Désormais, chaque article aura droit à sa note sous forme d'étoiles de 1 à 10...
Le mythe du Zombi est lié
à un fait authentique, et ça, peut-être certains d'entre nous ne
le savent pas encore. Il n'a cependant pratiquement rien à voir avec
celui dont beaucoup de cinéastes font l'éloge en faisant de lui
l'une des créatures les plus employées dans le cinéma d'horreur
depuis une bonne dizaine d'années. Le véritable zombi est un homme
au départ, tout à fait normal qui ne se distinguera par la suite
que par son étrange comportement. Victime d'un hougan, un prêtre
vaudou, il tombe dans un sommeil tellement profond après avoir
inhalé ou ingurgité une décoction préparée par celui-ci, qu'il
apparaît aux yeux des légistes comme tout à fait mort. Avec tout
ce que cela suppose par la suite, et non des moindres, puisqu'il est
enterré comme il se doit... avant que l'hougan qui l'a « ensorcelé »
ne vienne le libérer de sa tombe afin d'en faire un esclave. Le
principe est « simple » pour le sorcier puisque
grâce à divers procédés, il parvient à faire repartir le cœur
de sa victime grâce à l'emploi de Belladone, de Datura et de
Mandragore et à lui ôter toute forme de volonté grâce à de
violents psychotropes. Afin de se prémunir de ce genre « d'aléa »,
certains n'hésitant pas à décapiter des membres de leur famille
récemment décédés afin de s'assurer de leur « non-retour »
parmi les vivants.
Alors que certains
cinéastes se sont attaqués
avec brio au sujet (notamment Victor Halperin en 1932 avec White
Zombie ou
Wes Craven en 1987 avec l'Emprise
des Ténèbres),
George Romero les a rendus anthropophages dès 1968 avec son
chef-d’œuvre en noir et blanc, La
Nuit des Morts-Vivants.
L'une des différences essentielles demeurant dans le fait que les
siens n'ont plus rien à voir avec une quelconque magie noire mais
sont la conséquence d'un virus transporté par une sonde envoyée
sur Vénus et venue s'écraser sur Terre lors de son retour. De plus,
les zombies de Romero sont des individus qui eux, sont réellement
passés de vie à trépas. En leur donnant une gestuelle lente et
branlante, il a donné un certain sens du réalisme sur lequel
beaucoup d'autres cinéastes choisiront de faire l'impasse dans
l'avenir en faisant de leurs macchabées, des sprinters aguerris.
Et
ce jusqu'à cette fatidique année 2008 où le cinéaste Steve Miner
(que l'on connaissait surtout pour avoir réalisé les deuxième et
troisième volets de la longue saga Vendredi
13,
ainsi que le plutôt réussi House
en 1986 et l'estimable Lake
Placid
en 1999) a choisi de tourner le remake du troisième volet de la
franchise zombiesque de George Romero :
Le Jour des Morts-Vivants.
En fait de remake, son film se révèle en réalité porté sur le
scénario original que le sieur Romero avait finalement décidé
d'abandonner à l'époque (en 1986) pour se concentrer sur l'histoire
que les spécialistes connaissent bien, ce huis-clos infernal et
sous-terrain opposant militaires et scientifiques.
Et
ben, tu sais quoi ma Couille ? Le
Jour des Morts-Vivants version
Miner est une fosse à purin encore plus malodorante que le bouge
d'où provient Prospère le purineur des Visiteurs
II : Les Couloirs du Temps
de Jean-Marie Poiré. Ses zombies représentent le dernier degré en
matière de réalisme si l'on peut supposer un tant soit peu que leur
existence puisse être concevable. Non seulement il feraient pâlir
de jalousie les plus grands sprinter du monde, Usain Bolt au premier
rang, mais ils ont de plus, l'incroyable capacité de marcher au
plafond ! Ouais, vous avez bien lu, au plafond mes chers amis...
j'ai
envie de pleurer.
Supposons
même, afin de calmer les esprits, qu'il s'agisse davantage de mettre
en scène des infectés plutôt que des Zombies, cela ne change rien
au fait que la gestuelle qui leur a été confiée donne à ce Jour
des Morts-Vivants,
un sens du grotesque démesuré. C'est tellement ridicule qu'on a
surtout envie de pouffer de rire, la terreur, elle, étant remisée
au placard dès la première apparition des créatures. Miner choisit
une esthétique presque en monochrome verdâtre parfaitement
dégueulasse et tout à fait inesthétique. L'intrigue est d'une
affligeante banalité et l'interprétation au diapason. Le Jour des
Morts-Vivants est un navet indigne de l’œuvre à laquelle il est
censé se référer. Steve Miner gagne ici ses galons de tâcheron...
Et bien c'est la Fred qui va être heureuse de lire ça : un film que je n'aurai pas envie de louer à la médiathèque !
RépondreSupprimerJ'ai essayé d'attribuer des étoiles à ton article, mais je n'y parviens pas... alors je me suis demandé si les étoiles, c'était toi qui les attribuais au film plutôt que nous à l'article.
J'ai pas mal d'articles à rattraper : je n'ai plus beaucoup eu l'occasion de faire de sauts sur ton blog.