant, proche de ses deux fils, mais aussi et surtout victime d'une possession qui le pousse à agir de manière très agressive. L'on est cependant loin de Regan, jeune héroïne du chef-d’œuvre de William Friedkin L'exorciste et plus proche de ces films d'infectés où les victimes d'un virus se comportent de manière particulièrement belliqueuse ! Pour autant, le sujet n'entre pas dans cette catégorie mais plutôt dans celle du drame horrifique, le réalisateur et son scénariste Toby Osbourne semblant être très attachés à décrire à travers des images du passé, la lente déliquescence de la cellule familiale.


Transposant en outre l'idée de l'héritage génétique à travers un quatrième personnage. Celui incarné par Charles Cottier, qui interprète donc Philip Reilly, fils de Jake et neveu de Graham. Un jeune homme directement impliqué dans l'affaire qui va suivre puisqu'il sera lui-même victime d'une possession liée à celle précédemment subie par son grand-père George. En la matière, il y avait là de quoi espérer une œuvre forte et graphiquement impressionnante. De manière générale, les effets-spéciaux prosthétiques sont plutôt convaincants et peuvent même parfois engendrer un certain dégoût mêlé de malaise. Notamment lorsque s'extrait du corps de Phillip, une hideuse créature à la manière du Chestburster d'Alien. Une bestiole presque indescriptible bien qu'humanoïde et que l'on rapprochera peu ou prou des ''champignonesques'' créatures de la série The Last of us de 2003, elles-mêmes ouvertement plagiées sur celles de l'excellent Matango du réalisateur japonais Ishiro Honda en 1964. Le corps de plusieurs protagonistes sera donc attaqué par un virus très virulent, prenant dans sa forme terminale la silhouette de créatures difformes et démoniaques. Si le mélange des genres n'est en soit pas une mauvaise idée, le résultat à l'écran est, au mieux, ridicule. Et que dire de la mise en scène, du montage et de l'interprétation ? Steven Boyle aurait sans doute mieux fait de se cantonner au rôle de concepteur d'effets-spéciaux et confier ainsi la réalisation à un artiste compétent en la matière. Ensuite, bien que le contexte étouffant d'un garage délabré tenu par le frangin d'un véritable Redneck s'avère intéressant, la quasi totalité des acteurs ne semble absolument pas à sa place. Si Dirk Hunter en fait des tonnes dans le genre ''plouc de l'Amérique profonde'' et si John Noble reste plutôt convaincant, les autres interprètes sont souvent pitoyables. Charles Cottier et Christian Willis sont assez peu crédibles. Mais ça n'est rien en regard de la pauvre Tobie Wallace qui dans le rôle de Cole Nichols se montre désastreuse. Souriant même parfois lors des séquences parmi les plus effroyables, elle et la plupart des autres acteurs discréditent le sujet. Et même, si tous avaient fait preuve de professionnalisme, la mise en scène et surtout le montage du film terminent d'en faire une série B dont l'intérêt se résume à quelques passages assez gore. Pour le reste, The Demon Disorder est une grosse déception...


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