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dimanche 12 avril 2020

Merveilles à Montfermeil de Jeanne Balibar (2020) - ★☆☆☆☆☆☆☆☆☆



Il y a des dizaines, des centaines, et peut-être même des milliers de façon de concevoir un film. D'un côté, il y a ceux qui passent des jours, des semaines, des mois, voire des années à coucher une idée sur papier avant de la concrétiser devant la caméra. C'est peut-être ainsi qu'un David Lynch pense son œuvre. Tout à fait à l'opposée, il y a ceux qui ont l'air de n'y avoir passé qu'un temps infime. Quelques heures à potasser sur le sujet d'un film tout entier et apparemment sans queue ni tête en ayant l'air de vouloir se payer la tête du public qui ira voir la chose sur grand écran. Quentin Dupieux est peut-être de ces garnements qui se moquent de nous, qui sait... Et pourtant, l'on ressort chaque fois conquis. Et l'on évoque là avec ces deux seuls exemples, qu'une infime partie du septième art en écartant systématiquement tout ce qui relève du nanar, de la série Z ou de la comédie franchouillarde.

Cinéaste mais également musicien, Quentin Dupieux qui parfois se cache sous le pseudonyme de Mr Oizo pour mieux caresser le poil de nos oreilles à contre-sens n'est pas le seul a avoir eu ''l'impudence'' de quitter sa zone de confort pour aller tutoyer les étoiles du septième art. Du quatrième art qui sépare celui-ci du cinéma, il n'y a que trois marches. Et pourtant, certains semblent avoir bien du mal à les descendre. Parmi eux, quelques-uns s'y sont même cassés la figure. Si je pensais vraiment ne jamais pouvoir revivre la désastreuse expérience Brillantissime de 2018, engeance signée sur un caprice d'actrice par la pourtant pétillante Michèle Laroque, j'allais deux ans plus tard réaliser que j'avais tort. Il ne s'agit pas tant d'évoquer Chacun Chez Soi, son deuxième effort de réalisatrice dont la sortie a été repoussée au 22 juin prochain (merci au Covid-19 soit dit en passant), mais d'évoquer plutôt Merveilles à Montfermeil, premier long-métrage réalisé en solo par l'actrice, scénariste, réalisatrice et chanteuse Jeanne Balibar. 

''Après Brillantissime, Merveilles à...'' 
(ou quand certains critères de choix en matière de titres devraient mettre la puce à l'oreille des spectateurs) 

Sept ans après un Par exemple, Électre mis en scène en collaboration avec Pierre Léon, la détentrice d'un César en 2018 pour son interprétation de Barbara dans le film éponyme de Mathieu Amalric signe son premier film, toute seule. La réalisation ainsi que le scénario. Donc, aucune excuse et aucun reproche à mettre sur le dos d'une tiers personne. Merveilles à Montfermeil tourne autour d'une initiative plutôt intéressante ou du moins, intrigante : "Montfermeil Intensive School of Languages" (pour entrer dans le détail, allez lire les articles qui couvrirent la sortie du film). Un concept original sur le papier, mais une fois les caméras tournant à plein régime, donne lieu à l'un des films les plus insupportablement fades de toute l'histoire du cinéma. Ou comment réaliser une comédie loufoque rimant avec ennui, soupirs, impatience et désespoir. Car oui, devant ces aventures sans queue ni tête où se croisent, la réalisatrice elle-même dans le rôle principal (pourquoi se gêner), Ramzy Bédia, Mathieu Amalric, Bulle Ogier et même Philippe Katerine (que j'affirmais il n'y a pas si longtemps, capable de sauver n'importe quel film du naufrage), ben oui, on s'fait chier ! Merveilles à Montfermeil a le culot de me fait mentir.

Bien que le budget ne s'élève qu'à une poignée de millions d'euros en partie financés par Martine Marignac de Pastorale Productions, par Mathieu Amalric et grâce à une aide financière délivrée par le Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC), on se demande où est passé le pognon. Certainement pas dans le script, la mise en scène et l'interprétation. Force est de reconnaître que Jeanne Balibar aurait dû rester à la place qui est la sienne et nous éviter ainsi de subir pendant une heure et quarante-cinq minutes les verbiages souvent indistincts de personnages s'exprimant dans diverses langues. On pourra louer Merveilles à Montfermeil pour son sens du partage pluri-communautaire dans lequel certains complotistes verront peut-être un message du moins propagandiste, sinon démagogue. Jeanne Balibar pousse le curseur de la fantaisie et de l'excentricité tellement loin qu'elle abandonne le spectateur au passage. Tout sauf divertissant, l'utopique vision de la cinéaste ne peut que braquer un public venu avant tout se divertir et surtout ne pas se prendre la tête. Si l'absurdité du synopsis laissait rêveur, le résultat n'est vraiment, mais alors vraiment pas du tout à la hauteur. Et pour ceux qui n'auraient toujours pas compris : en comparaison, le dernier long-métrage réalisé par Arielle Dombasle Alien Crystal Palace est un chef-d’œuvre. Ça y est, ça rentre ?

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