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lundi 15 novembre 2021

Flashback de Caroline Vigneaux (2021) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

Chouette, Julie Ferrier dans un nouveau film... Ah non ! Erratum. Pas la Julie Ferrier de Ça se soigne ? de Laurent Chouchan, mais la Caroline Vigneaux de À fond de Nicolas Benamou. Une carrière sans doute moins importante jusqu'à aujourd'hui mais elle, au moins, a réalisé son premier film ! Flashback, disponible actuellement sur la plateforme Amazon Prime. Rien à voir avec la chanson du groupe Imagination sur laquelle beaucoup se déhanchèrent sans doute au début des années quatre-vingt ni aucun rapport avec l'excellent jeu vidéo réalisé par la société française Delphine Software en 1992 (que de souvenirs...). À vrai dire, le film de Caroline Vigneaux (qui s'offre une place de choix en incarnant ici l'héroïne d'aventures très mouvementées) est plus proche de certaines œuvres de science-fiction intéressées par le procédé encore inatteignable du voyage dans le temps. Faites votre choix dans la longue liste des prétendants mais en ce qui me concerne, c'est d'abord Les visiteurs de Jean-Marie Poiré qui m'est revenu en mémoire. Une bande-annonce qui semblait presque promettre de revivre ce même genre d'expérience que trente ans plus tôt. Une version féminine et engagée jetant son héroïne dans divers contextes historiques jugeant de l'évolution des mœurs en matières de droits pour les femmes. Féminine ou bien féministe cette œuvre, justement ? C'est bien la question qui nous taraude un temps devant cet objet filmique facilement identifiable mais que l'on considérera au départ comme l'un des innombrables sujets que la culture Woke aime à nous imposer en s'invitant chez nous sans y avoir été conviée. Pourtant, en s'avérant beaucoup moins subtile que le propos l'aurait exigé si le seul plaidoyer formé autour de la condition féminine avait été l'unique intérêt de Flashback, le long-métrage de Caroline Vigneaux perd de ''l'intérêt'' woke que certains pourraient lui porter pour se diriger vers une forme d'humour cher à Fabrice Eboué. De ceux qui ne se laissent pas marcher sur les pieds ni dicter leur conduite...


Et d'une manière générale, la chose passe parfois ''crème'' en ces temps de marasme qui ne font en réalité de mal qu'à celles et ceux qui le veulent bien. Ignorez tout de suite les commentaires qui comparent Flashback au film culte de Robert Zemeckis, Retour vers le futur. À tout point de vue, les deux films n'entretiennent de rapport que le thème du voyage dans le temps. Pour le reste, le second enterre six pieds sous terre le premier. Quant à savoir si Flashback vaut Les visiteurs, la réponse est là encore, négative. À moins que l'on compare l'infâme troisième opus de la trilogie de Jean-Marie Poiré au film de la réalisatrice. On y retrouve d'ailleurs l'actrice Sylvie Testud qui après avoir interprété le rôle de Charlotte Robespierre dans Les Visiteurs : La Révolution endosse aujourd'hui le costume de la femme de lettres, politique et de l'une de celles qui furent à l'origine du féminisme Olympe de Gouges. L'actrice n'est d'ailleurs pas la seule ''guest'' du long-métrage puisque s'y retrouvent également Suzanne Clément dans le rôle de George Sand, Emy LTR dans celui de Jeanne d'Arc, Lison Daniel dans la peau de Marie Curie ou Sophia Aram dans celle de Gisèle Alimi. Des figures du féminisme français qui n'empêchent heureusement pas la présence de l'homme à l'écran puisque viendront les rejoindre Gad Elmaleh dans le rôle de Maximilien de Robespierre, Lannick Gautry en Nicolas de Condorcet, Bruno Solo en Aristide Briand ou bien Florent Peyre dans celui de Napoléon Bonaparte.


Préhistoire, Moyen-âge, Révolution, jeunesse de l'héroïne, Charlie/Caroline Vigneaux traverse le temps et différentes époques avec un film qui ressemble davantage à une collection de sketchs qu'à un récit homogène. Le seul élément d'homogénéité, on le doit finalement qu'au seul sujet de la femme et de sa condition à travers l'évolution des mœurs. Si l'on s'amuse plutôt des différents voyages qu'elle entreprendra involontairement chaque fois qu'elle se cognera la tête (on a déjà trouvé mieux en terme de transition), surtout lorsqu'elle n'a pas encore pris conscience de ce qui lui arrive, forçant ainsi le contraste entre son comportement de femme contemporaine et celles et ceux auxquels elle sera confrontée, la mise en scène semble provenir d'une autre époque. Celle-ci, par contre, pas trop éloignée de la notre. Caroline Vigneaux en fait des tonnes à la manière d'un Christian Clavier que l'on pouvait adorer dans Les visiteurs mais qui depuis ne fait qu'interpréter toujours le même personnage. Espérons qu'à l'avenir il en soit autrement avec la ''jeune'' réalisatrice. Un premier essai plus ou moins convainquant, pas vraiment frais dans sa forme mais assez généreux en matière de situations. En tout cas, nettement plus satisfaisant qu'une Michèle Laroque dont les ambitions de réalisatrice n’atteignent jamais ses qualités d'humoriste...

 

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