Signifiant dans notre
langue Ivresse, Drunkenness
d'Alexandre David Lejuez est probablement l'une des expériences
cinématographiques parmi les plus navrantes... Et encore, je reste
poli, pèse mes mots et fais preuve de courtoisie parce que se foutre
du monde à ce point là me rappelle qu'il y a des ''artistes'' qui
après avoir chié, pissé, craché ou vomi sur des toiles
immaculées, apposent leur signature et vendent ça comme de l'art.
Et bien Drunkenness,
c'est un peu la même chose. Sous couvert d'expérimentations
visuelles et sonores, le jeune parisien de vingt-huit ans originaire
de Paris continue son petit bonhomme de chemin à travers un univers
qui lui est propre à tel point qu'il aura beaucoup de mal à trouver
preneur. Même parmi les amateurs d'incongruités, d'Objets Filmiques
Non Identifiés, comme l'on a l'habitude de nommer tout ce qui sort
des sentiers battus. Dans le cas de Drunkenness,
une voix-off (celle du personnage dont on ne verra au mieux que le
bras droit et les jambes puisque le ''film'' tout entier est filmé
en vue subjective) explique l'expérience à laquelle nous allons
assister. Celle d'un individu pris de boisson qui partagera ses
sombres errances dans la demeure familiale. Celle de ses frères et
lui. Si vous voulez avoir un peu plus de précisions, allez donc lire
le court résumé officiel qui traîne ici et là sur le net. Résumé
qui, en comparaison de l'objet en question, est encore ce qui demeure
le meilleur. Quelques lignes aguichantes, alléchantes,
intrigantes... pour un résultat absolument indigeste. Déjà, l'on
observe une chose : l'affiche. J'veux pas essayer de mettre mon
grain de sable dans l'engrenage d'une machinerie qui de toute manière
n'a pas besoin de moi pour s'enrayer mais Alexandre David Lejuez
semble s'être pris d'une ambition démesurée : S'attaquer au
chef-d’œuvre de Gaspar Noé Enter the Void
pour en proposer une alternative à peine voilée. Je vous jure,
placez les deux affiches l'une à côté de l'autre et comparez... Et
si vous n'êtes pas encore convaincus, ne reste plus qu'à laisser se
dérouler le générique du début pour que la chose se confirme
définitivement. Même lettrage prenant tout l'écran. Même
clignotement épileptique... Y'a pas que les cons qui osent tout....
Les mauvais ''cinéastes'' eux aussi n'ont peur de rien. Et surtout
pas Alexandre David Lejuez qui ne s'en cache visiblement pas.
Et
comme pour appuyer davantage encore la similitude entre son ''œuvre''
et celle de l'auteur de Enter the Void,
le type s'essaie au même exercice de style que celui employé par
Gaspar Noé en ouverture de son Irréversible.
La caméra d'Alexandre David Lejuez tangue elle aussi. Pire, sur une
bande son elle aussi nauséeuse. Mais n'est pas Thomas Bangalter qui
veut et la partition musicale d'Esteban Debruille fait pâle figure à
coté de celle de la moitié des Daft
Punk !
Le réalisateur s'essaie à un peu de poésie visuelle s'intercalant
entre de trèèèèèèèèès longs plans du bonhomme passant d'une
pièce de sa demeure à l'autre, soliloquant d'un timbre de voix
enivré. Filmé au format vidéo, l'esthétique de Drunkenness
est à l'aune de la mise en scène : d'une laideur absolument
repoussante. Du cinéma qui se veut arty mais qui ressemble davantage
à une mauvaise fin de soirée alcoolisée entre potes ! Ôtées
la piteuse mise en scène, l'absence totale de scénario ou de
rigueur artistique, on pourrait encore espérer qu'un message un tant
soit peu développé émerge de cet infecte gloubiboulga, mais non !
Rien ! Le vide abyssal qui sépare l’œuvre de Gaspar Noé de
cet étron qui se veut être du cinéma est difficilement concevable.
Le seul plan valable du film n'est même pas l’œuvre d'Alexandre
David Lejuez puisque La nuit des morts-vivants
de George Romero étant tombé dans le domaine public dès sa sortie
en 1968, le parisien intègre l'une des séquences les plus
marquantes de ce classique de l'épouvante : celle lors de
laquelle une gamine tuait sa mère à coups de truelle !
Officiellement, Drunkenness
aurait en outre la prétention de s'inspirer de l'esthétique du
cinéma de Dario Argento ! Ouais, je veux bien. Mais alors, un
Dario Argento avec cinq grammes d'alcool dans le sang. Allez,
reconnaissons tout de même qu'Alexandre David Lejuez s'est fendu
d'un gros travail de post-production afin d'intégrer au sein de son
long-métrage une somme importante d'effets visuels. Mais c'est
tout... Et surtout, insuffisant! Bref, vous l'aurez compris, c'est
direct poubelle !
Ah ah ah, j'espère au moins que tu ne paye pas ou que tu as un abonnement avantageux pour te taper toutes ces m....s ! :-)
RépondreSupprimerJe te rassure, je n'ai pas assez d'argent à jeter par les fenêtres pour payer ce genre de bousin. Je l'ai vu chez un ami qui a le malheur, LUI, de le louer !
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