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mercredi 27 mars 2024

Occhiali neri de Dario Argento (2022) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 

 


 

La sortie d'un nouveau long-métrage signé du réalisateur italien Dario Argento est toujours un événement. Même lorsqu'il s'inscrit dix ans après le médiocre Dracula 3D sorti en 2012. L'auteur de la plupart des plus grands gialli des années soixante-dix et quatre-vingt revenait donc il y a deux ans avec Occhiali neri, œuvre qui signe également le retour de l'auteur de Suspiria, de Profondo Rosso ou de Tenebrae dans un genre qui le rendit célèbre et auquel il donna ses lettres de noblesse. Il y a, dans ce retour au cinéma de Dario Argento, une bonne et une mauvaise nouvelle. La bonne, c'est que le cinéaste ne signe là, pas son plus mauvais film. La mauvaise, c'est qu'il ne s'agit pas non plus d'une œuvre qui marquera les esprits des fans de la première heure ni même ceux qui découvrirent la filmographie de l'italien sur le tard ! Pourtant, en dépit d'un nombre relativement important de critiques négatives, Occhiali neri est loin d'être l'infamie à laquelle nous aurions pu nous attendre. Surtout si l'on prend en considération les dernières productions du réalisateur et scénariste transalpin qui au sein d'une filmographie jusque là, plutôt brillante, avaient terminé de ternir une réputation et une carrière auxquelles il aurait sans doute dû mettre un terme il y a environ un quart de siècle. C'est donc à l'âge de quatre-vingt deux ans que Dario Argento est revenu hanter l'esprit des amateurs de gialli en proposant le dernier opus d'une série de longs-métrages presque tous remarquables. Le rôle principal, le réalisateur l'a offert à la splendide actrice italienne Ilenia Pastorelli dont la carrière débuta à l'âge de vingt ans avec On l'appelle Jeeg Robot de Gabriele Mainetti et qui jusqu'à maintenant s'est montrée plutôt éparse. Dans Occhiali neri, elle incarne le rôle de Diana, jeune et jolie call-girl qui perd la vue après avoir été poursuivie en voiture par un tueur en série. Une agression à l'issue de laquelle la jeune femme a causé un grave accident ayant causé la mort d'un couple d'asiatiques dont le fils fut le seul rescapé. Pour ne rien arranger, Diana a perdu la vue. Une cécité causée par une hémorragie.


Ne sachant comment se faire pardonner la mort de ses deux parents, elle rend visite à Chin (Andrea Zhang) et lui offre un jouet avant de laisser sa carte à la directrice de l'orphelinat en cas de besoin. Le garçon s'empare alors de la dite carte et rend visite à Diana qu'il supplie de l'héberger. La jeune aveugle accepte au risque d'avoir des problèmes avec la justice ainsi qu'avec les inspecteurs sociaux Bajani et Baldacci. Contre toute attente, Chin et Diana vont s'épauler et s'entraider afin de mettre un terme aux agissements du tueur en série qui jusqu'à maintenant à fait huit victimes... Si dans le genre Giallo la découverte de l'identité du tueur est l'un des intérêt essentiels de ce genre de production, celle du tueur en question risque de décevoir les amateurs de ''Whodunit''. En effet, ce qui semble au demeurant évident l'est effectivement en définitive. Rien de surprenant donc de ce côté là de l'intrigue. L'atout principal tient donc moins dans l'identité de l'assassin que dans le portrait de la victime qu'il traque tout au long du récit. Et ce, même si la présence d'un protagoniste aveugle n'est pas toute neuve au cinéma (Seule dans la nuit de Terence Young en 1967, Terreur aveugle de Richard Fleischer en 1971 ou encore Don't Breathe de Fede Álvarez en 2016). Plus qu'un simple thriller horrifique, le dernier long-métrage de Dario Argento met en scène un personnage central relativement touchant. À ce titre, Ilenia Pastorelli est particulièrement convaincante et accompagnée par un jeune Andrea Zhang lui-même attachant. Le problème de Occhiali neri demeure dans son approche quelque peu passéiste qui ne lui octroie malgré tout pas le même charme que les premiers gialli signés par l'italien au début de sa carrière. Il va donc falloir se montrer particulièrement indulgent et faire la part des choses. Car si le plaisir de retrouver Dario Argento reste intacte, son dernier film se montre franchement peu encourageant quand à l'éventuelle suite de sa carrière. Nous accorderons malgré tout à Occhiali neri une ambiance parfois intimidante due à la troublante et minimale partition musicale du compositeur Arnaud Rebotini, laquelle accentue une œuvre qui sans elle n'aurait sans doute pas dépassé le stade de l'acceptable. Au final, avec ses quelques meurtres sanglants, sa principale interprètes et quelques idées visuellement intéressantes, Occhiali neri échappe au pire mais ne restera de mémoire que comme l'une des œuvres les plus faibles de leur auteur...

 

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