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lundi 4 mars 2024

Drunkenness d'Alexandre David Lejuez (2020) - ★☆☆☆☆☆☆☆☆☆

 


 

Signifiant dans notre langue Ivresse, Drunkenness d'Alexandre David Lejuez est probablement l'une des expériences cinématographiques parmi les plus navrantes... Et encore, je reste poli, pèse mes mots et fais preuve de courtoisie parce que se foutre du monde à ce point là me rappelle qu'il y a des ''artistes'' qui après avoir chié, pissé, craché ou vomi sur des toiles immaculées, apposent leur signature et vendent ça comme de l'art. Et bien Drunkenness, c'est un peu la même chose. Sous couvert d'expérimentations visuelles et sonores, le jeune parisien de vingt-huit ans originaire de Paris continue son petit bonhomme de chemin à travers un univers qui lui est propre à tel point qu'il aura beaucoup de mal à trouver preneur. Même parmi les amateurs d'incongruités, d'Objets Filmiques Non Identifiés, comme l'on a l'habitude de nommer tout ce qui sort des sentiers battus. Dans le cas de Drunkenness, une voix-off (celle du personnage dont on ne verra au mieux que le bras droit et les jambes puisque le ''film'' tout entier est filmé en vue subjective) explique l'expérience à laquelle nous allons assister. Celle d'un individu pris de boisson qui partagera ses sombres errances dans la demeure familiale. Celle de ses frères et lui. Si vous voulez avoir un peu plus de précisions, allez donc lire le court résumé officiel qui traîne ici et là sur le net. Résumé qui, en comparaison de l'objet en question, est encore ce qui demeure le meilleur. Quelques lignes aguichantes, alléchantes, intrigantes... pour un résultat absolument indigeste. Déjà, l'on observe une chose : l'affiche. J'veux pas essayer de mettre mon grain de sable dans l'engrenage d'une machinerie qui de toute manière n'a pas besoin de moi pour s'enrayer mais Alexandre David Lejuez semble s'être pris d'une ambition démesurée : S'attaquer au chef-d’œuvre de Gaspar Noé Enter the Void pour en proposer une alternative à peine voilée. Je vous jure, placez les deux affiches l'une à côté de l'autre et comparez... Et si vous n'êtes pas encore convaincus, ne reste plus qu'à laisser se dérouler le générique du début pour que la chose se confirme définitivement. Même lettrage prenant tout l'écran. Même clignotement épileptique... Y'a pas que les cons qui osent tout.... Les mauvais ''cinéastes'' eux aussi n'ont peur de rien. Et surtout pas Alexandre David Lejuez qui ne s'en cache visiblement pas.


Et comme pour appuyer davantage encore la similitude entre son ''œuvre'' et celle de l'auteur de Enter the Void, le type s'essaie au même exercice de style que celui employé par Gaspar Noé en ouverture de son Irréversible. La caméra d'Alexandre David Lejuez tangue elle aussi. Pire, sur une bande son elle aussi nauséeuse. Mais n'est pas Thomas Bangalter qui veut et la partition musicale d'Esteban Debruille fait pâle figure à coté de celle de la moitié des Daft Punk ! Le réalisateur s'essaie à un peu de poésie visuelle s'intercalant entre de trèèèèèèèèès longs plans du bonhomme passant d'une pièce de sa demeure à l'autre, soliloquant d'un timbre de voix enivré. Filmé au format vidéo, l'esthétique de Drunkenness est à l'aune de la mise en scène : d'une laideur absolument repoussante. Du cinéma qui se veut arty mais qui ressemble davantage à une mauvaise fin de soirée alcoolisée entre potes ! Ôtées la piteuse mise en scène, l'absence totale de scénario ou de rigueur artistique, on pourrait encore espérer qu'un message un tant soit peu développé émerge de cet infecte gloubiboulga, mais non ! Rien ! Le vide abyssal qui sépare l’œuvre de Gaspar Noé de cet étron qui se veut être du cinéma est difficilement concevable. Le seul plan valable du film n'est même pas l’œuvre d'Alexandre David Lejuez puisque La nuit des morts-vivants de George Romero étant tombé dans le domaine public dès sa sortie en 1968, le parisien intègre l'une des séquences les plus marquantes de ce classique de l'épouvante : celle lors de laquelle une gamine tuait sa mère à coups de truelle ! Officiellement, Drunkenness aurait en outre la prétention de s'inspirer de l'esthétique du cinéma de Dario Argento ! Ouais, je veux bien. Mais alors, un Dario Argento avec cinq grammes d'alcool dans le sang. Allez, reconnaissons tout de même qu'Alexandre David Lejuez s'est fendu d'un gros travail de post-production afin d'intégrer au sein de son long-métrage une somme importante d'effets visuels. Mais c'est tout... Et surtout, insuffisant! Bref, vous l'aurez compris, c'est direct poubelle !

 

2 commentaires:

  1. Ah ah ah, j'espère au moins que tu ne paye pas ou que tu as un abonnement avantageux pour te taper toutes ces m....s ! :-)

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    1. Je te rassure, je n'ai pas assez d'argent à jeter par les fenêtres pour payer ce genre de bousin. Je l'ai vu chez un ami qui a le malheur, LUI, de le louer !

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