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mercredi 10 mai 2017

L'uomo della Strada fa Giustizia de Umberto Lenzi (1975) - ★★★★★★★☆☆☆



Entre 1972 et le début des années quatre-vingt, le cinéaste italien Umberto Lenzi s'est fait connaître chez nous grâce à quelques pépites Z dont deux ou trois longs-métrages consacrés au mythe du cannibale. Si Au pays de l'exorcisme, La Secte des cannibales, Cannibal Ferox et surtout le cultissime nanar L'Avion de l'apocalypse sont tous de lui, Umberto Lenzi a d'abord surfé sur le succès des gialli du cinéaste Dario Argento dont on ne compte plus les grandes œuvres. Lenzi apporte sa pierre à l'édifice avec quelques perles dont le mythique Spasmo en 1974. il créera même un sous-genre érotique en réalisant trois gialli teintés d'érotisme (et que j'espère avoir le temps de traiter prochainement sur Cinémart) : Orgasmo, Così Dolce... Così Perversa et Paranoïa. Mpais c'est dans le poliziottesco (néo-policier) que l'italien trouvera son rythme de croisière en signant un certain nombre de films du genre dont ce L'uomo della strada fa giustizia principalement interprété par l'acteur new-yorkais Henry Silva qui débuta sa carrière majoritairement dans des rôles de méchants avant de la poursuivre en Europe jusque dans les années quatre-vingt.
Ici, il est question de vengeance, d'auto-défense et d'autorité inefficace face à la violence qui gangrène le pays. Henry Silva n'est pas le seul interprète qui ne soit pas d'origine italienne puisqu'à plusieurs reprises il est confronté au commissaire Bertone, celui-là même qui est chargé de l'affaire qui touche ce père de famille dont la petite fille est morte assassinée lors d'un braquage de banque. Bertone, c'est l'acteur français Raymond Pellegrin que l'on a pu voir dans plus de cent-vingt films et qui tourna aussi bien en France qu'aux États-Unis et donc, ici, en Italie.

Polar assez nerveux, L'uomo della strada fa giustizia concentre une bonne partie de son attention sur la violence qui prend ici des formes diverses allant du simple vol de sac à main jusqu'au grand banditisme, en passant par les braquages de banque. Face à elle, un commissariat surchargé en besogne qui sous le poids des affaires doit faire des choix et en privilégier certaines au grand dam de Davide Vannucchi, le père de la gamine, qui alors ne peut que se résoudre à se faire vengeance lui-même. D'autant plus qu'il est tenté par un groupe qui, si dans le fond peut se comprendre et dans la forme se révéler douteux, lui propose de l'intégrer afin de l'aider à mettre la main sur les quatre voyous qui ont tué sa fille.
Umberto Lenzi ouvre les hostilités de manière fort brutale avec cet homicide totalement gratuit et poursuit ses investigations dans le monde de la presse, de groupuscules spécialisés dans l'auto-défense, se fait l'écho d'une police qui traîne des pieds et place en héros un père au cœur qui saigne mais à la volonté farouche et prêt à prendre les armes pour éliminer la lie de la cité. Au point de se transformer parfois en une sorte d'Inspecteur Harry des ménagères (voir sa tentative désespérée pour arrêter les voyous qui s'en prennent à sa voiture vers le début du film). L'uomo della strada fa giustizia est dans le genre poliziottesco une assez belle réussite, avec un Henry Silva à contre-emploi, au charme suranné, et à la violence parfois exacerbée. On aurait peut-être préféré davantage de scènes d'action et un peu moins de bavardage mais ne boudons pas notre plaisir puisque c'est avec ce L'uomo della strada fa giustizia que Cinémart ouvre les hostilités en proposant ce premier article consacré au genre poliziottesco...

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