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dimanche 14 mai 2017

Gatti Rossi in un Labirinto di Vetro de Umberto Lenzi (1975) - ★★★★★★★☆☆☆



En vacances à Barcelone, un groupe de touristes américains est peu à peu décimé par un tueur en série qui après chaque méfait extraie l’œil gauche de sa victime et l'emporte avec lui. Le groupe est bientôt rejoint par un certain Mark Burton, ancien amant de l'une des voyageuses Paulette Stone. Parmi les membres de l'expédition se trouve Naiba, une jeune lesbienne accompagnée de son amante, d'un père et de sa fille, d'un couple, ainsi que d'un prêtre. Bientôt, c'est Mark Burton qui est suspecté par la police d'être le meurtrier. Mais rien ne pouvant véritablement l'incriminer, la police doit alors chercher ailleurs. Seule certitude pour l'inspecteur Tudela et son adjoint Lara : le tueur est l'un des voyageurs.
Un tueur perpétrant des meurtres à l'arme blanche, ganté, caché sous un imperméable et derrière un masque. C'est certain, il s'agit bien d'un giallo. Et pour se démarquer de la plupart de ses concurrents, le cinéaste italien Umberto Lenzi dont il ne s'agit pas ici du premier essai en la matière (il réalisa les années précédentes Sette orchidee macchiate di rosso ainsi que Spasmo) affuble d'une tenue entièrement rouge. De la tête aux pieds et ce, jusqu'au gant qui passent donc de la couleur noire habituelle au vermeil. Sans doute ainsi pour appuyer l'aspect particulièrement sanglant des meurtres qui pourtant devant la caméra demeurent timides. En effet, à part celui d'une photographe dont la gorge est tranchée et le sang gicle sur un mur, le contact de la lame avec l'anatomie des victimes qui sont toutes féminines est souvent filmé hors champ.

Relativement peu apprécié des spécialistes du genre, Gatti Rossi in un Labirinto di Vetro se révèle pourtant une assez bonne surprise d'autant plus qu'au contraire de certains gialli, celui-ci est beaucoup moins complexe dans le déroulement de son intrigue et ne donnera aucun fil à retordre aux spectateurs peu habitués au genre. C'est sans doute d'ailleurs en raison de l'aspect simpliste du récit que les amateurs ne s'y sont pas retrouvés. Si l'on n'est pas trop exigeant, Gatti Rossi in un Labirinto di Vetro reste une bonne série B italienne des années soixante-dix avec son lot de meurtres, son enquête qui piétine et qui, si on l'étudie de très loin, ressemble parfois aux énigmes tendues par l'ingénieuse écrivaine Agatha Christie (toutes proportions gardées s'entend).

L'un des principaux atouts demeure dans la partition musicale composée par l'italien Bruno Nicolai, auquel on doit les bandes-originales de très nombreux longs-métrages dans les années soixante et soixante-dix dont celle du Caligula de Tinto Brass ou encore sa participation à celles de Le Bon, la Brute et le Truand et Et pour Quelques Dollars de Plus, tout ceux réalisés par Sergio Leone. Il imprime au film d'Umberto Lenzi une ambiance vraiment particulière, mystérieuse et parfois angoissante. Outre la série de meurtres, le cinéaste profite de la relation homosexuelle de deux de ses personnages féminins pour les dévêtir à plusieurs reprises. Au final, Gatti Rossi in un Labirinto di Vetro est donc un petit giallo plaisant à regarder...

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