Cesser toute activité
pour se frapper les soixante-dix sept minutes de Zombeavers
(soixante
et onze si vous interrompez la projection au démarrage du générique
de fin), c'est quand même pas la fin du monde dans toute une vie.
Par contre, si l'on vous annonce que c'est le temps qu'il vous reste
à vivre, pas sûr que vous aimeriez perdre votre temps devant le
film de Jordan Rubin. Premier long-métrage d'un réalisateur
coutumier de l'écriture avec pas moins de trente-quatre scénarii à
son actif, on se dit que le bonhomme connaît sans doute très bien
son affaire. Alors, Zombeavers,
ça raconte quoi ? Trois connass... pardon ! Trois
pouffiasses... Oups ! Trois copines (décérébrées) de la
ville viennent s'installer dans la demeure familiale et rurale de
l'une d'entre elles pour un séjour qui va s'avérer emplit de
sensations fortes. Alors que Mary, Zoe et Jenn s'apprêtaient à
passer quelques jours entre copines, les voici rejointes par leur
petit ami respectif... Des garçon dont le cerveau semble être
directement raccordé à leur pénis tant le sexe paraît être leur
principale préoccupation. Amateurs de finesse, bye bye ! Ici,
tout est concentré sur des dialogues dont la vulgarité est
transmise à travers des termes aussi élégants que ''Bite'',
''Couilles'',
''Vagin'',
''Pisse'',
''Jouir'' et
j'en passe et des meilleures... Bref, nos trois couples ainsi réunis
vont fêter leurs retrouvailles en forniquant chacun de leur côté.
Enfin, presque tous puisque Jenn (Lexi Atkins) fait la gueule à son
copain Sam (Hutch Dano) qui semble-t-il l'a récemment trompée. On
voit là toute la subtilité d'un scénario sacrément original,
n'est-ce pas ? L'actrice ainsi que ses deux ''accompagnatrices''
Rachel Melvin et Cortney Palm s'en donnent à cœur-joie et profèrent
des insanités toutes les deux ou trois phrases. La seconde détenant
le record, devenant ainsi pour le spectateur la principale cible à
abattre. Mais ce dernier n'ayant encore trouvé aucun moyen de
plonger dans l'écran de son téléviseur afin de faire le ménage
parmi ces personnages tous plus bêtes les uns que les autres, il
devra compter sur le soutien de castors qu'il ne s'attendait sans
doute pas à voir débarquer sous l'allure de créatures zombifiées
au contact de déchets radioactifs abandonné dans le courant d'une
rivière !
Jusque
là, rien de plus anodin que des personnages dont le développement
de la caractérisation est semblable à une page A4 vierge !
Accompagné par une bande musicale composée par Al et Jon Kaplan qui
ferait passer l'album culte des Bodenständig
2000
intitulé Maxi
German Rave Blast Hits 3 pour
une œuvre de Jean-Sébastien Bach, Zombeavers
est d'une indigence commune à ce genre de produits dénués de tout
art créatif et de tout sens artistique (ce qui revient au même).
Incapable d'écrire des dialogues dignes des téléspectateurs qui
seront condamnés à suivre les pathétiques aventures de notre
sextet, Jordan Rubin se croit donc contraint de noircir les pages de
son script de tout un tas de termes orduriers censés amuser la
galerie. Tant et si bien
mal que les rires attendus demeurent scrupuleusement enfermés au
fond de notre gorge. Le film emprunte volontairement ou non quelques
visuels au sketch Le radeau
de Creepshow 2
ou certaines séquences de La nuit des
morts-vivants
que réalisa George Romero quarante-six ans auparavant. Mais où sont
donc passés les deux millions de dollars qui ont servi à financer
cette merd... ? Certainement pas dans la formation de ses
interprètes dont les interprètes féminines n'ont d'autre talent
que leur jolie poitrine tandis que leur partenaires masculins, eux,
peuvent compter sur.............................. attendez, laissez
moi une bonne journée de réflexion pour leur trouver un quelconque
intérêt et je reviens vers vous............ Les effets-spéciaux ?
Des peluches de castors sans doute achetées au rabais sur Temu
et dans le fondement desquelles des marionnettistes ont enfoncé leur
poing afin de les animer. Question gore, pas d'inquiétude à avoir.
Votre gamin de cinq ans doté d'un filtre anti injures pourra suivre
les aventures de ces six dégénérés du bulbe sans prendre le
risque de faire des cauchemars une fois la nuit venue. Bref, aucun
intérêt...
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