Est-ce la chaleur ?
Je n'en sais rien. Une certaine anxiété quand à l'avenir
hypothétique de mon premier fanzine au format ''papier'' ? Là
encore, aucune réponse valable. Tel un ogre je mange, bouffe, dévore
des films à la pelle sans pratiquement avoir jamais envie d'en
donner mon ressenti. Trop de déceptions et peut-être l'envie de
n'écrire désormais que sur ceux qui m'ont véritablement marqué.
La dernière fois, c'était Batman, un héros, pour le coup, vraiment
super. Du moins ce qu'en a fait Christopher Nolan avec le très
sombre Batman Begins.
Je n'aurais par contre
pas pu vous parler de A Vigilante de Sarah
Daggar-Nickson, dont il s'agit du premier long-métrage car je n'ai
pas eu la force, le courage ou tout simplement la patience d'aller
jusqu'au bout. Éminemment ennuyeux, proposant un sujet difficile
dont certains atours auraient très certainement fait ''mouiller'' de
plaisir la fondatrice des ''Chiennes de Garde'', oui, je parle bien
d'Isabelle Alonso, cette femme assez peu sensuelle essayant vainement
de ''castrer'' la gente masculine qui semble vouer une haine envers
les hommes. Ou encore Christine Angot, cette pseudo-intellectuelle et
écrivain(e) dont l'attitude rebuterait n'importe quel mâle
normalement constitué. Et je ne parle même pas de Solveig Halloin, cette
''activiste'' (à défaut d'être actrice puisque personne ne veut
d'elle autrement que sur un plateau de télé) mythomane extrémiste
échappée de l'asile qui à chacune de ses interventions
télévisuelles ruine tout le travail accompli jusque là par celles
et ceux dont elle se revendique ! Mais je m'égare. Non, A
Vigilante ne m'a pas du tout intéressé. Loin de l’œuvre
pourtant PRESQUE éponyme signée par William Lustig en 1981, juste
après le culte Maniac,
le film de Sarah Daggar-Nickson joue dans la catégorie ''cinéma
indépendant'' la plus chiante qui soit. Pas un brin de scénario,
de pseudo-témoignages de femmes battues par leur conjoint respectif,
et une héroïne traumatisée par un passé personnel assez lourd qui
leur vient en aide en menaçant les époux des victimes de leur faire
la peau s'ils ne leurs fichent pas définitivement la paix. Entre séances
thérapeutiques, errances diurnes ou nocturnes dans des quartiers mal
famés, et passages à tabacs malheureusement trop rares, le film
s'enlise dans un contexte moribond qui ne pourra qu'éloigner ceux
qui désiraient découvrir une version féminine et tout aussi
nerveuse d'Un Justicier dans la Ville
de Michael Winner avec Charles Bronson... Dans le genre, je ne
saurais mieux vous conseiller que de retourner voir L'Ange
de la Vengeance
d'Abel Ferrara ou le plus récent et très efficace Revenge
de Coralie Fargeat...
Et puis, m'est revenu en mémoire le seul long-métrage des six
constituant la ''collection Mutants'' que j'ai pu voir jusqu'ici :
Mosquitoman de Tibor Takács... Le genre de film
qui n'améliore jamais vraiment la condition d'un cinéphile mais qui
peut très facilement convenir à l'amateur de nanars. Un
sous-produit qui pillait sans vergogne le classique (enfin... l'un
des classiques) du canadien David Cronenberg, La Mouche.
C'est donc après mûre réflexion (tu parles ! Décision fut
prise après seulement quelques minutes!) que j'ai décidé de me
lancer dans l'aventure Predatorman, cette fois-ci
réalisé en 2004 par Abraham Cox sous le pseudonyme de Tim Cox
(celui-là même qui réalisera un Morphman du même
tonneau l'année suivante ou entre 2014 et 2018, plusieurs épisodes de la série
zombiesque Z Nation.
Ça commence plutôt ''bien''. Dans une pâle copie de l'ouverture de
L'Exorciste de William Friedkin (vous savez, la scène
se déroulant en Irak) mélangée à une certaine séquence de
fouilles archéologiques menée par des nazies en Égypte dans
Indiana Jones et le Temple Maudit de Steven Spielberg,
une équipe d'archéologues dirigée par un certain Docteur Woodman
abominablement doublé en français par un type apparemment atteint
d'insuffisance respiratoire (le pauvre!) découvre une arche...
Humpf !
Qui renferme ''l'Étoile du Matin'', une pierre merveilleuse
pour laquelle se déchira il y a très longtemps l'empire romain et
qui désormais, va servir au bénéfice du docteur Woodman qui à
l'aide de cette pierre aux étranges pouvoirs va créer une créature
plus évoluée encore que l'homme lui-même. Le dernier chaînon de
l'évolution et le plus haut placé dans celle de la chaîne
alimentaire. Jusqu'ici enfermé dans une sorte de sarcophage mettant
à l'abri les scientifiques travaillant sur sa création, le
Predatorman se libère de son entrave et tue la quasi totalité des
membres de l'équipe. Sont encore en vie le Docteur Woodman
ainsi que le petit génie en l'informatique, Charlie Dryfus (l'acteur
James Marshall). Les deux hommes sont bientôt rejoints par une
équipe de soldats rompue à ce genre de mission périlleuse à la
tête de laquelle se situe Talon (L'actrice Michelle Goh) qui
contrairement aux ordres qui étaient d'éliminer le reste des
survivants choisit de leur laisser la vie sauve et de traquer à
l'aide des deux scientifiques et de ses propres hommes, la créature
mi-homme-mi-reptile qui évolue toujours dans le complexe
scientifique.
Ça a l'air alléchant, mais au final, Predatorman est
d'une sécheresse scénaristique et visuelle proprement scandaleuse.
Le film n'est qu'un ersatz laxiste du Predator de Jonh
McTiernan. Sorti dans son pays d'origine (les states) sous le titre
Alien Lockdown, le film de Tim Cox peut
effectivement faire aussi penser non pas au classique de Ridley
Scott, Alien, le Huitième Passager, mais à la suite
plus musclée que lui donna James Cameron en 1986, Aliens, le
Retour. Mal joué, et de surcroît, mal doublé (toujours
cette voix d'asthmatique dont est affublé la seule ''star''
du film, John Savage, Predatorman emprisonne
littéralement le spectateur dans un visuel dégueulasse où se joue
un duel éternel entre obscurité et verts criards ! C'est
chiant, même pas digne de la pourtant très mauvaise série
télévisée Au Delà du Réel l'Aventure Continue (c'est
vous dire si le cas Predatorman est désespéré).
Même Mosquitoman lui est infiniment supérieur. Les
décors sont vides, moches, et ressemblent davantage à des couloirs
d'égouts désaffectés qu'à un véritable complexe scientifique.
Seule la créature semble intéressante lors de sa présentation.
Encore uniquement mue par sa propre respiration, le travail
effectué sur les écailles que constitue sa peau est plutôt
convaincant. Son visage quant à lui est indéniablement inspiré de celui du Predator de McTiernan. Malheureusement, le ridicule arrive assez rapidement à
la charge et voir évoluer la créature tel un singe alors qu'elle
est tout de même censée représenter une évolution majeure de
l'espèce humaine peut prêter à sourire... Au final, vous l'aurez
compris, Predatorman n'a vraiment rien à offrir
si ce n'est de quoi s'offrir une soirée entre potes... bien bourrés
au demeurant...
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