Quoi de mieux, pour fêter
un vendredi 13, qu'un... Vendredi 13 ? Pas le
premier, ni le second. Encore moins le troisième mais le quatrième.
Celui qui pour moi comptait le plus à l'époque. Pas simplement pour
sa ribambelle de meurtres mais aussi pour son vibrant hommage fait
aux maquilleurs de l'époque. Une technique artisanale qui peu à peu
a laissé place au principe des effets-spéciaux en CGI. Si le
procédé employant le latex et l'animatronic s'est fait de plus en
plus rare, certains s'emploient à l'utiliser encore aujourd'hui en
compensation de faibles budgets. D'autres simplement par amour.
Vendredi 13 : Chapitre Final de Joseph Zito, s'il nous ment sur
son appellation puisqu'après lui, huit longs-métrages lui
succéderont, demeure, POUR MOI, le meilleur de la série.
Déjà
parce que les meurtres y sont perpétrés à un rythme soutenu (et
c'est bien là dessus que la saga mise tout son intérêt), mais
aussi parce qu'il met en scène l'un des personnages les plus
intéressant des douze volets que compte la licence. Tommy Jarvis, un gamin d'à peine douze ans,
et personnage récurrent de la saga puisqu'il apparaîtra en tout dans trois
épisodes. L'acteur prêtant ses traits à Tommy n'est autre que
Corey Feldman. Si son nom ne vous dit rien, son visage par contre
vous rappellera sans doute de très beaux souvenirs
cinématographiques puisqu'on le vit, entre autres, dans Gremlins
de Joe Dante, Les Goonies de Richard Donner, Stand by
Me de Rob Reiner, ou encore Génération Perdue de Joel Schumacher.
La particularité du personnage interprété par Corey Feldman est
d'être passionné par les films d'horreur et d'être
particulièrement doué dans la fabrication de masques en latex.
C'est d'ailleurs grâce à son talent dans ce domaine que Jason
Vhoorees, le célèbre tueur de la saga Vendredi 13 sera mis hors
d'état de nuire dans cet épisode. Outre des interprètes que l'on a
pu voir dans d'autres longs-métrages, il en est un qui également
retient l'attention. Crispin Glover, qui interprète ici le rôle
d'un adolescent un peu maladroit et influençable. En fait, du même
acabit que celui dont il endossa le rôle dans le célèbre Retour
vers le Futur du cinéaste et scénariste américain Robert
Zemeckis.
On
notera également la présence des jumelles Camilla et Carey More,
deux sœurs qui jouèrent ensemble dans un certain nombre de
longs-métrages et de séries et qui en France interprétèrent les
rôles de Elisabeth « Betty » Kerner et de Elizabeth
« Liz » Kerner dans le film d'Yves Robert,
Le Jumeau avec Pierre Richard en
vedette.
Ted
White est l'homme qui se cache ici sous les traits de Jason Voorhees.
Il fut le cinquième à interpréter le rôle mais fut d'une humeur
exécrable, menaçant ainsi quotidiennement de quitter le plateau. De
son aveu personnel, il détestait les épisodes précédant celui-ci
et ordonna qu'on retire son nom du générique. Mais plus important
que cette « broutille » fut la présence de l'immense Tom
Savini, roi des effets-spéciaux gore qui s'en donna à cœur joie
alors que trois années plus tôt il donnait au slasher ses lettres
de noblesse grâce à son travail sur deux des meilleures œuvres du
genre, The Prowler et
The Burning.
Ce maquilleur de génie avait déjà travaillé sur le premier
Vendredi 13 mais
avait laissé la place vacante pour les deux épisodes suivant. Sa
participation à Vendredi 13 :
Chapitre final
sera la dernière de la saga et on le verra sublimer son art deux ans
plus tard en 1986 sur le plateau du Jour
des Morts-Vivants
de George Romero (pour lequel il avait fourni un travail exemplaire
huit ans plus tôt pour Zombie).
Vendredi
13 : Chapitre final
quant à lui, s'il n'a pas conservé tout son potentiel d'origine,
demeure toujours l'épisode clé de la saga. Du moins celui qui m'a
laissé les meilleurs souvenirs. Un épisode qu'il serait criminel de
ne pas découvrir un jour comme celui-ci. Attention, il ne vous reste
cependant que quelques heures...
Une lacune que je vais devoir combler... "Vendredi 13", "Halloween" et "Massacre à la tronçonneuse" ne m'inspirèrent jamais confiance, jusqu'à ce que je fasse le pas en me lançant dans "Massacre", une grande découverte 2015 pour moi ! Je crois me souvenir qu'Halloween ne fait pas partie de tes slashers préférés, en revanche.
RépondreSupprimerC'est marrant que tu parles de ce navet "Le Jumeau" d'Yves Robert, car, à l'époque où j'avais vu le troublant "Faux semblant", j'avais pensé écrire un article sur le thème des Jumeaux en évoquant le film d'Yves Robert (projet avorté, comme bon nombre d'autres projets d'articles)