Alors que les amateurs de bandes horrifiques trash attendent (sans
doute) avec impatience la nouvelle perversion du réalisateur
néerlandais Tom Six, petit retour sur le volet le plus cru, le plus
crade et le plus malsain de la trilogie The Human Centipede.
Certains penseront qu'il faut avoir l'esprit franchement tordu pour
avoir osé enfanter une œuvre pareille. Isolée des première et
troisième sections disons le, plutôt divertissantes, The
Human Centipede II (Full Sequence)
semble d'abord avoir marqué les esprits pour son côté
incroyablement révulsant renforcé par son aspect dérangeant dû à
l'emploi du noir et blanc. Jusqu'à ce que l'on puisse enfin mettre
la main sur The Onania Club dont
le sujet repousse encore d'un cran les limites de la morale (en gros,
un club réunissant de puissantes femmes s'y délecterait du malheur
des autres), pourquoi ne pas se refaire ce second volet qui depuis
est passé du noir et blanc à la couleur ? Ou comment rendre
plus crédible encore la merde et le sang en leur redonnant leurs
teintes d'origine... Du côté du script, rien n'a changé. L'on
retrouve à nouveau le veilleur de nuit Martin qu'incarne l'acteur
britannique Laurence R. Harvey. Il fallait oser accepter de tenir le
rôle de l'un des personnages de fictions les plus ignobles qu'ait
enfanté le septième art. Pour ceux qui ne connaissent pas encore ce
petit bonhomme obèse et fasciné par The Human
Centipede (Full Sequence)
qui chez nous est directement sorti sur support physique et qu'il se
repasse sans cesse dans le petit local qui lui sert de poste de
surveillance, qu'ils se préparent à vivre une expérience extrême
et jusqu'auboutiste. Le film perdra sans doute une partie du public
en chemin. Qui s'évanouira devant tant d'abominations, qui filera
aux toilettes vomir le contenu de son estomac, qui hurlera sa haine
et son dégoût devant cette infâmie. Mais rappelez-vous une chose:
ce n'est qu'un film, rien qu'un film... Deux ans après qu'un
chirurgien fou ait imaginé l'impensable en créant le premier
mille-pattes humain (je vous passe les détails de l'intevention
chirurgicale), voilà qu'un fan du long-métrage original décide de
reprendre le concept tout en le concevant à une échelle beaucoup
plus importante.
Des
trois victimes du premier film l'on passe désormais à une dizaine,
et même un peu plus. Pour se fournir en victimes, Martin ne va pas
aller chercher très loin. La plupart d'entre elles, il va les
dénicher à la source même de son travail: dans le parking qu'il a
la charge de surveiller. Le rituel ne change pas d'un iota. Un grand
coup de barre de fer sur la tête et parfois même une balle dans la
jambe histoire de maîtriser au sol ses victimes avant de les emmener
jusqu'à un entrepôt sordide et désaffecté où il se prépare à
commettre l'impensable. Coudre la bouche des uns à l'anus des
autres. Créant ainsi un système digestif unique dont on peut
imaginer certaines conséquences! Mais avant cela, Tom Six s'essaie à
la caractérisation de son principal protagoniste en décrivant un
quotidien qui n'est pas moins sordide que son ignoble projet. Vivant
aux côtés de sa vieille maman qui ne rêve que de se débarrasser
de lui, voisin d'un nazi qui se plait à faire chier les locataires
en mettant à fond le volume d'une musique abrutissante et
asthmatique, on peut ''comprendre'' que Martin ait envie de...
''s'évader''... Collectionnant les images les plus marquantes de The
Human Centipede (Full Sequence)
qu'il récolte et intègre dans un album-photos, Martin est surtout
un authentique pervers dont les origines remontent à l'enfance comme
nous le découvrirons plus tard... Alors que certains estiment que le
public ivre de ce genre de péloche est forcément plus dingue que le
''héros'' lui-même, on peut comprendre que certains imaginent qu'il
faut avoir l'esprit un peu dérangé pour aimer voir un tel étalage
d'atrocités. The Human
Centipede II (Full Sequence),
c'est un peu le premier à la puissance mille. Outre l'incroyable
incarnation de Laurence R. Harvey qui accepte littéralement de se
mettre à nu en dépit d'un physique peu (et même pas du tout)
avantageux, Tom Six balance à l'écran des sévices qui repoussent
de loin tout ce que l'esprit humain est capable d'engendrer. Dans un
ordre d'idée, la séquence lors de laquelle Martin se masturbe avec
du papier de verre est la plus ''tranquille'' d'entre toutes. La
couleur, quant à elle, accentue l'horreur déjà peu soutenable de
la version en noir et blanc. En provocateur, le réalisateur
néerlandais joue avec le Caca et asperge l'objectif de la caméra
et, par là-même, le spectateur. Véritable catalogue de
monstruosités qui ne recule devant rien, The
Human Centipede II (Full Sequence)
restera comme une expérience ultra-gore et essentielle pour
certains, repoussante et inconcevable pour d'autres...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire