La mère de Rebecca et
Tyler envoie ses enfants en Pennsylvanie afin qu'ils rencontrent leur
grands-parents qu'ils ne connaissent toujours pas et que leur fille
Loretta a quitté sans laisser de nouvelle depuis qu'ils se sont
disputés. Armés de caméras et d'un ordinateurs, Rebecca et Tyler
ont l'intention d'immortaliser leur séjour qui doit durer une
semaine. Doris et John accueillent avec joie leurs petits enfants et
très vite, le quatuor apprend à se connaître. Libre de filmer ce
qu'ils veulent, Rebecca et Tyler n'ont finalement qu'une seule
obligation : se coucher à 21h30 !
Mais très vite, ce qui
ressemble à un agréable séjour va se transformer en cauchemar. En
effet, lorsque tombe la nuit, Doris est prise de crises
nocturnes particulièrement violentes. Elle marche durant des heures
dans les pièces de la maison. Il lui arrive même de se mettre
entièrement nue et de gratter aux portes. Concernant John, ça n'est
pas mieux. Incontinents, il cache ses couches remplies d'excréments
dans la grange et est persuadé qu'on le surveille. A travers les
images filmées par Rebecca et Tyler, le spectateur est témoin des
événements qui vont retenir les deux adolescents dans une demeure
qui va devenir le théâtre de leurs pire cauchemar...
Dernier long-métrage en date pour le cinéaste M.
Night Shyamalan, The Visit est vendu par certains comme le grand
retour d'un réalisateur qui s'était quelque peu perdu dans des
œuvres de moindre qualités. Le bonhomme a tout de même signé
quelques merveilles telles que Sixième
Sens, Incassable
ou encore Le Village
avant de réaliser le premier épisode de la série télévisée
Wayward Pines.
Le cinéaste américain d'origine indienne se laisse aller à un
effet de mode que beaucoup ont déjà exploité, celui du
found-footage. Alors qu'une myriade de ces œuvres sont généralement
produites avec des moyens limités, il est intéressant d'assister à
l'arrivée d'un produit signé par un maître de l'angoisse qui, même
si ses œuvres les plus récentes font preuve de faiblesse,
parviendra peut-être à hisser le genre au niveau des meilleurs
films accès sur le principe de la caméra portée à l'épaule.
The
Visit est donc une œuvre
indépendantes financée avec les gains de son précédent et très
décevant After Earth.
Alors que ce dernier se déroulait sur une planète Terre fictive et
dans un futur très lointain, The
Visit se veut très terre à terre
puisque le principal de l'intrigue se déroule lui dans une ferme de
Pennsylvanie et de nos jours. A l'origine, le film aurait dû
s'appeler Sundowning.
Un titre qui collait parfaitement à l'histoire puisque ce terme
désigne un syndrome de psychiatrie caractérisé par une baisse de
la vigilance. Une état rencontré dans divers symptômes tels que
l’épilepsie ou l'hystérie. Tous les codes du found-footage sont
respectés avec tout ce qu'ils comportent d'incohérence. Là c'est
encore plus flagrant car même au cœur du danger le plus immédiat,
le héros persistent à vouloir tout filmer au péril de leur vie. Ce
qui ici ne colle pas tout à fait à l'intrigue, surtout lorsqu'ils
n'ont plus qu'un seul désir : celui de fuir cette horrible
demeure habitée par de bien curieux individus. The
Visit distille
très peu d'effets horrifiques. Et même si les jeunes acteurs
mettent du cœur à l'ouvrage, on s'ennuie ferme ! À part deux
ou trois jump scare qui n'ont rien d'original puisque déjà vu des
centaines de fois et un twist final qui n'a assurément pas la saveur
de ceux du Village
et de Sixième Sens,
il n'y a malheureusement pas grand chose à se mettre sous la dent.
Dommage...
j'avais vu des mini-extraits sur facebook ya qques temps sans plus ,mais la ca me donne envie de le voir ! =D
RépondreSupprimerbisouilles lolodelabastoutenbas
Malgré ton dernier paragraphe très sévère, ça me donne quand même envie de le voir, moi aussi. J'avais adoré Sixième sens et le Village... en revanche, Incassable, je n'ai pas pu le terminer.Et Signs, j'ai détesté.
RépondreSupprimerPeut-être ai-je exagéré. En y repensant, le film n'est pas si creux. Vous aimerez peut-être. C'est juste que j'en espérais tant et que je n'ai pas été contenté...
SupprimerJe ne savais plus ce que tu en avais dit mais je me rappelais que tu en avais fait un article. Et bien, je suis tout à fait d'accord avec toi, ou presque : je ne me suis pas ennuyé ferme, mais je l'ai trouvé plat - et je dois dire qu'assez vite, je me suis dit que, comme ils n'avaient jamais vu leur grand-parent, il était bien possible que ce soit d'autres vieux qui les accueillent. Ah ça, Sixième Sens et le Village tenaient en haleine... mais là... et ce style found-footage est exaspérant (on se demandant même comment ces gosses arrivent tout de même à cadrer lorsqu'ils chutent ou qu'ils paniquent sous la maison). Vraiment une grosse déception.
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