Incompréhensible... le
mépris dont fait l'objet Le Jour des morts vivants 2 :
Contagium (Day of the Dead 2: Contagium) d'Ana
Clavell et James Glenn Dudelson est proprement I-NEX-PLI-CA-BLE !!!
Son insuccès faisant d'ailleurs l'unanimité, je me demande si le
problème ne vient finalement pas de ma propre observation de ce
long-métrage qui a, je l'avoue, le culot de se prétendre être la
suite du chef-d’œuvre signé par George Romero en 1985, Le
jour des morts-vivants !
Peut-être est-ce d'ailleurs la raison principale pour laquelle cette
tardive ''séquelle'' sortie vingt ans plus tard est devenue l'une
des plus remarquables risées du cinéma d'horreur. Pourtant, l’œuvre
du duo n'est pas la purge que la plupart des critiques professionnels
et amateurs prétendent. S'ils veulent se défouler, qu'ils aillent
plutôt le faire en jugeant Le Jour des morts
(Day of the Dead)
que Steve Miner réalisa plus tard, en 2008, et qui lui ambitionnait
d'être le remake du long-métrage de 1985. Pour le coup, une
véritable infamie signée par un cinéaste qui nous avait pourtant
offert jusque là quelques sympathiques bandes horrifiques comme les
volets 2 et 3 de la franchise Vendredi 13
ou le cultissime House
en 1986. L'action de Day of the Dead 2: Contagium
se situe tout d'abord en 1968 lorsqu'un soldat soviétique infecté
par une étrange bactérie va être la cause d'une épidémie dans un
hôpital militaire américain qui contraindra les autorités à
prendre une décision radicale : patients et personnel médical
seront scrupuleusement éliminés. Tous sauf un étudiant en médecine
qui prendra la fuite, emportant avec lui un échantillon du virus qui
sera bien des années plus tard retrouvé lors d'une promenade par un
groupe de patients de ce même hôpital ! Pour être tout à
fait honnête, la première partie du long-métrage laisse augurer
d'un désastre à l'échelle cinématographique mondiale. C'est bien
simple : Ana Clavell et James Glenn Dudelson peinent à nous
faire croire que l'entrée en matière se situe effectivement à la
fin des années soixante, soit à l'époque où se déroulait
l'action de La nuit des morts-vivants,
le premier volet de la franchise de George Romero.
Ensuite,
et pour que l'on ne vienne pas me dire qu'apprécier Day
of the Dead 2: Contagium,
c'est un peu comme d'enfoncer un couteau dans le dos de George
Romero, il faut envisager l’œuvre d'Ana Clavell et James Glenn
Dudelson non pas comme une suite réelle du classique de ce dernier mais plus
comme un film en parallèle à son univers. Car à vrai dire, l'un et
l'autre des longs-métrages n'ont de rapport que le titre. En effet,
l'action de Day of the Dead 2: Contagium ne
se situe non plus dans un bunker souterrain mais dans un hôpital
psychiatrique dans lequel d'étranges phénomènes vont se produire.
Nous sommes d'ailleurs plus proche d'un univers à la ''Stephen
King'', avec son quintet de personnages à la tête duquel nous
retrouvons le docteur Donwynn (Stephan Wolfert), un spécialiste
proche de ses patients et qui en outre s'occupe principalement de
Boris (Stan Klimecko), Jackie (John F. Henry II), Isaac (Justin
Ipock), Sam (Julian Thomas) et Emma (Laurie Baranyay). Cinq patients
atteints de troubles divers qui en compagnie de leur médecin vont
entrer en contact avec le virus qui trente-sept ans auparavant avait
causé la mort de nombreuses personnes dans l’hôpital qui les
abrite. L'intérêt principal de Day of the Dead
2: Contagium
provient du fait que ses deux auteurs et ainsi que leur scénariste
Ryan Carrassi cherchent à remonter sur les origines de l'épidémie
qui s'étendra chez George Romero sur une échelle mondiale. Ici l'on
observe la lente mutation de nos protagonistes, lesquels paraissent
agoniser avant de découvrir des effets secondaires difficilement
imaginables partout ailleurs. Il est vrai que le film d'Ana Clavell
et James Glenn Dudelson apporte son lot d'absurdités, comme la
communication mentale entre les personnages atteints par le virus. On
arguera également que le film prend son temps pour enfin décrire
les dégâts causés par le virus. Mais merde, quoi, Day
of the Dead 2: Contagium,
sous ses allures de film d'horreur fauché frayant parfois avec le
cinéma Z est bien rythmé, du moins dans sa seconde partie, et offre
quelques passages vraiment très gore bien que la comparaison avec
les travaux effectués par Tom Savini soit inutile. C'est donc
débarrassé de l'idée que le film puisse être la suite du
long-métrage de George Romero qu'il faut s'attaquer au récit et
accepter les quelques absurdités ou manques de moyens. Pas un grand
film, certes, mais un bon défouloir... quitte, parfois, à ce que le
visuel pique un peu les yeux...
La deuxième image aurait plus tendance à me faire rire que peur : on dirait les zombies du "Thriller" de Jackson ! :-)
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