Petit cycle consacré aux trois œuvres cinématographiques inspirées
par la seconde série Star Trek, La Nouvelle Génération
produite entre 1987 et 1994. Pour être tout à fait honnête, il
faudrait remonter deux ans plus tôt, en 1994, avec la sortie du
septième long-métrage réalisé par le cinéaste américain David
Carson, Star Trek : Générations,
œuvre transitoire entre la série originale diffusée en 1966 et
1969 et la seconde. Star
Trek : Premier Contact demeure
donc effectivement le premier long-métrage à ne mettre en scène
que les personnages de La
Nouvelle Génération.
Lorsque
débute l'intrigue de Premier
Contact,
l'existence des Borgs est déjà bien connue du Capitaine Jean-Luc
Picard et de l'équipage de l'Enterprise. Assimilé, Picard fut en
effet contraint de révéler d'importantes informations aux borgs,
fait qui signa la mort de plusieurs milliers d'hommes et la
destruction de 39 vaisseaux de la Fédération des Planètes Unies.
C'est
donc avec l'esprit revanchard du Capitaine de l'Enterprise que
s'ouvre Premier
Contact.
Surtout que les borgs et leur reine se dirigent vers la Terre, de
retour en l'an 2063, et plus précisément le 4 avril de cette année
là afin de modifier le cours de l'histoire. Picard et son équipage
sont donc contraints d'en faire autant. Plongés dans un passé
historique et d'une importance fondamentale, ils vont rencontrer
Zefram Cochrane, l'homme sans lequel le principe de distorsion qui
permet de traverser l'univers à des vitesses supraluminiques
(comprendre supérieures à celle de la lumière) n'existerait sans
doute pas encore. Il ne s'agit pas ici de la première évocation du
voyage dans le temps dans la saga puisque le sujet fut abordé à
maintes reprises et de manière fort concrète dans le quatrième
long-métrage de la licence,
Star Trek 4 : Retour sur Terre.
Sans
tenir compte du reboot débuté dès 2009 avec le Star
Trek de
J. J. Abrams, Star
Trek : Premier Contact
demeure sans aucun doute, l’œuvre cinématographique basée sur la
mythologie, la plus impressionnante, les précédentes n'arborant
finalement que l'apparence de longs, voire de très longs épisodes
télévisés. Réalisé par l'acteur et cinéaste Jonathan Frakes
(qui ne fut autre que le commandeur William T. Riker de
La Nouvelle Génération),
l’œuvre est d'une étonnante noirceur.
Et
si Premier Contact
arbore parfois cet aspect si sombre, c'est bien en raison de la
présence des Borgs, somme d'individus organico-synthétiques
évoluant grâce au procédé d'assimilation et formant ainsi
collectif mu par une pensée unique liant chacun de ses
représentants. Si l’œuvre se démarque des précédents
longs-métrages, c'est d'abord parce que son auteur a su se
débarrasser de l'écueil un brin kitsch que revêtait jusqu'à
maintenant la franchise en proposant un spectacle visuellement très
réjouissant. Un bon compromis entre le passé et la surenchère
actuelle.
Pour
les fans, le plaisir réside également dans les retrouvailles avec
l'équipage de La
Nouvelle Génération,
série qui prit fin deux ans plus tôt. D'ailleurs, à ce propos,
mieux vaut suivre les nouvelles aventures de Jean-Luc Picard et de
son équipage dans les meilleures conditions en regardant Premier
Contact
en version originale. Car qu'il s'agisse du capitaine, de Riker, de
Data, de Geordi LaForge, de Deanna Troi ou encore de Worf et Beverly
Crusher, la version française ne s'est pas donné la peine de faire
appel aux doubleurs d'origine afin d'assurer une certaine continuité
dans ce domaine. Le principal soucis n'étant pas principalement lié
à l'accoutumance mais plutôt à l'effet produit sur la conscience
du spectateur qui sera donc forcément moins touché par des choix de
voix collant beaucoup moins aux personnages.
En
matière d'effets-spéciaux, on a le plaisir de constater qu'ils
demeurent d'une finesse exemplaire. L'univers de Star Trek prônant
la différence entre espèces, on assistera même à une tentative de
séduction entre l'androïde Data et la Reine des Borg.
Jonathan
Frakes a réalisé ici une œuvre essentielle puisqu'en transportant
l’Enterprise et son équipage à l'époque où le légendaire
Zefram Cochrane lança sa mythique fusée, le cinéaste à forgé le
lien entre la légende et ce qui adviendra de l'humanité. Et surtout,
ce premier contact auquel il prétend demeure pour les fans un
moment d'intense émotion. Qui pourra oublier cette toute première
poignée de main entre Zefram Cochrane et un vulcain ?
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