Le marshall William
T.O'Neil accepte une mutation sur la base minière du satellite Io de
la planète Jupiter. Engagé comme prévôt, il est très vite
accaparé par une série de morts étranges. En effet, un homme meurt
après avoir affirmé à ses collègues mineurs qu'une araignée
s'est introduite dans sa combinaison. Un autre pénètre plus tard un
sas en oubliant de revêtir la sienne. Un troisième, pris de folie,
menace de tuer la prostituée qu'il a débauchée.
Le prévôt O'Neil
s'aperçoit très vite que la nervosité dont sont victimes de plus
en plus d'ouvriers est liée à la prise d'une drogue très puissante
importée et distribuée sous les ordres du responsable de la mine,
Mark B. Sheppard. Ce dernier veut a tout pris assurer un rendement
maximum, ce qui passe par la prise de cette drogue qui motive les
hommes à travailler deux fois plus. Mais les effets secondaires
étant désastreux, le prévôt O'Neil voit les choses différemment
et décide de tout faire pour que tombe le directeur de la mine ainsi
que les responsables qui se cachent derrière ce trafic...
Réalisé en 1981 par le
cinéaste Peter Hyams auquel on doit les films de science-fiction
Capricorn One et 2010, Lannée Du Premier
Contact,
Outland est un excellent film mêlant ce même genre au policier et
au thriller. Un univers sombre, aussi noir que le charbon, où chacun
veille sur sa propre personne sans jamais se mêler de celle des
autres. Seul Sean Connery ose braver cette forme de lâcheté qui
voit les hommes tomber les uns après les autres sans que personne
n'y remédie. Même pas les autorités sur lesquelles le solitaire
prévôt ne peut pas compter lorsqu'il en a le plus besoin.
Une
planète aussi inhospitalière que celle croisée au début du
premier volet de la saga Alien
réalisé par Ridley Scott. Une base aussi obscure et inquiétante
que les coursives du Nostromo du même film.
Sean
Connery n'est pas un super-héros. Juste un flic qui veut faire son
boulot et mettre un peu d'odre sur une base qui manque cruellement
d'autorité. Si crédible qu'il tremble, transpire et halète lorsque
débarquent les hommes qui doivent éliminer ce flic très gênant .
Outland
se meut alors en un western moite et embrumé. Un duel entre un flic
armé de son seul fusil à canon scié et un tueur à gage armé
d'une arme un peu plus sophistiquée, à lunette, mais tirant des
balles qui restent encore classique quand dans cet univers futuriste
on aurait pu croire y trouver des armes à visée laser.
Si
les longs couloirs au design désespérément kitsch, les quelques
plans de Jupiter qui enveloppe le ciel étoilé de Io et les
combinaisons anti-gravité n'étaient pas là pour nous rappeler
qu'il s'agit d'une œuvre de science-fiction, on se croirait en plein
western. Ou bien dans un entrepôt, les pieds arrimés au sol de
notre belle planète, la Terre.
Le
film de Peter Hyams est une belle réussite. La mise en scène est
nerveuse, le suspens est maintenu par une ambiance particulièrement
bien rendue. Quand à l'interprétation de Sean Connery, elle est
impeccable...
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