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mercredi 2 décembre 2020

De l'Or pour les Braves de Brian G. Hutton (1970) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

1944. La France, dans les environs de Nancy. Alors que la guerre fait rage et que l'occupant nazi progresse dangereusement vers l'est de l'hexagone, l'ancien lieutenant rétrogradé de l'armée américaine Kelly fait prisonnier ey emmène jusqu'au camp allié un officier allemand qui transporte avec lui ce qui s'avère être de prime abord deux barres de plomb. En réalité, deux lingots d'or astucieusement camouflés sous une couche de plomb. Contraignant le colonel allemand à boire jusqu'à le rendre ivre, il l'interroge ensuite et apprend de sa bouche l'existence de quatorze mille autres lingots d'or enfermés dans l'une des banques de la ville de Clermont située à seulement quelques dizaines de kilomètres de là. Alors que le camp est subitement bombardé, l'officier allemand meurt avant que Kelly n'ait pu mettre un terme à l'interrogatoire. Ce dernier met ses compagnons dans la confidence ainsi que son supérieur, le sergent Joe qui accepte de les suivre lui et ses hommes jusqu'à Clermont afin de mettre la main sur le fameux butin. En route, ils croiseront Oddball dit ''le Cinglé'', un commandant de chars qui acceptera, ainsi que ses propres hommes, de suivre Kelly et le Sergent Joe dans cette aventure...


Dans ses premiers instants, De l'Or pour les Braves démarre comme un film de guerre classique. Il est d'ailleurs l’œuvre d'un spécialiste en la matière puisque le réalisateur américain Brian G. Hutton était déjà connu avant cela pour avoir réalisé Quand les Aigles arrivent en 1968, faisant ainsi suite à un drame en 1965 (Wild Seed), une comédie en 1966 (The Pad and How to Use It) et un film d'action deux ans plus tard (Sol Madrid). De l'Or pour les Braves, qui dans le titre original porte le nom du soldat dégradé interprété ici par l'acteur Clint Eastwood (déjà vedette du précédent long-métrage de Brian G. Hutton), se transforme très rapidement en une œuvre hybride, entre film de guerre (logique), film d'aventures, film d’action ou comédie, tout ceci dans un joyeux désordre que n'apprécieraient sans doute pas les hauts gradés de l'armée américaine actuelle ! Tourné en Yougoslavie où à l'époque sont encore présents sur le site du tournage des tanks Sherman, le film d'une durée avoisinant les cent-quarante minutes devait à l'origine frôler les trois heures. En effet, une fois remonté, vingt minutes du long-métrage furent écartées, donnant ainsi à De l'Or pour les Braves, le ton léger qu'on lui connaît...


Mécontent, Clint Eastwood voyait donc plusieurs séquences disparaître. Des scènes qui donnaient un ton beaucoup sérieux et sombre au long-métrage. Si aujourd'hui l'on pourrait être curieux de découvrir le film dans sa version intégrale, De l'Or pour les Braves demeure tout de même un excellent exercice de style dans lequel le réalisateur confronte un contexte guerrier à l'esprit d'anarchie qui règne parmi les rangs de Oddball qu'interprète le génial Donald Sutherland. On l'aura compris, le film mise avant tout sur son casting. Car outre Clint Eastwood et Donald Sutherland, participent à l'aventure l'acteur américain d'origine grecque Telly Savalas (la série policière Kojak), Don Rickles, Carroll O'Connor, ou encore Gavin MacLeod (surtout connu chez nous pour son rôle du capitaine Merrill Stubing dans la série La Croisière s'amuse). Le long-métrage de Brian G. Hutton est cent pour cent masculin. Que de la testostérone et donc aucun moyen de se reposer la rétine sur les courbes gracieuses d'une quelconque actrice féminine. Composée par le célèbre Lalo Schifrin, la bande originale oscille entre musiques militaires et airs hippies accentuant l'aspect ''je-m’en-foutiste'' de l'ensemble. Bien que le propos paraisse plus ou moins sérieux, le scénario de Troy Kennedy-Martin se base en réalité sur un fait ayant réellement eu lieu en Bavière en 1945. Le film a beau ne jamais se départir d'un certain second degré, cela n'empêche cependant pas Brian G. Hutton d'insuffler à son œuvre une véritable énergie lors des scènes d'action. Si De l'Or pour les Braves a semble-t-il pris quelques rides avec le temps, il se regarde toujours avec un plaisir authentique...

 

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