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mardi 16 novembre 2021

Pourris gâtés de Nicolas Cuche (2021) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

Nicolas Cuche, pour celles et ceux qui ne le connaissent pas, ce fut peut-être avant tout le scénariste des Apprentis de Pierre Salvadori en 1995 ou de Charité biz'ness de Thierry Barthes et Pierre Jamin trois ans plus tard. Au beau milieu d'une filmographie en grande partie consacrée à la télévision, il fut l'auteur ponctuel de trois longs-métrages sortis sur les écrans entre 2002 et 2014 (Jojo la frite, La chance de ma vie et Prêt à tout) avant de revenir cette année avec Pourris gâtés. Le genre de comédie française assez légère pour que l'on craigne tout d'abord d'aller la voir en salle de peur d'être une fois de plus, déçus par son contenu. C'est alors évidemment parce que Gérard Jugnot y tient la vedette que l'espoir renaît. Car au fond, une comédie avec l'un des anciens membres de la troupe du Splendid ne peut être que sympathique diront les plus optimistes. Après Michel Blanc et Docteur ? de Tristan Séguéla, en 2019, c'est donc au tour de l'un des acteurs les plus attachants du cinéma français de croiser la route de l'humoriste Artus qui depuis ces dernières années multiplie les apparitions sur grand écran. À côté des deux hommes, l'actrice, musicienne et chanteuse Camille Lou ainsi que Louka Meliava complètent ensemble les quatre membres d'une famille aisée installée à Monaco. Les Bartek. Et comme on l'imagine aisément, Gérard Jugnot y incarne le patriarche. Le patron d'une entreprise de construction dans le domaine du bâtiment et des travaux public qui a fait fortune et dont les trois rejetons profitent volontiers de l'argent qu'il a amassé à la force du poignet. Trois cancrelats qui ne travaillent pas mais par contre, dépensent sans compter...


Tout va cependant changer le jour où Francis Bartek va être poursuivi par la justice pour fraude fiscale. Les comptes de toute la famille sont alors bloqués et sans le sou, le père de famille ainsi que ses enfants Stella, Philippe et Alexandre prennent la fuite vers Marseille où il trouvent refuge dans un appartement en piteux état. Dès lors, Francis va devoir compter sur le soutien de ses trois enfants afin de subvenir aux besoins de la famille. Et autant dire que Stella et ses frères ne sont pas vraiment chauds à l'idée de se mettre pour la toute première fois de leur existence au travail... Comédie familiale par excellence, Pourris gâtés est à certains endroits, un film plus profond qu'il n'y paraît au premier abord. On y cause des difficultés de communication entre un père qui a voué sa vie à son métier ainsi qu'à sa réussite au détriment de ses trois enfants. Pour autant, passés ces quelques rares séquences où le sérieux s'impose, le long-métrage de Nicolas Cuche s'avère objectivement très drôle. Dans un univers qui tranche radicalement avec l'existence idyllique qui était la leur avant que tout ne s'effondre, les trois enfants de Francis s'en donnent à cœur joie lors de joutes verbales sinon subtiles, du moins très amusantes. Il n'est en effet pas rare que l'on rigole sans la moindre retenue. Chacun des personnages revenant sur les défauts des autres lors de matchs de ping-pong verbaux parfois jouissifs. Et ça n'est rien en comparaison de leur confrontation respective avec le monde du travail.


Entre une Stella en serveuse/plongeuse se mesurant par exemple à un client ignoble et un Philippe en took-took confronté à un concurrent lui ''volant'' les siens, Alexandre, lui, fait montre de certaines capacités jusqu'ici demeurées dans l'ombre. Contrairement à beaucoup de comédies françaises observant nos concitoyens à la loupe de manière caricaturale et archaïque et dont Philippe de Chauveron semble s'être fait le porte-drapeau (la trilogie Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu? ou À bras ouverts), Pourris gâtés s'avère bien moins assommant en terme d'idées reçues même si parfois, Nicolas Cuche se permet quelques tentatives plutôt réussies dans le domaine. Personnages attachants. Relations familiales ou inter-sociaux-communautaires réfléchies... Pourris gâtés, c'est l'assimilation inversée à la manière de Nicolas Cuche et de son scénariste Laurent Turner sans le désagrément des messages démagogiques. Seule petite ombre au tableau. Ce très court passage qui montre l'associé de Francis, Ferrucio (excellent François Morel) dans une situation qui ne cache malheureusement pas les véritables intentions du scénario. Notons également la présence de l'acteur, chanteur et humoriste (!?!) Tom Leeb (oui, oui, le fils de...) qui excelle dans le petit rôle de l'argentin Juan Carlos, le petit ami de Stella... Sympathique !

 

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