Voilà, ça y est, les
belges ont leur film de zombies. Il était temps quand chez nous en
France, le phénomène remonte déjà à plus de quarante ans avec
Les Raisins de la Mort
de Jean Rollin. Ouais, bon, je sais ce que certains pensent :
''pas vraiment une référence...''. Allez, soyons chauvins et
remontons même jusqu'en 1943, année de sortie de
I Walked with a Zombie,
film américain, certes, mais réalisé par le français Jacques
Tourneur. Un classique qui, bizarrement, ne sortira sur les écrans
hexagonaux que vingt-trois ans après sa création ! Pour
revenir au cinéma belge et à Yummy,
l'unique film de zombies en langue flamande (ce qui explique la
post-synchronisation des dialogues) en question, n'y cherchez pas la
présence de Benoît Poelvoorde. Jean-Claude Vandamme, François
Damiens, Cécile de France, Emilie Dequenne ou Olivier Gourmet. Non,
les vedettes de ce projet au budget apparemment étriqué sont chez
nous, toutes des inconnues. Probablement basé sur le court-métrage
que réalisa son auteur trois ans auparavant sous le titre de Patient
Zero,
le long-métrage de Lars Damoiseaux est son premier format long après
toute une série de courts-métrages...
Du
coup, des trois minutes que dure Patient Zero,
le cinéaste belge prolonge l'expérience jusqu'à obtenir une œuvre
d'une durée avoisinant les quatre-vingt dix minutes. Pas de
héro(ïne)s à proprement parler mais trois jeunes individus qui
vont être confrontés à une véritable vague de macchabées
marchant, rampant, courant et d'une manière générale, déambulant
dans les couloirs d'un étrange institut spécialisé dans la
chirurgie esthétique. En effet, outre les opérations qui
s’enchaînent apparemment comme à l'usine, l'une des responsables
de l'établissement travaille en secret dans un laboratoire où est
enfermée une femme visiblement très... ''énervée''. En fait, une
zombie. Ou plus exactement, une infectée. Parvenant à se défaire
des liens qui la retiennent, elle s'attaque au premier venu dans les
couloirs de l’hôpital et commence alors l'épidémie. Bientôt
infesté de zombies/infectés, les trois protagonistes du récit vont
devoir faire preuve de sang-froid et de maîtrise s'ils veulent
pouvoir échapper au carnage et sortir de l'établissement...
Notez
que le titre du long-métrage n'a absolument rien à voir avec la
chanson interprétée par la vedette américaine Justin Bieber. Et
même si Benjamin Ramon, l'employé amateurs de comprimés en tous
genres de Yummy
lui ressemble quelque peu (en mode ''défonce''), le film est le
chanteur n'ont absolument rien en commun. Et c'est tant mieux !
Les deux autres vedettes du long-métrage sont l'actrice Maaike
Neuville qui dans le rôle d'Alison vient se faire soigner pour une
réduction mammaire, et l'acteur Bart Hollanders qui lui, interprète
son petit ami Michael, hémophobe et particulièrement maladroit.
George Romero peut dormir sur ses deux oreilles puisque l’œuvre de
Lars Damoiseaux n'a aucune chance de faire de l'ombre à la sienne.
À dire vrai, les deux sont même incomparables puisque Yummy
se situe davantage dans la lignée de 28 Jours
Plus Tard, ersatz
compris. Mais pour un long-métrage apparemment fauché comme les
blés, ce petit film s'avère relativement divertissant. En effet,
même si les enjeux n'ont rien de vraiment nouveaux, ce faux
remake/hommage du Rage
de David Cronenberg est mille fois plus appétissant à regarder que
le remake officiel réalisé par les sœurs jumelles d'origine
canadiennes Jen et Sylvia Soska la même année. De l'humour, de
l'action et du gore. Un film semi-amateur plutôt rafraîchissant
même si finalement, pas indispensable...
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