En vacances à Barcelone,
un groupe de touristes américains est peu à peu décimé par un
tueur en série qui après chaque méfait extraie l’œil gauche de
sa victime et l'emporte avec lui. Le groupe est bientôt rejoint par
un certain Mark Burton, ancien amant de l'une des voyageuses Paulette
Stone. Parmi les membres de l'expédition se trouve Naiba, une jeune
lesbienne accompagnée de son amante, d'un père et de sa fille, d'un
couple, ainsi que d'un prêtre. Bientôt, c'est Mark Burton qui est
suspecté par la police d'être le meurtrier. Mais rien ne pouvant
véritablement l'incriminer, la police doit alors chercher ailleurs.
Seule certitude pour l'inspecteur Tudela et son adjoint Lara :
le tueur est l'un des voyageurs.
Un tueur perpétrant des
meurtres à l'arme blanche, ganté, caché sous un imperméable et
derrière un masque. C'est certain, il s'agit bien d'un giallo. Et
pour se démarquer de la plupart de ses concurrents, le cinéaste
italien Umberto Lenzi dont il ne s'agit pas ici du premier essai en
la matière (il réalisa les années précédentes Sette
orchidee macchiate di rosso ainsi que Spasmo)
affuble d'une tenue entièrement rouge. De la tête aux pieds et ce,
jusqu'au gant qui passent donc de la couleur noire habituelle au
vermeil. Sans doute ainsi pour appuyer l'aspect particulièrement
sanglant des meurtres qui pourtant devant la caméra demeurent
timides. En effet, à part celui d'une photographe dont la gorge est
tranchée et le sang gicle sur un mur, le contact de la lame avec
l'anatomie des victimes qui sont toutes féminines est souvent filmé
hors champ.
Relativement peu apprécié
des spécialistes du genre, Gatti Rossi in un Labirinto di
Vetro se révèle pourtant une assez bonne surprise d'autant
plus qu'au contraire de certains gialli, celui-ci est beaucoup moins
complexe dans le déroulement de son intrigue et ne donnera aucun fil
à retordre aux spectateurs peu habitués au genre. C'est sans doute
d'ailleurs en raison de l'aspect simpliste du récit que les amateurs
ne s'y sont pas retrouvés. Si l'on n'est pas trop exigeant, Gatti
Rossi in un Labirinto di Vetro reste une bonne série B
italienne des années soixante-dix avec son lot de meurtres, son
enquête qui piétine et qui, si on l'étudie de très loin,
ressemble parfois aux énigmes tendues par l'ingénieuse écrivaine
Agatha Christie (toutes proportions gardées s'entend).
L'un des principaux
atouts demeure dans la partition musicale composée par l'italien
Bruno Nicolai, auquel on doit les bandes-originales de très nombreux
longs-métrages dans les années soixante et soixante-dix dont celle
du Caligula de Tinto Brass ou encore sa participation à
celles de Le Bon, la Brute et le Truand et Et
pour Quelques Dollars de Plus, tout ceux réalisés par
Sergio Leone. Il imprime au film d'Umberto Lenzi une ambiance
vraiment particulière, mystérieuse et parfois angoissante. Outre la
série de meurtres, le cinéaste profite de la relation homosexuelle
de deux de ses personnages féminins pour les dévêtir à plusieurs
reprises. Au final, Gatti Rossi in un Labirinto di Vetro
est
donc un petit giallo plaisant à regarder...
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