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mardi 21 mars 2017

Nella Terra dei Cannibali de Bruno Matteï (2003) - ★★★★★☆☆☆☆☆


Tout d'abord, je voudrais remercier l'immense David Didelot (qui n'est autre que Monsieur Videotopsie, tout de même !) pour m'avoir inspiré la vision de ce long-métrage. C'est en effet en regardant une vidéo qu'il a consacré au grand bonhomme qu'était Bruno Matteï que m'est venue l'envie de découvrir ce Nella Terra dei Cannibal. Et pour cela, je l'en remercie... Vous pouvez aller faire un tour sur sa page facebook. Pour cela, cliquez sur le bouton ci-dessous...

https://www.facebook.com/Videotopsie/

Cela faisait bien deux ans que je n'avais pas abordé le cinéma de Bruno Matteï après ses deux plus célèbres et nanardesques pellicules Virus Cannibale et Les Rats de Manhattan. Jusqu'à sa mort d'une tumeur au cerveau survenue le 21 mai 2007, ce cinéaste italien emblématique connu pour être l'un des fleurons en matière de séries Z n'aura cessé de tourner. Nella Terra dei Cannibali plus connu chez nous sous le titre Horror Cannibal ou Land of Death date de 2003. Ceux qui ne connaissent pas Bruno Matteï, qui détestent les nanars, ou qui vouent un véritable culte au film de John McTiernan Predator, risquent de connaître quelques aigreurs d'estomac à la vision de cette œuvre ringarde, mal, interprétée, aux effets-spéciaux éculés, et ne sachant même pas profiter des superbes décors thaïlandais qui ont servi de cadre à l'intrigue. Il faut croire même, qu'ils jetteront l'éponge après seulement quelques minutes.
Et pourtant... une partie de l'intérêt de Nella Terra dei Cannibali se situe justement dans le repompage pratiquement intégral de l’œuvre de John McTiernan. En effet, certaines actions y sont communes aux deux longs-m étrages. Pour n'en citer que quelques-unes, nous retiendrons la découverte des corps dépecés dans la jungle, l'indien accompagnant l'équipe de soldats ressentant une présence prônant une posture similaire à celle de Sonny landham qui interprétait le rôle de Billy Sole, ou bien pire encore, le sort infligé au lieutenant Wilson (l'acteur Lou Randall, jumeau improbable de notre Bernard Campan national) dont la mort rappelle invariablement celle de Dillon, personnage incarné par l'acteur noir Carl Weathers dans Predator.

On pourra argumenter et dire que mis côte à côte, Nella Terra dei Cannibali fait peine à voir au regard du petit chef-d’œuvre signé John McTiernan. Sauf qu'en matière de relativité, on peut tout aussi bien considérer l’œuvre de Bruno Matteï comme une totale réussite. Qui certes, pique un peu les yeux lorsque l'on se retrouve face à une image aussi dégueulasse que celle des innombrables soap-opera américains. L’accoutumance faisant son œuvre après dix ou quinze minutes, le miracle semble avoir lieu. Du moins pour ceux qui n'ont pas au milieu de leurs cellules grises, ce petit mécanisme d'auto-défense qui leur fera haïr le film quoi qu'il arrive.
Car Nella Terra dei Cannibali a beau être tragiquement mal interprété, c'est sans doute en partie grâce à cela que tient tout l'intérêt du projet. La touche Matteï faisant office de point de repère, on savoure un film sur la pédale de l’accélérateur duquel Bruno MatteÎ s'est... assoupi ! On ne s'ennuie pas. Et même si ses indigènes ne sont pas davantage effrayants qu'une bande d'adolescents boutonneux hurlant dans une cour de récréation, on se gausse parfois de l'hystérie générale dont ils font preuve. En matière de gore, Bruno Matteï se contente du minimum en proposant de la barbaque achetée chez le boucher du coin. Encore a-t-elle le mérite d'apparaître fraîche devant la caméra quand on sait les températures qu'il doit faire dans ce pays.

Avec prudence (et même pudeur), on ne parlera pas d'hommage, mais si Predator semble très largement avoir servi de référence au cinéaste italien, il n'est pas le seul. On y distingue en effet très nettement quelque plagiats dont l'un des plus marquants entourant le mythe du cannibalisme, je veux bien entendu parler du Cannibal Holocaust de l'italien Ruggero Deodato et de cette fameuse scène durant laquelle un indigène châtie son épouse lors d'une cérémonie (Morita, Mojita...?) punissant l'adultère. Presque du copier-coller, comme tout ce que Bruno Matteî empruntera à d'autres. Autre détail très amusant, qui cette fois-ci, n'ayons pas peur de le dire, apparaît comme un hommage à divers personnages représentatifs du cinéma fantastico-horrifique puisque l'on découvre que certains pseudonymes font directement référence à de grands noms du septième art qu'ils soient fictifs ou non. Romero (Claudio Morales) rappelle évidemment le cinéaste George Romero (dont je ne vous ferai pas l'affront de citer le moindre de ses longs-métrages), le sergent Cameron (Silvio Jimenez) évoque le réalisateur James Cameron (Terminator (le premier, hein?) pour ne citer que mon préféré), ou encore Kruger (Sanit Larrauri), faisant inévitablement penser au crochu Freddy Krueger créé dans les années quatre-vingt par le cinéaste Wes Craven.

Tous les amateurs de nanars et les fans de Bruno Matteï se doivent de découvrir impérativement Nella Terra dei Cannibali car s'il n'est pas le meilleur de son auteur, le film reste très largement regardable. A savoir que le cinéaste a profité de sa présence en Thaïlande pour tourner dans la foulée un Mondo Cannibale qui n'est pas véritablement une suite au premier mais dans lequel on retrouve les acteur et actrice Claudio Morales et Cindy Jelic...

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