De retour après
plusieurs années d'absence, Rambo revient à Milan où il retrouve
son ami Pino qui lui offre l'opportunité d'intégrer une police
privée se chargeant des affaires que l'autorité légale n'est pas
en mesure de régler. Lorsque le fils d'un riche industriel est
kidnappé, Pino se charge immédiatement d’enquêter sur sa
disparition. Mais alors qu'il est sur le point de découvrir le
responsable de cet enlèvement, il est tué par un certain Philip
Duval et deux hommes de main. Les trois individus font partie du clan
Conti, lequel est responsable de l'enlèvement de l'enfant contre la
libération duquel ce parrain de la pègre milanaise exige une rançon
d'un million de lires. Dès lors, Rambo prend la décision de se
charger lui-même de l'affaire et de libérer le jeune Alberto des
mains de Conti et de ses hommes. Pour y parvenir, il va user d'un
subterfuge consistant à opposer Conti à un autre parrain local
dénommé Paterno, propriétaire d'une salle de jeu florissante et
que son principal concurrent aimerait bien lui dérober. Mais alors
qu'un combat s'engage entre les deux clans et que'Alberto échappe de
justesse à la libération, Rambo se prépare de nouveau à lancer
une attaque. D'autant plus que désormais, ses plus proches amis, le
fils et l'épouse du défunt Pino ont reçu eux-mêmes des menaces...
La même année que
L'uomo della Strada fa Giustizia,
le cinéaste italien Umberto Lenzi réalise à nouveau un
poliziottesco avec Il Giustiziere Sfida la Città,
cette fois-ci interprété par l'acteur Tomas Milian qui dès 1958 et
jusqu'en 2014 jouera dans plus de cent-vingt longs-métrages et
séries télévisées. Si le héros de ce nouveau néo-polar italien
se nomme Rambo, ça n'est pas tout à fait dû au hasard puisque l'on
devine derrière ce pseudo, un hommage de Lenzi pour le personnage
incarné par l'acteur américain Sylvester Stallone dans la série de
films du même nom. Deux autres personnages célèbres du cinéma
américain semblent avoir inspiré le cinéaste italien pour réaliser
son œuvre. Deux incarnations campées par un seul acteur, le
charismatique Clint Eastwood auquel Tomas Milian paraît tenter de
rendre hommage. Le Rambo de Il Giustiziere Sfida la Città semble
en effet s'identifier à l'homme sans nom de Pour
une Poignée de Dollars
(on remarquera d'ailleurs l'approche sensiblement similaire des deux
longs-métrages en matière de récit) pour sa nonchalance et le
cigare qu'il conserve sans cesse coincé entre les lèvres et et
l'inspecteur Harry Callahan de Dirty Harry
pour ses méthodes expéditives. Retirez les rues vallonnées de San
Francisco du premier et le désert mexicain du second et vous obtenez
une version rurale et transalpine de ces deux classiques du septième
art.
Umberto
Lenzi a l'art de mettre en scène des courses poursuite palpitantes
et des bagarres énergiques. Tomas Milian possède suffisamment de
charisme pour nous faire (presque) oublier les personnages dont le
sien s'inspire et l'intrigue est constituée de suffisamment de
rebondissements pour que l'on ne s'y ennuie pas une seconde. Bien
moins violent et graphiquement sanglant que d'autres poliziottesco,
le scénario de Il Giustiziere Sfida la Città
est
l’œuvre de Vincenzo Mannino. Un excellent polar...
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