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mercredi 22 mars 2017

Mondo Cannibale de Bruno Matteï (2003) - ★★★☆☆☆☆☆☆☆



Alors là, moi je dis BRAVO ! Car avec Mondo Cannibale, le cinéaste Z Bruno Matteï a réussi à repousser loin, très loin les limites du nanar. Plus mauvais encore que son prédécesseur qu'il tourna la même années aux Philippines, ce nouveau long-métrage annonce la couleur dès les premières minutes. Alors que le cinéaste italien s'était fait un devoir de piller le Predator de John McTiernan dans son zédifiant (mais indispensable) Nella Terra dei Cannibali, il s'enfonce un peu plus dans la fange avec ce nullissime Mondo Cannibale. Autant nous pouvions trouver un avantage certain dans le jeu maladroit des acteurs et dans la réalisation, autant on a l'impression cette fois-ci que son voyage aux Philippines pratiquement achevé, Bruno Matteï n'a eu le temps que de pondre une bande nauséabonde, mal filmée, et surtout, atrocement jouée.
Le film est d'ailleurs si mal interprété, qu'on a parfois l'impression d'être face à une œuvre erotico-horrifico-surréaliste. Ou comment traiter le thème du « reality-show » sans une once de talent mais avec autant d'aplomb et de sérieux que n'importe quel reporter. Un peu plus gore, Mondo Cannibale s'appuie sur l'oeuvre de Ruggero Deodato, Cannibal Holocaust, qu'il ne faisait qu'effleurer dans Nella Terra dei Cannibali mais qu'il pille désormais sans vergogne. Autant le dire tout de suite, Mondo Cannibale est pire encore que le film dont il s'inspire. Cannibal Holocaust n'ayant jamais, non, jamais été le chef-d’œuvre que certains voudraient nous faire croire. Un classique, sans doute, oui, puisquà côté de ce film nauséeux, ses succédanés n'ont fait que reprendre la recette sans jamais faire mieux.

Mondo Cannibale accumule les actes gratuits avec un luxe de détails sordides désamorcés par une mise en scène et une interprétation déplorables. Des journalistes à la recherches de sensations fortes en pleine jungle amazonienne avec comme unique projet, produire les images plus horribles possible afin d'assurer un audimat favorable à la chaîne qui les emploie. Meurtres par dizaines, dépeçages, cannibalisme, et participation active des membres masculins du groupe de journalistes au viol d'une indigène.Le point d'orgue demeurant dans le massacre réel d'un reptile au bénéfice du film. On se croirait à une autre époque où il était de coutume de sacrifier des animaux au cinéma. Quelques stock-shots ouvrent le bal, mais l'un des aspects les plus ahurissant demeure dans l'emploi de scènes prélevées dans l'épisode précédent. Bruno Matteï se pillant lui-même en quelque sorte.

J'ai beau apprécier le cinéma du bonhomme, il faut reconnaître que Mondo Cannibale est relativement ennuyeux. Les dialogues sont insipides et à l'image de l'interprétation. On passe d'ailleurs son temps à sourciller et à souffler devant le nombre conséquent de scènes indigentes. En matière de gore, et comparativement à Nella Terra dei Cannibali, un net progrès à été fait même si l'on est loin des grands classiques du genre. D'une manière générale, on regretterait presque que Bruno Matteï ne se soit pas contenté de réaliser le remake de son propre film plutôt que de proposer une histoire toute neuve. Les scènes gore n'ont pratiquement aucun impact. Seuls quelques plans au début, tirés d'images tournées lors de réelles séquences dans des villages indigènes pourront retourner l'estomac des plus fragiles. De leur statut de mauvais acteurs, Claudio Morales et Cindy Matic sont passés au statut de TRES mauvais acteurs. Le premier, grimçant, a l'air de pousser, assis sur le trône. Tandis que la seconde s'applique à rendre ridicule l'apparente monstruosité de son personnage. C'est pathétique ! D'un autre côté, c'est peut-être le ridicule de leur interprétation qui nous pousse à tenir jusqu'au bout. Qui sait... Toujours est-il que l'on tient là, une vraie mine d'or en matière de nanar. Plus difficile à concevoir tout de même que son prédécesseur...

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