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lundi 15 novembre 2021

Finch de Miguel Sapochnik (2021) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

Si Finch de Miguel Sapochnik (réalisateur britanico-américain plus habitué aux séries télévisées qu'aux salles obscures avec seulement deux longs-métrages cinématographiques à son actif) a été très récemment rendu disponible sur la plateforme de streaming Apple TV+, le film date de l'année passée. Soit, tout juste vingt ans après Seul au monde de Robert Zemeckis qui, osons le dire, s'avère sans doute comme l'ancêtre de ce tout nouveau film de science-fiction post-apocalyptique qui emprunte tout ce qui a déjà été conçu en la matière depuis des lustres sur grand écran. Un sol désertique, des cités abandonnées à la nature et quelques très, très, très rares spécimens de l'humanité dont les quelques exemples, en dehors du héros incarné par Tom Hanks, sont à peine visibles à l'écran. Pour ne pas dire, pas du tout. Question angoisse, le film se révèle relativement avare. Une séquence située dans un immeuble délabré... un souvenir douloureux en forme de flashback, voilà tout ce qu'aura de quelque peu inquiétant à nous proposer le scénario de Craig Luck et Ivor Powell. Pour le reste, le film de Miguel Sapochnik est une sorte de road-trip plutôt séduisant en terme de visuel bien que très convenu. On est loin, et même très loin de l'univers décrit par l'australien George Miller dans ses deux premiers volets de la franchise Mad Max sortis plus de quarante ans en arrière. C'en est même presque gênant lorsque l'on pense que le dernier en date est sorti il y a déjà six ans et que Finch n'arrive à aucun moment à lui faire de l'ombre. Ni à lui, ni à aucun autre film de science-fiction post-apocalyptique de ces vingt ou trente dernières années. À la sauce Amblin Partners, l'une des sociétés productrices du film créée en 2015 par un certain Steven Spielberg, il n'est pas étonnant de découvrir une œuvre plutôt familiale, de celles qui n'ont aucune chance de donner des cauchemars à leur jeune public...


Bourré de bons sentiments, d'une morale à toutes épreuves, Finch porte donc le nom de son héros qui très loin de Chuck Noland et de son île déserte où lui tint compagnie un ballon (!?!), doit trouver dans les plus brefs délais un moyen de subvenir aux besoins futurs de son unique compagnon de chair et d'os : un chien. Ingénieur et inventeur de génie, Finch met au point un androïde du nom de Jeff (une machine à l'écran, mais l'acteur Caleb Landry Jones dans les coulisses du tournage afin de capturer ses mouvements) auquel il va devoir apprendre certaines notions que l'androïde n'a pas encore acquises malgré la somme d'informations que Finch a déjà intégré à son logiciel. D'emblée, le héros de Miguel Sapochnik évoque forcément celui de Robert Zemeckis. Sa solitude, dans un monde beaucoup plus vaste mais pas moins inquiétant que la petit île déserte battue par les vents deux décennies auparavant. Aujourd'hui, les tempêtes sont d'une toute autre envergure et l'espoir de retrouver un semblant d'humanité, plus petit que jamais. Finch est condamné à mourir. À cause des radiations causées par une tempête qui a décimé la quasi-totalité de l'espèce humaine. Mais pourquoi donc s'acharner à vouloir trouver une solution pour que le chien subsiste au delà de la mort de son maître ? L'explication viendra... plus tard... lors d'une séquence touchante.... mais qui ne bouleversera sans doute que les tous petits. Un public jeune qui s’émouvra sans doute également de la relation entre l'homme et la machine. Une boite de conserve améliorée. Un peu stupide, même... que les enfants adoreront voir tomber, parler, jouer, mais qu'une partie des adultes détesteront peut-être également.


Film hybride, Finch ne dénote absolument pas dans la carrière d'un Tom Hanks qui continuera à en fasciner certains tout énervant les autres. Trop long (presque deux heures) pour un sujet somme toute classique mais au demeurant, très joliment enrobé. Forcément, les effets-spéciaux relatifs à l'androïde Jeff sont bluffants de réalisme. Contrairement à la tempête qui gronde au loin est qui par contre s'avère visuellement, à peine digne des productions Asylum. Finch se regarde sans déplaisir mais n'apporte au fond rien de neuf. Tout juste une belle histoire entre l'un des derniers hommes sur Terre (du moins l'estime-t-on ainsi) et une machine sur laquelle repose tout les (maigres) espoirs d'un homme pour son ami à quatre pattes...

 

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