Pourquoi imprévu ?
Parce qu'il y a des articles qui n'ont pas pour vocation d'être
édités. Tout juste quelques phrases jetées sur un coin de table,
dans un restaurant. Sur une serviette en papier, ou, beaucoup moins
classe, sur une feuille de papier-toilette. Le trône peut se révéler
une merveilleuse source d'inspiration. Surtout lorsque l'objet évoqué
(invoqué ?) n'est pas plus reluisant qu'un étron flottant au milieu
d'une cuvette de WC. James Cameron, pour beaucoup, restera sans doute
l'homme responsable du Titanic de 1997 (vingt ans
déjà !). L'homme qui s'autoproclama pour l'occasion (et avec
plus ou moins de sérieux et de prétention) « Roi du
monde » demeurera pour les
véritables amateurs de cinéma, celui qui tourna surtout le
Terminator de
1984. Pas celui de 1991 qui, à mon humble avis et excepté ses
prodigieux effets-spéciaux numériques, reste d'un abyssal ennui. Et
que dire de son Avatar
qui une fois la première projection consommée devient presque
insupportable à visionner une seconde fois ? Heureusement, le
bonhomme aura prouvé quelques qualités d'écriture à travers sa
magnifique et très intelligente œuvre de science-fiction Abyss
en 1989. Dans le genre, i s'était fait la main sur un Aliens,
le Retour bien bourrin, à
mille lieux du très angoissant volet signé Ridley Scott, mais
pourtant très réussi.
James Cameron, c'est aussi celui qui
se cache derrière une autre suite. Pas celle d'un chef-d’œuvre,
mais quand même. Trois ans après le cinéaste Joe Dante, Cameron
signe une suite au Piranhas
de 1978. « Sobrement »
intitulé Piranha 2 : Les Tueurs
volants
est l'enfant (pas tout à fait) caché du réalisateur américain.
Celui de la honte. Celui auquel il aurait préféré ne pas apposer
son nom au générique, préférant d'ailleurs affirmer que sa
carrière, il l'a débutée en tant que cinéaste sur Terminator.
Sauf qu'en fait, maintenant tout le monde sait que James Cameron est
celui qui osa pondre cette purge infâme qu'est la séquelle du petit
classique de Joe Dante. Co-réalisé par le producteur Ovidio G.
Assonitis, ce dernier aura beau s'approprier le titre de metteur en
scène, c'est bien James Cameron qui est crédité au générique en
tant que réalisateur.
Pour
éviter la redondance, les deux hommes pensent trouver l'idée du
siècle en permettant à leur très gourmand banc de poissons
carnivores, la faculté de voler. N'imposant plus aucune barrière
aux tueurs marins, le film aurait du permettre aux spectateurs
d'assister à un spectacle plus sanglant encore que dans l’œuvre
originale. Sauf qu'en fait, Piranha
2 : Les Tueurs volants n'a
comme seul intérêt que la présence au générique de l'acteur
Lance Henriksen et de Tricia O'Neil qui, malgr sa grande ressemblance
avec l'actrice Adrienne Barbeau, n'a pas eu la même carrière
cinématographique. Le film de James Cameron est vraiment, vraiment,
vraiment mauvais. Le principal atout de l'original, le cinéaste
l'oublie ici : les meurtres sont inintéressants. Le scénario
est totalement grotesque et surtout, les interprètes sont
sous-exploités. Autant dire que James Cameron a eu de la chance,
beaucoup de chance de pouvoir perdurer après ce coup qui n'a d'éclat
que dans sa perpétuelle indigence.
Pour
nous rassurer, nous tenterons peut-être de nous convaincre en
estimant que la responsabilité de ce naufrage antérieur à celui du
Titanic
(sic!) est à imputé au producteur Ovidio G. Assonitis (déjà
responsable d'un Tentacules
assommant de nullité) qui s'imposa comme unique monteur du
long-métrage. La suite nous prouvera d'ailleurs que James Cameron
n'avait rien à faire dans un tel projet. Il conviendra donc
d'affirmer que OUI, sa carrière à bien débuté en 1984 avec le
film culte Terminator...
Je ne me souviens pas de Alien le retour, c'est dire qu'il m'a marqué ; Abyss m'a ennuyé ; Titanic est d'un cucul sans le moindre intérêt ; je crois avoir vu Piranha 2... Pour moi, Cameron n'est que le réalisateur du très réussi Terminator. Pour le reste, il a autant d'intérêt que Spielbeurk et Ron Howard (proche de Spielbeurk dans la mesure où j'ai aimé un ou deux films, de Ron Howard dans la mesure où son cinéma est insipide)
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